
Montrer à des étudiants des conditions réelles de vente. C’est l’objectif des ateliers organisés ce jeudi au sein du lycée Jean Nicoli de Bastia pour les élèves de BTS Négociation et Digitalisation de la Relation Client (NDRC). Une journée qui s’inscrit dans le cadre de la 9e édition du Printemps de la Vente Directe, un événement national qui a pour but de sensibiliser les jeunes et les équipes pédagogiques aux métiers de la vente directe.
Une vingtaine d’étudiants étaient ainsi réunis ce jeudi pour rencontrer des acteurs de la vente directe et travailler sur des cas concrets. “Le Printemps de la Vente Directe n’avait pas encore été organisé en Corse, et on voulait montrer qu’on a des producteurs et des entreprises innovantes et intéressantes qui pourront s’inscrire demain dans le cadre de la vente directe”, explique Emmanuel Amatulli, enseignant au sein du BTS NDRC. “Aujourd’hui, l’objectif est de faire monter les étudiants en compétences, en les faisant rencontrer des acteurs de la vente directe, comme un membre de la Fédération de la Vente Directe, mais aussi une entreprise qui a développé son business dans le domaine de la nutrition équilibrée.”
Pour se mettre en conditions réelles, les élèves ont participé à différents ateliers. “Le premier atelier concerne la création d’une entreprise, la recherche de produits et le lancement d’une campagne de communication”, indique Emmanuel Amatulli. “Le deuxième concerne l’hybridation du domaine digital et physique, et la manière de trouver un équilibre pour développer son business sur des ventes physiques, mais aussi en exploitant les réseaux sociaux. Il y a ensuite un atelier sur le développement du réseau, notamment sur le continent ou à l’étranger. Les deux derniers ateliers concernent le recrutement pour développer son business. L’idée, c’est que nos jeunes soient mis en situation réelle à travers cinq ateliers qui leur permettent de découvrir ce métier et d’envisager de créer leur propre business dans cette forme de commerce.”
La vente directe comme outil d’indépendance
Cet événement est aussi l’occasion d’aborder le futur des étudiants, mais aussi de susciter des vocations chez eux. “L’une des spécificités de la vente directe, c’est qu’il est possible de travailler de partout”, explique Frédéric Billon, délégué général de la Fédération de la Vente Directe. “On constate aussi que les entreprises se développent souvent très bien dans les îles, donc il est important pour nous d’accompagner les étudiants corses pour leur présenter des projets professionnels auxquels ils n’avaient pas pensé ou pour lesquels ils avaient des idées arrêtées et préconçues. Par exemple, on imagine que la vente directe n’est pas digitalisée, alors qu’elle l’est très souvent, donc il est important d’expliquer les possibilités de ce secteur.”
La vente directe, c’est aussi la possibilité d’être entrepreneur, ce que Emmanuel Amatulli souhaite encourager. “On encourage nos jeunes à avoir une démarche d’entrepreneur, à construire leur parcours et à ne pas se limiter à rester dans une case classique de salariat.” Pour Frédéric Billon, la vente directe est une “vraie option” pour tous ceux qui aimeraient travailler à leur compte. “Une personne sur deux souhaite travailler de manière indépendante, que ce soit en activité principale ou secondaire. Cette appétence à vouloir être autonome est liée au mode de vie. Les gens ne veulent pas passer du temps dans les transports, ils ne veulent pas avoir d’horaires fixes, donc la vente directe est complètement la solution, et notamment chez les plus jeunes qui sont très intéressés par ces métiers d’indépendants. De plus, la Corse possède des spécificités avec des entreprises qui proposent souvent des produits locaux, donc il y a un véritable potentiel de développement sur l’île, mais aussi sur le continent ou à l’étranger.” Emmanuel Amatulli, quant à lui, précise qu’il est nécessaire “que nos jeunes s’emparent du savoir-faire en Corse et qu’ils apportent leur propre pierre à l’édifice”.