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​Deux pompiers de la base de Solenzara à l’assaut du Kilimandjaro pour une mission humanitaire


Patrice Paquier Lorenzi le Samedi 14 Septembre 2024 à 19:25

Deux pompiers issus de la base aérienne 126 de Solenzara se sont lancés un comme défi l’ascension du Kilimandjaro (5 895 mètres) en Tanzanie. Un challenge sportif qui va se dérouler en partenariat avec une association humanitaire, afin d’aider, grâce aux dons récoltés, à la construction d’une école en faveur de jeunes enfants.



Deux pompiers de la base aérienne de Solenzara rejoint par un ami d'enfance, Pompier de Paris, se sont lancés un défi sportif et humanitaire, avec l'ascension du Kilimandjaro.
Deux pompiers de la base aérienne de Solenzara rejoint par un ami d'enfance, Pompier de Paris, se sont lancés un défi sportif et humanitaire, avec l'ascension du Kilimandjaro.
« A la base, on se demandait juste où est-ce qu’on allait partir en vacances, et finalement nous partons sur un projet humanitaire un peu fou » sourit encore Lucas Allain, pompier à la base aérienne 126 mais également volontaire à la caserne de Sari-Solenzara.
Après avoir décidé du choix de leur future destination, en l’occurrence, la Tanzanie et l’ascension du plus haut sommet d’Afrique, le fameux et mythique Kilimandjaro, Lucas Allain, et Sébastien Chatelain, rejoint par Pierre Daly, un ami d’enfance, et pompier de Paris ont décidé de voir les choses en grand. « Il nous ait paru évident de pouvoir associer ce défi sportif à un projet humanitaire dans un pays en souffrance. Après m’être renseigné, j’ai pris contact avec l’Association d’Aide au Développement pour les Jeunes Tanzaniens (AADJT), qui est une structure sérieuse, reconnue d’utilité publique. Nous avons très vite échangé et ils nous ont parlé de leur projet de création d’une école pour les enfants, dans la région du Kilimandjaro » poursuit Lucas Allain.
 
Aider à la création d’une future école maternelle
 
La future école maternelle Saidia située à USA River, au sein du parc national d’Arusha va permettre d’augmenter la capacité d’apprentissage dans la région avec une centaine d’enfants âgés de 3 à 5 ans, avec cuisine et accès à l’eau potable mais aussi la création de salles de classes et de dortoirs, d’espaces consacrés aux animations, avec aires de jeux, un jardin potager pour enseigner la culture des légumes aux enfants et un espace dédié aux réunions avec les parents.
 
Un projet qui va coûter près de 50 000 € auquel les 3 amis vont participer en amenant avec eux un petit bout de Corse avec une banderole où vont figurer la dizaine d’entreprises locales, partenaires de l’évènement, avec un cliché très attendu qui sera pris, au bout de l’ascension si tout se passe bien : « Nous avons été très bien accueillis par les entreprises de la région, et elles ont été très réceptives à notre projet. Nous avons déjà récolté plus de 4 000 € et nous espérons participer au final à une fourchette comprise entre 5 000 et 10 000 €, ce qui permettra de boucler le financement de l’école ».

S’acclimater pour éviter le mal des montagnes
 
Mais, pour y arriver et avant de rencontrer les responsables de l’association et les enfants de la région, les trois sportifs devront d’abord réussir l’ascension de la montagne, la plus haute d’Afrique, culminant à 5 895 mètres dont le principal danger est « le mal des montagnes » ; un ensemble de symptômes physiologiques, pouvant survenir à partir de 2 500 mètres, causés par la diminution de la pression atmosphérique et de la teneur en oxygène à mesure que l’on s’élève en altitude. Ils peuvent donner maux de tête, nausées, étourdissements et même causer œdème cérébral ou pulmonaire et entrainer la mort dans les pires situations : « Pour atteindre le sommet, il y a 5 routes possibles, nous avons choisi de passer par la voie Machamé. Elle est classée parmi les voies de difficulté moyenne à élevée car elle comporte des sections plus raides et rocheuses par rapport à d’autres voies, ce qui peut la rendre plus difficile pour certains alpinistes Mais, en raison de sa difficulté, elle offre une ascension plus progressive et une bonne adaptation à l’altitude, ce qui peut réduire les risques de mal des montagnes et augmenter les chances de succès ».
 
Une cagnotte en ligne pour aider à la construction de l’école
 
Une ascension qui va débuter le 4 novembre pour se finir au mieux le 10 novembre et qui se fera avec un guide confirmé et plusieurs porteurs pour assister la délégation insulaire. Après la rencontre avec les enfants et les responsables de l’association AADJT, les trois pompiers remettront ensuite un chèque pour finaliser la construction de l’école.
 
Pour ce beau projet humanitaire, outre les entreprises locales, chacun peut également y participer avec une cagnotte en ligne (https://www.helloasso.com/associations/aadjt/collectes/ascension-du-kilimanjaro-pour-la-reconstruction-d-une-ecole ) qui permettre de financer et de faire vivre cette école.