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Les brèves

Jean-Jacques Panunzi "Le coup d’éclat permanent nuira au processus"  04/03/2023

Dans un communiqué diffusé ce vendredi 3 mars le sénateur de la Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi, renier sur la réunion qui s'est tenue à Beauvau le 24 février dernier dans le cadre du processus de discussions avec le Gouvernement. Le texte


Le 24 février dernier, les discussions de Beauvau ont enfin repris après plusieurs mois de suspension. Chaque famille politique s’est félicitée de l’évolution des situations de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi, et de la présence inattendue à la table des discussions d’Emmanuel Macron dont chacun a dit prendre la mesure du geste. Pourtant, depuis notre retour en Corse, on voit fleurir des déclarations de la part de plusieurs élus ou mouvements nationalistes contestant le fond comme la forme du processus, se dédisant même pour certains des propos qu’ils ont pu tenir lors de la réunion, et m’obligeant à réagir dans l’intérêt collectif qui est la réussite de cette démarche. Dans ce genre de discussions, il n’y a pas de place pour la duplicité. Le coup d’éclat permanent devient pénible et nuira à la loyauté des échanges. On ne peut pas engager une discussion un jour et la contester le lendemain pour entretenir ou satisfaire une pression militante. C’est de l’avenir de la Corse dont il s’agit. Le ministre et le président n’ont pas promis monts et merveilles le 24 février. Ils ont rappelé les deux lignes rouges pour borner la réflexion. Je les partage. Les discussions sont ouvertes dans ce processus. Je défendrai pour ma part les positions que j’avais avancées lors des échanges de 2018 avec la ministre Gourault. Et je ne doute pas que chacun aura sa vision et son projet. Pour ce qui est de la forme, même si le calendrier se trouve accéléré par la perspective d’une réforme constitutionnelle pour la partie statutaire, il est toujours question d’évoquer tous les sujets concrets et cruciaux dans les semaines et mois à venir. On identifie les difficultés, on voit ce qu’il est possible de faire à droit constant et à défaut, on cherche une piste d’évolution qui permettrait de constituer une issue. Tenons- nous-en à la méthode définie le 12 juillet dernier, sans quoi on ne parviendra pas à maintenir le cap. Même si une inscription de la Corse dans la Constitution devait intervenir avant la fin des discussions pour profiter de la fenêtre politique qui semble se profiler, on peut prendre le temps de poursuivre ces échanges capitaux qui viendront nourrir dans un second temps le contenu des lois organique et ordinaire qui en découleront et devront compléter l’inscription constitutionnelle pour la rendre opérationnelle.