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Fièvre catarrhale : Pourquoi pas la mise en place d’un registre transfrontalier d’épidémiologie ?  08/10/2013

Fièvre catarrhale : Pourquoi pas la mise en place  d’un registre transfrontalier d’épidémiologie ?
Pour Fabianna Giovannini, présidente de l'observatoire régional de la sante, "La fièvre catarrhale est aussi concernée par la mise en place d'un registre transfrontalier d'épidémiologie".
Elle s'en explique de la sorte : « Je voudrais attirer l’attention des autorités sur l’épizootie de fièvre catarrhale qui menace l’élevage insulaire et les carences de notre système de prévention. Il n’y a aucun risque pour la santé humaine qui est le domaine d’intervention principal de l’ORS, mais la santé animale doit nous préoccuper également, car chaque Corse est soucieux de l’avenir de la filière et de son rôle économique et sociétale en Méditerranée. Au stade où en sont les choses aujourd’hui, on ne peut malheureusement que constater les insuffisances de l’anticipation sur les risques auxquels la profession est confrontée. Il manque des outils d’observation et de contrôle pour alerter les décideurs et leur permettre d’exercer une vigilance efficace. Comme pour Tchernobyl la fièvre catarrhale démontre qu'elle fait fi des frontières et que toutes les politiques administratives centrées sur l'hexagone sont incomplètes pour assurer la sécurité des Corses en matières de santé, d’agriculture, ou encore d’environnement (cf la régulière menace de pollution maritime).

La diffusion du virus révèle également l’insuffisance des régions méditerranéennes concernées à s’organiser alors que la solidarité devrait commander une coopération pointue avec les moyens que permet l’Union européenne.

L’Observatoire Régional de la Santé travaille depuis plus d’un an sur la mise en place d’un « Registre transfrontalier d’épidémiologie » qui permettrait à notre île d’exercer cette vigilance dans les situations menaçant la santé des populations, mais aussi dans le domaine agricole.

Cela pourrait se faire dans le cadre d’un programme tel que France-Italie-Maritime associant des régions méditerranéennes où l’on retrouve les deux îles sœurs, Corse et Sardaigne.

En confrontant données et analyses dans le cadre d’un tel outil pluriel, il serait permis d’anticiper sur les risques encourues dans le domaine sanitaire pour le bétail tel que la fièvre catarrhale. Mais aussi  pour les populations avec la menace de maladies émergentes dues au réchauffement climatique (dengue, chikungunya…). Sans parler de la nécessaire observation transfrontalière de maladies comme le diabète ou toute autre affection touchant la population.

L’ORS a interpellé la Collectivité Territoriale à plusieurs reprises, son président et sa responsable des affaires européennes auprès desquels nous avons trouvé une écoute. Nous avons sollicité aussi l’attention de la présidence toscane du programme France Italie Martime. Il est impératif que notre région se mobilise désormais de manière plus énergique sur la possibilité de mettre en place un tel outil dans le cadre de la prochaine programmation 2014-2020. Pour cela il faut combattre l’attentisme et être offensifs  auprès des régions partenaires, afin de formuler tous ensemble une demande forte à Bruxelles. Cela apportera un plus indéniable en matière de santé. Et cela servira aussi les préoccupations de la Corse dans le domaine environnemental ou agricole. »