Le centre-ville ancien de Bastia ne brille pas par sa diversité de magasin, et c’est une situation à laquelle la municipalité souhaite remédier. Lors de son dernier Conseil municipal de l’année, qui s’est tenu jeudi 19 décembre, les élus ont voté en faveur d’un droit de préemption commercial communal. Concrètement, cette mesure permettra à la municipalité de mettre son veto lors de la cession d’un bail commercial si la nouvelle boutique est déjà présente en nombre en centre-ville afin de favoriser les enseignes dont le secteur manque cruellement.
Favoriser la diversité des commerces implantés
Cette nouvelle mesure vise à redynamiser le commerce de proximité et à renforcer l’activité économique de Bastia. D’après la mairie, le centre-ville ancien, qui s’étend de la Place d’Armes jusqu’au port de Toga, compte 972 locaux commerciaux, dont 125 d’entre eux sont actuellement vacants. De plus, sur tous les commerces présents, certains sont présents en nombre, à l’image des 32 agences immobilières ou des 16 opticiens implantés en cœur de ville. Pour résoudre ce problème, la municipalité souhaite verrouiller l’accès du centre-ville à certains types de commerces dans des zones bien définies. Elle utilisera son droit de préemption lors des cessions de baux commerciaux si jamais le repreneur souhaite ouvrir un type de commerce déjà présent en nombre. Par exemple, il ne sera plus possible d’implanter de nouveaux restaurants ou bureaux de tabac sur le boulevard Paoli, qui est déjà suffisamment pourvu. À l’inverse, la mairie n'a pas pour objectif de garder ces biens, mais « de les rétrocéder à des porteurs de projets adaptés aux besoins identifiés », précise la première adjointe Emmanuelle de Gentili. Parmi ces commerces plébiscités par la municipalité, on retrouve des enseignes d’équipements sportifs, des micro crèche, des boutiques spécialisées dans la seconde main ou encore des magasins de bricolage ou d’équipement pour la maison.
Favoriser la diversité des commerces implantés
Cette nouvelle mesure vise à redynamiser le commerce de proximité et à renforcer l’activité économique de Bastia. D’après la mairie, le centre-ville ancien, qui s’étend de la Place d’Armes jusqu’au port de Toga, compte 972 locaux commerciaux, dont 125 d’entre eux sont actuellement vacants. De plus, sur tous les commerces présents, certains sont présents en nombre, à l’image des 32 agences immobilières ou des 16 opticiens implantés en cœur de ville. Pour résoudre ce problème, la municipalité souhaite verrouiller l’accès du centre-ville à certains types de commerces dans des zones bien définies. Elle utilisera son droit de préemption lors des cessions de baux commerciaux si jamais le repreneur souhaite ouvrir un type de commerce déjà présent en nombre. Par exemple, il ne sera plus possible d’implanter de nouveaux restaurants ou bureaux de tabac sur le boulevard Paoli, qui est déjà suffisamment pourvu. À l’inverse, la mairie n'a pas pour objectif de garder ces biens, mais « de les rétrocéder à des porteurs de projets adaptés aux besoins identifiés », précise la première adjointe Emmanuelle de Gentili. Parmi ces commerces plébiscités par la municipalité, on retrouve des enseignes d’équipements sportifs, des micro crèche, des boutiques spécialisées dans la seconde main ou encore des magasins de bricolage ou d’équipement pour la maison.
Le périmètre des restrictions d'installation se décline en trois couleurs (jaune, orange et bleu). Chaque zone possède ses propres restrictions en fonction des commerces déjà existants.
Cette mesure n’a pas manqué de faire bondir l’opposition, à l’image de Jean-François Paoli, qui juge que « l’intention est bonne, mais le projet est mauvais ». Pour lui, cette politique restrictive « un bond de quarante ans en arrière en Europe centrale » et « un outil contre productif catastrophique qui fait de l’installation des commerçants à Bastia un parcours du combattant ». L’elu est rejoint dans sa critique par Jean Zucarelli, qui déplore que la municipalité ne détaille en rien la manière dont elle compte attirer les créateurs de commerces manquants, et plus largement, comment elle compte susciter une demande de la part des consommateurs car, « au-delà d’implanter ces commerces, il faut surtout que les clients puissent venir, sauf que vous vous êtes coupés de tous ceux qui veulent venir en ville mais qui ne peuvent pas, parce que les parkings sont saturés et qu’il n’y a plus de places de stationnement ». Si les élus de la majorité sont bien conscients qu’il reste des détails à peaufiner, le maire Pierre Savelli rappelle que cette démarche vise avant tout à « protéger les commerces qui existent déjà mais faire en sorte que d’autres activités viennent s’installer à Bastia ». La mesure, qui n’a pas été votée par l’opposition, a néanmoins réussi à être validée.