Ce lundi 10 juin, devant les carcasses brûlées de ses cinq camions sur le site de Baleone, Romain Gaffory, chef d’entreprise de 22 ans, garde la tête haute. 200 personnes se sont réunies pour lui témoigner de leur soutien après l’incendie criminel qui a ravagé ses outils de travail dans la nuit du 4 au 5 juin dernier. Parmi les organisations présentes, le collectif antimafia, la Ligue des droits de l’homme, mais aussi des élus nationalistes du PNC, de Femu a Corsica et de Core in Fronte. Alexandre Sarrola, le maire de Sarrola Carcopino, ainsi que des habitants de la commune ont également fait le déplacement.
« Beaucoup abandonnerait et céderait à la pression, mais Romain va continuer ses activités. C’est une histoire de jalousie, il a remporté un marché et cela a déplu à quelqu’un. On saura bientôt de qui il s’agit » prédit l’un de ses amis. Une histoire de concurrence, selon Romain Gaffory, qui ne cache pas son amertume, mais annonce avoir déjà commandé plusieurs camions. « Mes camions, c’était comme mes bébés, c’était tout pour moi. Mais je n’ai pas peur. Je m’en doutais. Depuis que je me suis installée ici, la sécurité était menacée. On a déjà récupéré trois camions de location et d’occasion. Je pars sur le continent ce mercredi en récupérer un quatrième. J’ai demandé des devis pour en racheter des neufs. » assure-t-il. Face à la foule venue en masse, le jeune entrepreneur se dit touché : « Ça me donne envie de continuer, je ne me laisserai pas abattre. D’autres entreprises ont été confrontées à ce problème, c’est une catastrophe. Dès que l’on essaie de faire quelque chose de ses mains, ça crée des inimitiés. » regrette-t-il.
« Ce n’est pas le Far West »
Un phénomène qui, selon Sebastien Masala, devient de plus en plus fréquent. Le secrétaire territorial de Femu a Corsica dénonce : « Il n’y a pas un mois sans qu’un entrepreneur ne se fasse brûler ses engins. On pense à Corte, Ghisonaccia, au Valinco… Nous devons soutenir ces jeunes corses qui veulent vivre et nous installer de façon digne. À la collectivité, nous entreprenons des travaux, il y a des sessions qui ont été organisées avec les collectifs antimafia. Aujourd’hui, ça fait partie des questions essentielles qui sont au cœur de la société corse et qu’il faut impérativement traiter. Le pouvoir régalien n’appartient pas à la collectivité de Corse donc c’est assez compliqué d’œuvrer dans ce domaine, on attend de l’état qu’il communique. » ajoute-t-il.
Olivier Sauli, de Core in Fronte, fustige également ces agissements criminels : « Nous devons nous projeter vers une société de justice sociale éloignée de tous ces problèmes que l’on observe au quotidien. On ne veut pas de cette Corse soumise à des pressions, contre laquelle on s’est déjà battus. Vivre et travailler au pays suppose des règles, qui ne peuvent être soumises à des logiques qui nous dépassent. Il faut une prise de conscience collective. »
André Paccou, délégué régional LDH de Corse, prend la parole au côté de Romain Gaffory et de ses parents : « Nous serons à vos côtés si vous le souhaitez et nous serons attentifs au suivi qu’il sera donnés en matière de justice. Il faut combattre l’impunité. Ce n’est pas le Far West. Nous voulons vivre de manière civilisée », conclut-il sous les applaudissements.
Le parquet d'Ajaccio a d'ores et déjà ouvert une enquête.
« Beaucoup abandonnerait et céderait à la pression, mais Romain va continuer ses activités. C’est une histoire de jalousie, il a remporté un marché et cela a déplu à quelqu’un. On saura bientôt de qui il s’agit » prédit l’un de ses amis. Une histoire de concurrence, selon Romain Gaffory, qui ne cache pas son amertume, mais annonce avoir déjà commandé plusieurs camions. « Mes camions, c’était comme mes bébés, c’était tout pour moi. Mais je n’ai pas peur. Je m’en doutais. Depuis que je me suis installée ici, la sécurité était menacée. On a déjà récupéré trois camions de location et d’occasion. Je pars sur le continent ce mercredi en récupérer un quatrième. J’ai demandé des devis pour en racheter des neufs. » assure-t-il. Face à la foule venue en masse, le jeune entrepreneur se dit touché : « Ça me donne envie de continuer, je ne me laisserai pas abattre. D’autres entreprises ont été confrontées à ce problème, c’est une catastrophe. Dès que l’on essaie de faire quelque chose de ses mains, ça crée des inimitiés. » regrette-t-il.
« Ce n’est pas le Far West »
Un phénomène qui, selon Sebastien Masala, devient de plus en plus fréquent. Le secrétaire territorial de Femu a Corsica dénonce : « Il n’y a pas un mois sans qu’un entrepreneur ne se fasse brûler ses engins. On pense à Corte, Ghisonaccia, au Valinco… Nous devons soutenir ces jeunes corses qui veulent vivre et nous installer de façon digne. À la collectivité, nous entreprenons des travaux, il y a des sessions qui ont été organisées avec les collectifs antimafia. Aujourd’hui, ça fait partie des questions essentielles qui sont au cœur de la société corse et qu’il faut impérativement traiter. Le pouvoir régalien n’appartient pas à la collectivité de Corse donc c’est assez compliqué d’œuvrer dans ce domaine, on attend de l’état qu’il communique. » ajoute-t-il.
Olivier Sauli, de Core in Fronte, fustige également ces agissements criminels : « Nous devons nous projeter vers une société de justice sociale éloignée de tous ces problèmes que l’on observe au quotidien. On ne veut pas de cette Corse soumise à des pressions, contre laquelle on s’est déjà battus. Vivre et travailler au pays suppose des règles, qui ne peuvent être soumises à des logiques qui nous dépassent. Il faut une prise de conscience collective. »
André Paccou, délégué régional LDH de Corse, prend la parole au côté de Romain Gaffory et de ses parents : « Nous serons à vos côtés si vous le souhaitez et nous serons attentifs au suivi qu’il sera donnés en matière de justice. Il faut combattre l’impunité. Ce n’est pas le Far West. Nous voulons vivre de manière civilisée », conclut-il sous les applaudissements.
Le parquet d'Ajaccio a d'ores et déjà ouvert une enquête.