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​Ajaccio : le torchon brûle entre Jean-André Miniconi et le STC


Patrice Paquier Lorenzi le Mercredi 19 Février 2025 à 16:22

Une vingtaine de militants du Syndicat des Travailleurs Corses (STC) se sont regroupés ce matin devant la concession Citroën d’Ajaccio, appartenant à Jean-André Miniconi. Les représentants syndicaux dénoncent le manque de concertation concernant la mise en en place d’un CSE au sein du groupe Miniconi et la désignation d’un délégué syndical. L’affaire a été portée devant les tribunaux par le chef d’entreprise.



Une vingtaine de militants du STC étaient réunis ce matin devant la concession Citroën d'Ajaccio pour dénoncer le manque de dialogue et de concertation concernant la désignation de représentants au sein du groupe Miniconi.
Une vingtaine de militants du STC étaient réunis ce matin devant la concession Citroën d'Ajaccio pour dénoncer le manque de dialogue et de concertation concernant la désignation de représentants au sein du groupe Miniconi.
Ils étaient une vingtaine de militants du Syndicat des Travailleurs Corses (STC) réunis ce mercredi matin devant la concession automobile Citroën d’Ajaccio, afin de dénoncer l’action en justice portée par Jean-André Miniconi, chef d’entreprise bien connu de la cité impériale à leur encontre.
Les raisons de ce désaccord ?
La désignation d’une représentante syndicale STC au sein du groupe Miniconi, obligatoire pour les entreprises de plus de 49 salariés, mais remise en question par le dirigeant ajaccien, comme l’explique Jean-Toussaint Poli, secrétaire national adjoint au sein du STC :
« Nous avons nommé un représentant au sein du Groupe Miniconi, au sein duquel le chef d’entreprise fait de la publicité et communique si bien. Plutôt que de faire des désignations au sein des nombreuses sociétés qu’il gère, nous les avons faites au niveau groupe, ce qui a l’air de poser problème ».
 
Un groupe qui compte entre 130 et 150 salariés selon le STC
 
Une absence de dialogue et de concertation dénoncée par les représentants du STC ce mercredi matin : « Pour seule réponse, nous avons été assignés en justice, en argumentant que le groupe Miniconi n’existait pas. Monsieur Miniconi crée et gère des sociétés qui ne comptent au maximum que 49 salariés, pour ne pas avoir à nommer de délégué syndical. Alors que nous dénombrons entre 130 et 150 salariés sur l’ensemble du groupe. Nous allons donc demander la création d’une Unité économique et sociale à partir de la semaine prochaine, en prenant contact avec la Direction régionale de l’économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DIRECCTE). Nous avons des documents attestant qu’il est dirigeant ou gérant de toutes ses sociétés, qui sont en lien avec le secteur de l’Automobile ».
 
Selon les représentants syndicaux, la création d’une unité économique et sociale au sein du groupe permettrait aux salariés de bénéficier d’avantages auxquels ils peuvent prétendre. En droit, une unité économique et sociale (ues) correspond à un ensemble de sociétés distinctes qui entretiennent des liens si étroits qu’elles peuvent être considérées comme une entreprise unique. Chaque société reste l’employeur distinct de ses propres salariés (la reconnaissance d’une UES n’a pas pour effet de transférer les contrats de travail à une des sociétés et l’UES en tant que telle n’a pas la personnalité juridique) et conserve ses propres accords collectifs s’ils ne sont pas communs : « À aucun moment nous nous sommes assis autour d'une table pour discuter. Notre but était de travailler tous ensemble, en harmonie, pour avancer au mieux. En guise de réponse, il nous assigne devant le tribunal judiciaire au motif que le groupe Miniconi existerait virtuellement, mais pas dans les faits ». 
Jean-André Miniconi, sollicité par nos soins, s’est réservé le droit de répondre dans un délai approprié.