En résidence depuis deux mois au sein la Fabbrica culturale Casell’arte, l’artiste iranienne Nazanin Pouyandeh, s’est s’inspirée de l’environnement corse et de rencontres humaines pour créer une série de tableaux et de portraits saisissants. Dans « Les Possédés », tout passe par la lumière et la synergie qui lie les corps à la nature. De la phase préparatoire est né un stock de clichés qui permettront à l'artiste de poursuivre ce travail dans son atelier parisien.
Résidences
La Fabbrica culturale Casell’arte, soutenue par la Collectivité de Corse a pour objectif d’accompagner et promouvoir les formes d’écritures et l’art plastique dans toute sa diversité. Elle organise également des rencontres, des projections et des ateliers tout au long de l’année. Après Eurodoc ( lire ici), une nouvelle résidence d’écriture cinématographique (fiction et documentaire) se déroule actuellement. Elle rassemble des artistes de tout horizon comme les réalisateurs Yannick Casanova (Daniele Arbid, un chant de bataille) et Julien Meynet (Over la Nuit), l'acteur Wabinlé Nabié (Un Triomphe) ou encore la photographe Rita Scaglia.
Le projet Casell’arte est né de la volonté d’offrir un lieu de création et de production, mais également d’engager une réflexion sur le développement culturel du territoire, en s’appuyant sur la notion des composantes patrimoniales, naturelles et humaines de la microrégion.
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La Fabbrica culturale Casell’arte, soutenue par la Collectivité de Corse a pour objectif d’accompagner et promouvoir les formes d’écritures et l’art plastique dans toute sa diversité. Elle organise également des rencontres, des projections et des ateliers tout au long de l’année. Après Eurodoc ( lire ici), une nouvelle résidence d’écriture cinématographique (fiction et documentaire) se déroule actuellement. Elle rassemble des artistes de tout horizon comme les réalisateurs Yannick Casanova (Daniele Arbid, un chant de bataille) et Julien Meynet (Over la Nuit), l'acteur Wabinlé Nabié (Un Triomphe) ou encore la photographe Rita Scaglia.
Le projet Casell’arte est né de la volonté d’offrir un lieu de création et de production, mais également d’engager une réflexion sur le développement culturel du territoire, en s’appuyant sur la notion des composantes patrimoniales, naturelles et humaines de la microrégion.
CNI a rencontré l’artiste Nazanin Pouyandeh
- Vous construisez vos toiles à partir de photographies…
- En fait c’est un travail en plusieurs temps. Au début, une image mentale, un peu comme dans un rêve, m’apparait. C’est très lié à mon inconscient, donc à ce que j’ai vécu ou ce que j’ai vu. Après, comme il y a un rapport au réel qui est très fort, j’ai besoin de modèles pour réaliser mes toiles. Je demande aux personnes qui m’entourent de tenir un rôle. Ce contact humain est crucial, super important. Je demande à une ou plusieurs personnes de poser dans un décor, de tenir une posture, de jouer un rôle. Habituellement, l’environnement arrive dans un deuxième temps. C’est assez vague dans ma tête alors que le rôle humain est très précis. C’est aussi parce que c’est un travail qui tourne autour de l’humain en permanence…
- Le fait d’être en résidence en Corse, un décor s’est imposé à vous ?
- Dans le cas précis de cette résidence à l’hôtel E Caselle, j’ai effectivement pu travailler en décor réel. Celui qui m’entoure. Une nature qui m’a grandement inspiré et qui est devenu un élément à part entière de mes toiles. J’ai fait mes séances photos autour de l’hôtel et j’ai eu envie de ne rien changer alors qu’en général je compose le décor de mes tableaux. Là je n’ai même pas ressenti le besoin de déplacer un caillou, tellement c’est beau.
- La Corse est devenu un élément d’inspiration ?
- Totalement. La nature qui m’entoure mais aussi les gens que j’ai rencontré. J’ai fait posé des amis de Paul [Rognoni] et Jean-Emmanuel [Pagni] qui me reçoivent. Ils ont joué le jeu, c’est formidable. Après une période de perte d’inspiration liée à la Covid, j’ai retrouvé en Corse toute mon inspiration. Je me nourris beaucoup des voyages. Ça développe mon univers, ça construit mon travail.
