Deux heures consacrées au rapport d’orientations budgétaires, ainsi qu’au débat qui s’en est suivi, d’aucuns auront pu trouver le temps long, mercredi soir, dans la salle bleue du centre culturel. Pas Jacky Agostini : « C’est important », a souri l’adjoint aux finances porto-vecchiais, qui a abordé par le menu la situation financière de la ville. Peut-être parce que tous les voyants sont au vert, il a pris son temps, s’est voulu exhaustif, a parsemé sa présentation d’un même adjectif : « Historique. »
« Historique », comme le montant des recettes de fonctionnement, qui s’élèvent à 32 millions d’euros, soit en augmentation de 11 % par rapport à 2022. Ces caisses bien remplies s’expliquent en partie par les rentrées financières engendrées par la taxe de séjour. Une hausse « historique » de 33 %, se réjouit Jacky Agostini : « On avait prévu 1,8 million d’euros, on est arrivé à 2,6 millions d’euros. »
« Historique », c’est aussi en ce terme qu’il a qualifié le total des investissements de 2023, lesquels se sont montés à 12 millions d’euros, dépassant d’un million le précédent « record » qui datait de 2019. Pas de quoi entamer l’épargne brute, au contraire : elle a atteint un niveau… historique en 2023, au-delà des 6 millions d’euros. Ce qui place la capacité de désendettement à un peu moins de 4 ans. « On est largement en dessous des seuils d’alerte », apprécie l’adjoint aux finances.
Contenir l'inflation dans les dépenses de fonctionnement
Seule ombre au tableau : la diminution de 14 % des droits de mutation à titre onéreux, qui subissent la contraction du marché immobilier. Les dépenses de fonctionnement ont certes augmenté de 5,48 % du fait de l'inflation, mais dans une moindre mesure par rapport à la moyenne nationale qui est à + 8,4 %. Une maîtrise des dépenses qui « illustre l’effort réalisé par la ville sur sa politique d’achat (optimisation des dépenses d’énergie notamment) », consigne le rapport d’orientations budgétaires.
« Nous avons la chance d’avoir des recettes de fonctionnement qui augmentent beaucoup plus rapidement que les dépenses, on ne connaîtra pas d’effet ciseaux », a salué, beau joueur, l’ancien maire et élu d’opposition Georges Mela, qui a néanmoins tiqué sur l’emploi répété des mots « historique » ou « record » : « Je me méfie de ces mots, on voit bien qu’au fil du temps, ils prennent une trajectoire différente. Quel que soit le camp auquel on appartient, on est au service des Porto-Vecchiais. »
"Mettre un coup d'accélérateur"
Sur le fond, Georges Mela a fait une suggestion : « Ne nous privons pas de mettre un coup d’accélérateur, car nous avons les moyens de le faire. Quatre ans de capacité de désendettement, c’est un niveau ridicule. C’est peut-être le moment pour que la puissance publique se substitue au privé, qui connaît des difficultés, notamment dans le bâtiment. On a toujours dit que Porto-Vecchio méritait l’excellence, je crois qu’il faut y aller. »
« 26 millions d’euros d’investissements, tous budgets confondus, c’est très bien », a temporisé Jacky Agostini. Car avant de venir en aide au privé, la majorité entend d’abord combler le retard pris en matière d’infrastructures publiques dans la cité du Sel. Ainsi cette année, ont été inscrits 4 millions d’euros pour la rénovation du quartier de Pifano (maison de quartier, école, aménagement extérieure, voirie), 2,2 millions d’euros pour la réhabilitation de l’EHPAD, des acquisitions foncières pour 1 million d’euros, notamment dans le cadre du programme immobilier Accasa si, mais aussi la construction de la cuisine centrale pour les écoliers porto-vecchiais, un investissement qui se chiffre à 2,4 millions d’euros. Ce projet de cuisine centrale, Jean-Christophe Angelini a prévenu qu’il engendrera le vote de subventions d’équilibre pour les années à venir, condition sine qua non à la réalisation d’un équipement qui favorisera les circuits courts et amènera de la qualité dans les assiettes des enfants scolarisés.
Quant au projet d’extension du port de plaisance, « il va coûter un peu plus que prévu, de 20 à 30 millions d’euros supplémentaires, car on a décidé d’englober d’autres opérations, comme l’étude d’une liaison entre le bastion et la marine », a précisé le maire porto-vecchiais qui a remis brièvement sur la table ses désaccords avec la Collectivité de Corse (sans la nommer) : « Si on nous donnait, dans un souci d’équité et non de privilège, ce que la commune est en droit d’exiger au regard de ce qu’elle investit en terme d’infrastructures, on serait à + 10 ou + 20 % en matière de subventions », a estimé l’élu porto-vecchiais. Il pourra néanmoins compter sur la fiscalité pour augmenter ses recettes. On ne parle pas ici des taux d’imposition (qui resteront inchangés), mais de la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, votée en septembre dernier pour être réinvestie dans une politique de logement à l’année.
