Dans la nuit du 14 au 15 juillet, après avoir assisté au feu d'artifice de Macinaghju dans le Cap Corse, un groupe de 5 personnes en vacances dans la région, se rend dans un bar du port pour y passer la soirée. Aux alentours de 0h30, deux hommes en couple, qui font partie de ce groupe de touristes, subissent des insultes homophobes. S'en suivent des violences, ils reçoivent des coups de pieds et de poings de la part de plusieurs individus du bar. "Une vingtaine de personnes", expliquera l'une des deux personnes agressée sur Instagram. Les victimes sont ensuite prises en charge par les secours et transportées vers le centre hospitalier de Bastia. Elles en ressortent avec des interruptions totales de travail de 6 et 8 jours. Une troisième personne est également blessée.
Au lendemain des faits, une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia sous la qualification à ce stade de "violences volontaires avec interruption totale de travail inférieure ou égale à 8 jours en réunion et à raison de l’orientation sexuelle des victimes". Arnaud Viornery, procureur de la République explique avoir confié l'enquête : "en co-saisine à la brigade des recherches de Bastia et à la communauté de brigades de Brando".
Au lendemain des faits, une enquête a été ouverte par le parquet de Bastia sous la qualification à ce stade de "violences volontaires avec interruption totale de travail inférieure ou égale à 8 jours en réunion et à raison de l’orientation sexuelle des victimes". Arnaud Viornery, procureur de la République explique avoir confié l'enquête : "en co-saisine à la brigade des recherches de Bastia et à la communauté de brigades de Brando".
Une des victimes témoigne sur les réseaux sociaux
Ce jeudi 15 juillet, l'association qui vient en aide aux personnes LGBT, l'Arcu, a tenu a apporté son soutien au couple agressé. Elle a aussi publié le témoignage de l'une des deux victimes. Elle y raconte sa version des faits et la peur ressentie lors de cette soirée.
"Littéralement tout le bar qui nous court après pour nous frapper car on est "pd", alors qu'on ne s'était même pas embrassé car on sait où on est... En Corse. J'ai même pas compris ce qui se passait, jamais vu ça, une haine que je n'avais croisée que dans les films ou les livres, là c'était en vrai. Avant de poursuivre. Alors à tous mes amis qui se demandent pourquoi ça compte autant pour moi d'être gay, de me mettre dans une case, ben voilà pourquoi, parce que je peux mourir pour être qui je suis, heureusement je cours encore assez vite... Quand on passait devant le bar dans l'ambulance, on entendait les gens nous traiter de pd sans aucun remord. On est sorti des urgences avec chacun le nez cassé, et des grosses contusions. J'ai envie de dire "ça aurait pu être pire" même si franchement se faire attaquer par 20 mecs parce qu'on est gay me semblait plus possible en 2021, en tout cas on est pas mort cette fois, on est en sécurité".
"Littéralement tout le bar qui nous court après pour nous frapper car on est "pd", alors qu'on ne s'était même pas embrassé car on sait où on est... En Corse. J'ai même pas compris ce qui se passait, jamais vu ça, une haine que je n'avais croisée que dans les films ou les livres, là c'était en vrai. Avant de poursuivre. Alors à tous mes amis qui se demandent pourquoi ça compte autant pour moi d'être gay, de me mettre dans une case, ben voilà pourquoi, parce que je peux mourir pour être qui je suis, heureusement je cours encore assez vite... Quand on passait devant le bar dans l'ambulance, on entendait les gens nous traiter de pd sans aucun remord. On est sorti des urgences avec chacun le nez cassé, et des grosses contusions. J'ai envie de dire "ça aurait pu être pire" même si franchement se faire attaquer par 20 mecs parce qu'on est gay me semblait plus possible en 2021, en tout cas on est pas mort cette fois, on est en sécurité".