Au cours de la matinée, des discussions animées ont eu lieu sur l'avenir institutionnel de l'ile "Nous nous à l’aube de concertations importantes entre les différents partis politiques". détaille le secrétaire "Nous réaffirmons notre attachement inconditionnel à la réussite du processus de Beauvau, notre volonté d’avoir la Corse inscrite dans la constitution, mais il faut rappeler malgré tout les fondamentaux pour lesquels nous militons, et pour lesquels le PNC a été créé il y a 20 ansnotamment le lien à la terre, à la langue, au peuple corse, et le droit à l'autodétermination. "ajoute-t-il.
Une autonomie utile ?
Au cours de l'AG Pascal Zagnoli a introduit le concept d'"autonomie utile", inspiré des indépendantistes catalans, soulignant une approche holistique des politiques publiques, de la fiscalité, de l'emploi et du logement, centrée sur le bénéfice du peuple corse. "Nos amis eux parlent d’indépendance et de républicanisme utile. Nous, à notre échelle, nous parlons d’autonomie utile. C’est-à-dire une autonomie qui doit servir le peuple, une autonomie faite par le peuple, pour le peuple. Ce n’est pas juste l’évolution institutionnelle de l’assemblée de Corse, de la révision du mode de scrutin ou une révision des compétences entre les communes. Mais c’est au contraire, une manière d’aborder les politiques publiques, une manière de concevoir la fiscalité, l’emploi, le logement. Cette autonomie doit venir au bénéfice des corses et au service de sa préservation et de sa sauvegarde" explique-t-il.
Une critique sévère de la gestion de la majorité territoriale
La réunion a également pris un ton critique envers la gestion actuelle de la majorité territoriale, avec Saveriu Luciani, président du cunsigliu, pointant du doigt le manque d'initiatives et le déclin du dynamisme militant initial et la disparition des fondamentaux de Per a Corsica "Il n’y a plus le génie militant du début. Nous avons fait un constat de la situation actuelle en Corse. La gestion de la situation Corse laisse à désirer dans plusieurs domaines. Ce n’est pas une question de rancœur ou d’un esprit de revanche, cela fait deux ans que les élections sont passées. Non, nous faisons de la politique. Nous sommes dans un parti d’opposition nationaliste" explique le conseiller territorial. "Nous nous rendons compte qu’il n’y a pas d’initiative majeures de prises. Notamment sur les points qui concernaient les accords historiques de 2015. Les accords de Per a Corsica, sur des domaines fondamentaux. C’est une gestion qui n’a pas la vision que nous considérons pour un exécutif nationaliste. Il y a certes une grande occupation du terrain médiatique, mais il n’y a pas l’effet escompté en terme d'opérationnalité, des actions et des projets mis en œuvre".
"Nous ne serons pas les moins-disants du mouvement national. Nous sommes pour l’autonomie, pour la réussite du processus de Beauvau, mais nous ne voulons pas d’une réussite coûte que coûte au rabais. Jusqu’au bout, nous continuerons de défendre, que ce soit en Corse ou à Paris, nos fondamentaux. Et pour nous, le maître mot de ce processus engagé aujourd’hui, est "reconnaissance". Reconnaissance d’un peuple, reconnaissance d’un fait historique et de ses fondamentaux qui vont avec, la terre, la langue. C’est le triptyque sur lequel nous axons notre discussion". détaille Saveriu Luciani qui souligne le rôle d'opposition du PNC au sein de l'assemblée de Corse, affirmant être un pivot dans la constitution d'un front politique progressiste travaillant sur l'autonomie. "Cette autonomie, ne doit pas être une fin en soi. Cela doit être un moyen de continuer. D’avancer. Cette autonomie est un chantier permanent qui doit permettre à terme de poser la clause de revoyure de l’autodétermination."
Et surtout pour le PNC il faut que le peuple adhère à cette discussion et à cette autonomie avec un référendum qui permette de proposer l’autodétermination.