« Historique », comme le montant des recettes de fonctionnement, qui s’élèvent à 32 millions d’euros, soit en augmentation de 11 % par rapport à 2022. Ces caisses bien remplies s’expliquent en partie par les rentrées financières engendrées par la taxe de séjour. Une hausse « historique » de 33 %, se réjouit Jacky Agostini : « On avait prévu 1,8 million d’euros, on est arrivé à 2,6 millions d’euros. »
« Historique », c’est aussi en ce terme qu’il a qualifié le total des investissements de 2023, lesquels se sont montés à 12 millions d’euros, dépassant d’un million le précédent « record » qui datait de 2019. Pas de quoi entamer l’épargne brute, au contraire : elle a atteint un niveau… historique en 2023, au-delà des 6 millions d’euros. Ce qui place la capacité de désendettement à un peu moins de 4 ans. « On est largement en dessous des seuils d’alerte », apprécie l’adjoint aux finances.
Contenir l'inflation dans les dépenses de fonctionnement
Seule ombre au tableau : la diminution de 14 % des droits de mutation à titre onéreux, qui subissent la contraction du marché immobilier. Les dépenses de fonctionnement ont certes augmenté de 5,48 % du fait de l'inflation, mais dans une moindre mesure par rapport à la moyenne nationale qui est à + 8,4 %. Une maîtrise des dépenses qui « illustre l’effort réalisé par la ville sur sa politique d’achat (optimisation des dépenses d’énergie notamment) », consigne le rapport d’orientations budgétaires.
« Nous avons la chance d’avoir des recettes de fonctionnement qui augmentent beaucoup plus rapidement que les dépenses, on ne connaîtra pas d’effet ciseaux », a salué, beau joueur, l’ancien maire et élu d’opposition Georges Mela, qui a néanmoins tiqué sur l’emploi répété des mots « historique » ou « record » : « Je me méfie de ces mots, on voit bien qu’au fil du temps, ils prennent une trajectoire différente. Quel que soit le camp auquel on appartient, on est au service des Porto-Vecchiais. »
"Mettre un coup d'accélérateur"
Sur le fond, Georges Mela a fait une suggestion : « Ne nous privons pas de mettre un coup d’accélérateur, car nous avons les moyens de le faire. Quatre ans de capacité de désendettement, c’est un niveau ridicule. C’est peut-être le moment pour que la puissance publique se substitue au privé, qui connaît des difficultés, notamment dans le bâtiment. On a toujours dit que Porto-Vecchio méritait l’excellence, je crois qu’il faut y aller. »
« 26 millions d’euros d’investissements, tous budgets confondus, c’est très bien », a temporisé Jacky Agostini. Car avant de venir en aide au privé, la majorité entend d’abord combler le retard pris en matière d’infrastructures publiques dans la cité du Sel. Ainsi cette année, ont été inscrits 4 millions d’euros pour la rénovation du quartier de Pifano (maison de quartier, école, aménagement extérieure, voirie), 2,2 millions d’euros pour la réhabilitation de l’EHPAD, des acquisitions foncières pour 1 million d’euros, notamment dans le cadre du programme immobilier Accasa si, mais aussi la construction de la cuisine centrale pour les écoliers porto-vecchiais, un investissement qui se chiffre à 2,4 millions d’euros. Ce projet de cuisine centrale, Jean-Christophe Angelini a prévenu qu’il engendrera le vote de subventions d’équilibre pour les années à venir, condition sine qua non à la réalisation d’un équipement qui favorisera les circuits courts et amènera de la qualité dans les assiettes des enfants scolarisés.
Quant au projet d’extension du port de plaisance, « il va coûter un peu plus que prévu, de 20 à 30 millions d’euros supplémentaires, car on a décidé d’englober d’autres opérations, comme l’étude d’une liaison entre le bastion et la marine », a précisé le maire porto-vecchiais qui a remis brièvement sur la table ses désaccords avec la Collectivité de Corse (sans la nommer) : « Si on nous donnait, dans un souci d’équité et non de privilège, ce que la commune est en droit d’exiger au regard de ce qu’elle investit en terme d’infrastructures, on serait à + 10 ou + 20 % en matière de subventions », a estimé l’élu porto-vecchiais. Il pourra néanmoins compter sur la fiscalité pour augmenter ses recettes. On ne parle pas ici des taux d’imposition (qui resteront inchangés), mais de la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, votée en septembre dernier pour être réinvestie dans une politique de logement à l’année.