Près de six mois après avoir remisé leurs cannes de rivière, les quelques 4 000 pêcheurs insulaires ont retrouvé le chemin de leurs cours d’eau préférés et des divers plans d’eau de l’île ce samedi matin pour l’ouverture de la pêche à la truite. Comme chaque année en ce jour spécial, c’est sur les bords du lac artificiel de Calacuccia que beaucoup se sont retrouvés à cette occasion, et le plus souvent en famille ou entre amis autour d’un bon feu de camp car la matinée était particulièrement fraiche. Trente minutes avant le lever du soleil, toutes et tous ont enfin pu exercer leur passion et beaucoup ont été très vite récompensés par de très belles prises.
Mais attention, ici la réglementation a changé elle est totalement différente des autres coins de pêche de l’île, ainsi que n'a pas manqué de le rappeler a expliqué Antoine Battestini, président de la Fédération Interdépartementale de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques;
« Nous avons soumis, à la demande de la société de pêche du Nilou, un arrêté au préfet de la Haute Corse pour demander aux pêcheurs de limiter leurs prises à seulement quatre truites ayant une taille égale ou supérieure à 40 centimètres ».
« Le plan d’eau est infesté de goujons asiatiques, comme vous l’avez expliqué l’an passé. De ce fait les truites ont pu se nourrir et se développer bien plus qu’ailleurs. Il n’est plus rare du tout aujourd’hui d’avoir des prises de 50 cm, 60 cm voire même d’un mètre ! C’est exceptionnel, mais cela veut dire aussi que des poissons de cette taille se nourrissent également de truitelles. Ainsi, pour protéger la faune existante nous avons limité le nombre de prises » a tenu à souligner Antoine Battestini.
Certes, les pêcheurs peuvent continuer leur action de pêche tout au long de la journée, mais dans ces conditions ils devront pratiquer le no-kill, c’est-à-dire qu’ils seront contraints de remettre leurs prises à l’eau.
« Nous avons soumis, à la demande de la société de pêche du Nilou, un arrêté au préfet de la Haute Corse pour demander aux pêcheurs de limiter leurs prises à seulement quatre truites ayant une taille égale ou supérieure à 40 centimètres ».
« Le plan d’eau est infesté de goujons asiatiques, comme vous l’avez expliqué l’an passé. De ce fait les truites ont pu se nourrir et se développer bien plus qu’ailleurs. Il n’est plus rare du tout aujourd’hui d’avoir des prises de 50 cm, 60 cm voire même d’un mètre ! C’est exceptionnel, mais cela veut dire aussi que des poissons de cette taille se nourrissent également de truitelles. Ainsi, pour protéger la faune existante nous avons limité le nombre de prises » a tenu à souligner Antoine Battestini.
Certes, les pêcheurs peuvent continuer leur action de pêche tout au long de la journée, mais dans ces conditions ils devront pratiquer le no-kill, c’est-à-dire qu’ils seront contraints de remettre leurs prises à l’eau.
Dans le même temps, les gardes de la Fédération et les gendarmes de Calacuccia ont procédé à des contrôles de manière à vérifier que tous les pêcheurs étaient bien munis de leurs cartes de pêche. « Plus de 60 pêcheurs ont été contrôlés et ils n’ont relevé aucune infraction. Je dois préciser que la Fédération a formé et sensibilisé les gendarmes de Calacuccia car ils n’étaient pas trop au fait de la réglementation en matière de pêche. A Calacuccia ,tous les pêcheurs étaient en possession d’une carte journalière ou d’une carte majeure. Et ils ont pu également constater que c’était une journée exceptionnelle et conviviale ».
Certes, en rivière, malgré les dernières pluies, le débit reste faible pour la saison. Malgré tout, les pêcheurs ont pu pratiquer leur sport favori et même réaliser de belles prises, comme dans le Tavignani. Il faut préciser toutefois que certains cours d’eau sont placés en no-kill ou sont totalement interdits à la pêche car ils constituent des réserves naturelles.
Ces sites sont présentés sur le site officiel de la Fédération. Bien sûr, comme l’an passé, la pêche dans la Restonica est soumise à une réglementation stricte. Si elle est autorisée, en revanche, les pêcheurs doivent y pratiquer le no-kill : « Après les terribles inondations de 2023, nous avons procédé à divers comptages tout au long de l’année dans la Restonica, mais également dans les divers affluents qui ont été touchés. Il s’avère que la population de truites est en nette régression, mais des signes de reprises ont été constatés et nous avons pu voir des truitelles qui commencent à réinvestir la Restonica. La nature reprend ses droits, mais il faudra encore du temps pour retrouver la population qu’il y avait avant la catastrophe » a encore précisé Antoine Battestini.
Par ailleurs, il faut noter que le no-kill est également obligatoire au lac du Ninu et jusqu’à un kilomètre en aval. « Nous avons divers projets de mise en no-kill de certains parcours comme à Ponte-Leccia. Ici, nous envisageons de protéger la rivière sur deux kilomètres en amont et en aval du pont qui traverse le bourg », a poursuivi Antoine Battestini, « il ne s’agira pas seulement de protéger, mais aussi de sensibiliser et d’initier les jeunes de la région à la pratique de la pêche à la truite ».
Ces sites sont présentés sur le site officiel de la Fédération. Bien sûr, comme l’an passé, la pêche dans la Restonica est soumise à une réglementation stricte. Si elle est autorisée, en revanche, les pêcheurs doivent y pratiquer le no-kill : « Après les terribles inondations de 2023, nous avons procédé à divers comptages tout au long de l’année dans la Restonica, mais également dans les divers affluents qui ont été touchés. Il s’avère que la population de truites est en nette régression, mais des signes de reprises ont été constatés et nous avons pu voir des truitelles qui commencent à réinvestir la Restonica. La nature reprend ses droits, mais il faudra encore du temps pour retrouver la population qu’il y avait avant la catastrophe » a encore précisé Antoine Battestini.
Par ailleurs, il faut noter que le no-kill est également obligatoire au lac du Ninu et jusqu’à un kilomètre en aval. « Nous avons divers projets de mise en no-kill de certains parcours comme à Ponte-Leccia. Ici, nous envisageons de protéger la rivière sur deux kilomètres en amont et en aval du pont qui traverse le bourg », a poursuivi Antoine Battestini, « il ne s’agira pas seulement de protéger, mais aussi de sensibiliser et d’initier les jeunes de la région à la pratique de la pêche à la truite ».
C’est dans la Restonica que Charles-Marie Graziani et son fils Marc’Andria ont fait cette ouverture 2025 et le jeune pêcheur a fait sa première prise de la saison. Une belle fario, prise au ver de terre, qu’il s’est ensuite empressé de remettre à l’eau : « Je lui apprend le no-kill, de manière à préserver les populations de truites, et de surcroît dans la Restonica où elles sont plus rares que les autres en raison de la catastrophe qu’il y a eu en 2023. Mon fils est très heureux de prendre du poisson, mais il l’est tout autant en relâchant ses prises », a soutenu Charles-Marie.