Ils se sont donné rendez-vous à l’aube, à l’heure où les premiers navires commencent à arriver dans le port. Ce mardi matin, sept membres du collectif Stop Croisières Ajaccio étaient mobilisés, pancartes à la main, pour accueillir le « Mein Schiff 2 ».
Si le collectif est un habitué de telles actions, il a souhaité particulièrement cibler ce géant des mers et de l’ « Azura », qui avait fait escale dans la cité impériale la veille. Outre leurs capacités respectives de 3 100 et 3 500 passagers, occasionnant « un nombre important de touristes qui débarquent sur notre ville d’Ajaccio », c’est en effet la pollution apportée par ces derniers et l’impact qui en découle sur la qualité de l’air qui provoquent l’ire des militants.
« Ces bateaux de croisières consomment en moyenne 2000 litres par heure en mer et 700 litres à quai de fioul lourd dont la teneur en soufre est 1 500 fois plus élevée que celle autorisée pour le diesel voiture (0,001%) », indiquent-ils en appuyant : « Il faut savoir que parmi les gaz recrachés par ces paquebots l’oxyde de soufre accélère la formation des particules fines et ultras fines qui sont les plus dangereuses pour la santé. Cette dégradation sévère de l’air a conduit l’organisation maritime internationale à durcir les normes antipollution à partir de 2020, obligeant ainsi tout type de navire à une teneur en soufre abaissée à 0,5 %. En Méditerranée il nous faudra attendre par contre 2025 pour que ce taux soit également imposé ». Dans ce droit fil, le collectif Stop Croisières Ajaccio pointe une étude de l’université de Rostock en Allemagne dont les conclusions avancent que « le transport maritime au niveau européen serait responsable de 60 000 décès prématurés par an et coûterait 58 milliards d’euros en dépenses de santé, occasionnant de multiples maladies ».
En outre, il déplore que les deux navires ayant fait escale à Ajaccio « ont déjà été jugés et condamnés par les tribunaux correctionnels de Marseille et de Nice pour avoir enfreint les normes antipollution ». « Ils avaient en effet utilisé en mer territoriale un combustible dont la teneur en soufre était supérieure aux normes autorisées en matière de pollution de l’air, à savoir un fioul lourd non raffiné dont la teneur en soufre était de 1,68% supérieure à la norme de 1,50% », précise le collectif en arguant : « Il serait donc urgent que des contrôles fréquents soient effectués à Ajaccio pour mettre fin à l’impunité de ces armateurs ». Pour le collectif, il devient d’ailleurs « impératif » de « modérer le nombre de navires accostant à Ajaccio et de sélectionner des navires plus petits » pour « nous protéger de cet empoisonnement avéré ». « La ville est déjà impactée par la pollution de la centrale du Vazzio, par le fret maritime et par les voitures. Il devient urgent d’adapter le volume de croisières à ce contexte », conclut-il.
Si le collectif est un habitué de telles actions, il a souhaité particulièrement cibler ce géant des mers et de l’ « Azura », qui avait fait escale dans la cité impériale la veille. Outre leurs capacités respectives de 3 100 et 3 500 passagers, occasionnant « un nombre important de touristes qui débarquent sur notre ville d’Ajaccio », c’est en effet la pollution apportée par ces derniers et l’impact qui en découle sur la qualité de l’air qui provoquent l’ire des militants.
« Ces bateaux de croisières consomment en moyenne 2000 litres par heure en mer et 700 litres à quai de fioul lourd dont la teneur en soufre est 1 500 fois plus élevée que celle autorisée pour le diesel voiture (0,001%) », indiquent-ils en appuyant : « Il faut savoir que parmi les gaz recrachés par ces paquebots l’oxyde de soufre accélère la formation des particules fines et ultras fines qui sont les plus dangereuses pour la santé. Cette dégradation sévère de l’air a conduit l’organisation maritime internationale à durcir les normes antipollution à partir de 2020, obligeant ainsi tout type de navire à une teneur en soufre abaissée à 0,5 %. En Méditerranée il nous faudra attendre par contre 2025 pour que ce taux soit également imposé ». Dans ce droit fil, le collectif Stop Croisières Ajaccio pointe une étude de l’université de Rostock en Allemagne dont les conclusions avancent que « le transport maritime au niveau européen serait responsable de 60 000 décès prématurés par an et coûterait 58 milliards d’euros en dépenses de santé, occasionnant de multiples maladies ».
En outre, il déplore que les deux navires ayant fait escale à Ajaccio « ont déjà été jugés et condamnés par les tribunaux correctionnels de Marseille et de Nice pour avoir enfreint les normes antipollution ». « Ils avaient en effet utilisé en mer territoriale un combustible dont la teneur en soufre était supérieure aux normes autorisées en matière de pollution de l’air, à savoir un fioul lourd non raffiné dont la teneur en soufre était de 1,68% supérieure à la norme de 1,50% », précise le collectif en arguant : « Il serait donc urgent que des contrôles fréquents soient effectués à Ajaccio pour mettre fin à l’impunité de ces armateurs ». Pour le collectif, il devient d’ailleurs « impératif » de « modérer le nombre de navires accostant à Ajaccio et de sélectionner des navires plus petits » pour « nous protéger de cet empoisonnement avéré ». « La ville est déjà impactée par la pollution de la centrale du Vazzio, par le fret maritime et par les voitures. Il devient urgent d’adapter le volume de croisières à ce contexte », conclut-il.