De plus en plus de participants répondent chaque année à l'appel de cette cérémonie, se joignant à Francesca Desideri. Fille de berger, initiée très tôt par sa mère, Francesca a une grande connaissance des plantes, que ce soit pour cuisiner ou pour guérir “je ne suis pas une scientifique ni une botaniste, j’ai simplement un savoir populaire et j’aime le partager.” Toute l’année elle parcourt l’île de village en village, et transmet les connaissances ancestrales dont elle a hérité lors de différents ateliers. Un héritage oral qu’elle a choisi de mettre par écrit dans son livre sur les plantes de Corse “L’Amore piattu”.
Faucille à la main, c'est sur un des cols dominants de l’Alta Rocca, celui de la Vaccia que Francesca a raconté aux auditeurs attentifs les origines de cette tradition. “le 31 juillet c’est la nuit des morts, c’est un peu comme le 1er novembre. Les gens ont peur que l’esprit des mazzeri rentre dans les maisons, alors ils brûlent de l’immortelle, plante sacrée, devant les maisons pour que la fumée chasse les mauvais esprits” explique- t-elle. On raconte encore que certains habitants mettaient aussi des tamis ou différentes graines devant les portes des maisons “les esprits comptaient les trous des tamis ou triaient les graines et cela les occupaient et les détournaient de leur but” ajoute-t-elle malicieusement.
Francesca Desideri raconte aussi les batailles de mazzeri sur les cols. “Ils se battaient à coup d’asphodèles, et le village de celui qui gagnait aurait le moins de morts dans l’année”. Après avoir coupé une belle brassée de la plante sacrée, le petit groupe a partagé un pique-nique, en attendant que la nuit soit plus sombre. Mais c’est sous une nuit plutôt claire, avec une lune presque pleine et au plus près de la terre ce soir-là, que la cérémonie de brûlage a pu commencer, avec toutes les précautions requises. Mais ce soir-là, étonnamment, l’immortelle n’a pas réussi à vraiment brûler, mais plutôt à se consumer en faisant énormément de fumée.
Un combat entre le feu et la plante sacrés en quelque sorte. Lorsque l’on demande à Francesca comment elle interprète cela, elle reste énigmatique “ce soir l’herbe est très très humide, ce qui la rend presque impossible à
brûler…ou alors il y a quelque chose d’autre…”
Elle n’en dira pas plus.
On l'écoute
Faucille à la main, c'est sur un des cols dominants de l’Alta Rocca, celui de la Vaccia que Francesca a raconté aux auditeurs attentifs les origines de cette tradition. “le 31 juillet c’est la nuit des morts, c’est un peu comme le 1er novembre. Les gens ont peur que l’esprit des mazzeri rentre dans les maisons, alors ils brûlent de l’immortelle, plante sacrée, devant les maisons pour que la fumée chasse les mauvais esprits” explique- t-elle. On raconte encore que certains habitants mettaient aussi des tamis ou différentes graines devant les portes des maisons “les esprits comptaient les trous des tamis ou triaient les graines et cela les occupaient et les détournaient de leur but” ajoute-t-elle malicieusement.
Francesca Desideri raconte aussi les batailles de mazzeri sur les cols. “Ils se battaient à coup d’asphodèles, et le village de celui qui gagnait aurait le moins de morts dans l’année”. Après avoir coupé une belle brassée de la plante sacrée, le petit groupe a partagé un pique-nique, en attendant que la nuit soit plus sombre. Mais c’est sous une nuit plutôt claire, avec une lune presque pleine et au plus près de la terre ce soir-là, que la cérémonie de brûlage a pu commencer, avec toutes les précautions requises. Mais ce soir-là, étonnamment, l’immortelle n’a pas réussi à vraiment brûler, mais plutôt à se consumer en faisant énormément de fumée.
Un combat entre le feu et la plante sacrés en quelque sorte. Lorsque l’on demande à Francesca comment elle interprète cela, elle reste énigmatique “ce soir l’herbe est très très humide, ce qui la rend presque impossible à
brûler…ou alors il y a quelque chose d’autre…”
Elle n’en dira pas plus.
On l'écoute
Les Rencontres d'Auddè continuent
En clôture des Rencontres d'Auddè, le vendredi 11 août, Jacques Dalmas, passionné d'astronomie, partagera ses connaissances sur l'un des derniers ciels purs de France, celui de Corse, où la pollution lumineuse est rare, particulièrement au col de la Vaccia.
Les Rencontres d'Auddè continuent ainsi d'enchanter et d'émerveiller avec des célébrations traditionnelles et des découvertes de la biodiversité corse, rassemblant chaque année un public grandissant autour de ces trésors culturels et naturels.
En clôture des Rencontres d'Auddè, le vendredi 11 août, Jacques Dalmas, passionné d'astronomie, partagera ses connaissances sur l'un des derniers ciels purs de France, celui de Corse, où la pollution lumineuse est rare, particulièrement au col de la Vaccia.
Les Rencontres d'Auddè continuent ainsi d'enchanter et d'émerveiller avec des célébrations traditionnelles et des découvertes de la biodiversité corse, rassemblant chaque année un public grandissant autour de ces trésors culturels et naturels.