DSP aérienne Corse : Le PCF "aux côtés des agents d’Air Corsica et d’Air France"
16/07/2023
Le communiqué du parti communiste français de Corse
Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur Air Corsica viennent de loin et ne sont pas les premières. En 2001 face à Air Littoral et aux convoitises de Mr Dufour la Commission d’appel d’offres unanime de la CTC, les élus communistes en ayant été exclus, avait fait le choix du « moins disant »... L’appel d’offres avait été ensuite déclaré infructueux au « risque du trouble à l’ordre public ». À juste raison les personnels de la CCM s’étaient alors mobilisés pour sauver l’emploi, le partenariat avec Air France et en définitive le service public.
Pour garantir les principes du service public, il faut briser ceux du libéralisme, fondés sur « la concurrence libre et non faussée ». Les élus communistes ont souvent été bien seuls à défendre cette exigence en dénonçant le pont d’or fait aux opérateurs low cost et la déréglementation mise en œuvre au nom du ciel ouvert européen.
La desserte publique aérienne et maritime de la Corse a ainsi connu depuis l’Acte unique européen et le Traité de Maastricht une transformation profonde dont l’objectif central consistait à détruire méthodiquement les opérateurs historiques de service public et le service public lui même. L’exemple le plus probant est celui de la liquidation de la SNCM puis de la CMN un temps promise au même gâchis.
Ainsi la desserte de service public a été scindée et les appels d’offres lancés ligne par ligne précisément pour favoriser l’entrée de nouveau opérateurs le tout en expliquant que le monopole était un archaïsme et la concurrence un progrès pour les usagers avec la promesse d’une baisse des tarifs. Sauf que les faits démentent cette argumentation libérale.
Ceux qui ont soutenu cette politique précédemment ne peuvent s’exonérer de leurs responsabilités dans ce qui se passe désormais à chaque appel d’offres. Les communistes assument les leurs et peuvent en ce sens soutenir les personnels d’Air Corsica et d’Air France comme ils l’ont toujours fait.
Le CDC dispose de la compétence d’organisation de la desserte publique aérienne et maritime elle doit pouvoir l’exercer. Le gouvernement et la Commission européenne doivent en recréer les conditions. il est évident que l’intérêt général bien compris impose nécessairement à le CDC de garantir l’emploi et le service public et cela ne peut se faire au détriment de l’existant donc des opérateurs historiques, des agents des compagnies Air Corsica et Air France du partenariat qui les réunit dans l’accomplissement de la mission de service public pour la Corse.