- Un travail qui va se poursuivre à Paris…
- Oui parce que deux mois c’est un temps beaucoup trop court pour la peinture que je fais qui est très obsessionnelle et détaillée. Mais c’est aussi ça les résidences. Ça te construit et t’enrichit pour le travail à venir. C’est comme une expérience de vie.
- …et qui a débuté en Iran ?
- Je pense que c’est vraiment mon langage qui s’est construit au fil du temps. C’est passé par différentes phases. Quand je suis arrivé en France il y a plus de vingt ans, j’étais très jeune, j’avais dix-huit ans, je suis rentré aux beaux-arts et les premières peintures que j’ai faites étaient différentes. Il n’y avait pas de décor. Je me suis rendu compte plus tard que ces portraits étaient complètement inspirés par les images de propagandes que j’avais vu en Iran, les portraits des martyrs de la guerre et des affiches peintes à la main. Donc l’influence de l’image sur l’inconscient est sans hiérarchie. C’est à dire même les images que tu méprises peuvent t’influencer. Tout mon parcours et tout mon travail s’est construit autour de l’impact inconscient de l’image sur moi. Parce que souvent, ça te dépasse, tu ne le décides pas.
- Vous construisez vos toiles à partir de photographies…
- En fait c’est un travail en plusieurs temps. Au début, une image mentale, un peu comme dans un rêve, m’apparait. C’est très lié à mon inconscient, donc à ce que j’ai vécu ou ce que j’ai vu. Après, comme il y a un rapport au réel qui est très fort, j’ai besoin de modèles pour réaliser mes toiles. Je demande aux personnes qui m’entourent de tenir un rôle. Ce contact humain est crucial, super important. Je demande à une ou plusieurs personnes de poser dans un décor, de tenir une posture, de jouer un rôle. Habituellement, l’environnement arrive dans un deuxième temps. C’est assez vague dans ma tête alors que le rôle humain est très précis. C’est aussi parce que c’est un travail qui tourne autour de l’humain en permanence…
- Le fait d’être en résidence en Corse, un décor s’est imposé à vous ?
- Dans le cas précis de cette résidence à l’hôtel E Caselle, j’ai effectivement pu travailler en décor réel. Celui qui m’entoure. Une nature qui m’a grandement inspiré et qui est devenu un élément à part entière de mes toiles. J’ai fait mes séances photos autour de l’hôtel et j’ai eu envie de ne rien changer alors qu’en général je compose le décor de mes tableaux. Là je n’ai même pas ressenti le besoin de déplacer un caillou, tellement c’est beau.
- La Corse est devenu un élément d’inspiration ?
- Totalement. La nature qui m’entoure mais aussi les gens que j’ai rencontré. J’ai fait posé des amis de Paul [Rognoni] et Jean-Emmanuel [Pagni] qui me reçoivent. Ils ont joué le jeu, c’est formidable. Après une période de perte d’inspiration liée à la Covid, j’ai retrouvé en Corse toute mon inspiration. Je me nourris beaucoup des voyages. Ça développe mon univers, ça construit mon travail.
- Un travail qui va se poursuivre à Paris…
- Oui parce que deux mois c’est un temps beaucoup trop court pour la peinture que je fais qui est très obsessionnelle et détaillée. Mais c’est aussi ça les résidences. Ça te construit et t’enrichit pour le travail à venir. C’est comme une expérience de vie.
- …et qui a débuté en Iran ?
- Je pense que c’est vraiment mon langage qui s’est construit au fil du temps. C’est passé par différentes phases. Quand je suis arrivé en France il y a plus de vingt ans, j’étais très jeune, j’avais dix-huit ans, je suis rentré aux beaux-arts et les premières peintures que j’ai faites étaient différentes. Il n’y avait pas de décor. Je me suis rendu compte plus tard que ces portraits étaient complètement inspirés par les images de propagandes que j’avais vu en Iran, les portraits des martyrs de la guerre et des affiches peintes à la main. Donc l’influence de l’image sur l’inconscient est sans hiérarchie. C’est à dire même les images que tu méprises peuvent t’influencer. Tout mon parcours et tout mon travail s’est construit autour de l’impact inconscient de l’image sur moi. Parce que souvent, ça te dépasse, tu ne le décides pas.