- Quelle est le sens de votre démarche ?
- David Frau : C’est une candidature de témoignage. Nous voulons prôner des idées dont on a débattu collectivement. On veut prôner des idées de rupture avec le système libéral en place et aller vers plus de droit pour les hommes et les femmes qui vivent ici. C’est tout ce qui nous intéresse. Après le reste, entendre parler les uns et les autres de telles petites zones, de tels petits problèmes, non !
Tout vient de l’austérité. Les finances du conseil général et des collectivités locales baissent à cause de la politique d’austérité du gouvernement. Nous ce que nous voulons, c’est lutter contre cela. Et ensuite, avec le retour à des finances normales, on va pouvoir s’occuper de tous les problèmes, mais aujourd’hui je pense que toutes les collectivités sont embêtées pour gérer cela.
- Comment s’est constitué votre binôme ?
-D.F. : Avec l’envie de faire de la politique. Et puis si nous n’étions pas là, la gauche n’aurait pas été présente pour ces élections dans ce canton. C’est cela aussi le sens de notre candidature : défendre notre famille politique. Il faut qu’il y ait un affrontement d’idées et non pas de personnes.
Christelle Boutry : Avec l’envie de montrer que ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on se résigne à laisser les autres dicter notre avenir. Je pense que c’est aussi un message qu’on essaye de faire passer : On fait nous aussi partie du quartier, nous aussi on est déçus, et nous aussi on a envie d’avancer. On travaille en équipe, on a plusieurs projets, on a divers horizons, diverses idées et on arrive à travailler ensemble et à se rapprocher le plus de l’humain pour faire face à l’austérité.
- Quel est, pour vous, l’enjeu dans ce canton ?
- D.F. : L’enjeu est d’y désigner un véritable conseiller général. Dans ce canton, il y a trois candidatures. Tout d’abord une candidature Front National que je me refuse d’évoquer car elle n’est que haine et rejet de l’autre. Je regardais leur document de campagne. Il n’y a rien à part les positions de Marine Le Pen. Comme si évoquer Marine Le Pen était en soit un programme. C’est inadmissible. Qu’on fasse de la politique, et qu’on dise des choses correctes et cohérentes dans une zone donnée !
Ensuite, il y a le conseiller général, qui a siégé pendant quelques années dans la structure départementale. Il présente un programme qui est vide. Son document de campagne compte 4 pages, avec sa photo d’un côté, une lettre aux électeurs de l’autre, et au centre le lieu où doivent voter les gens avec leur adresse. Pas de bilan. Un homme politique qui ne fait pas de bilan c’est inadmissible. Et surtout aucune perspective, aucune prospective sur ce qu’il faut faire pour le quartier.
- Sur quels thèmes faites-vous campagne ?
- D.F. : Nous faisons campagne sur des thèmes très clairs. Nous défendons non pas nos idées personnelles, mais les idées d’A Manca Alternativa et ce que nous voulons pour un département comme le nôtre. En matière de logement sociaux, par exemple, nous voulons plus de clarté et plus de transparence dans l’attribution de ces logements. La langue corse, le patrimoine linguistique de l’île est aussi très important. Les associations, elles, ont besoin d’être soutenues de manière transparente. Enfin ,il faut un renouveau de la classe politique, et un renouveau des pratiques politiques. Nous appelons de nôtre vœu la création d’une 6ème République : celle-ci laisserait le choix aux citoyens d’opérer une révocation d’un élu qui ne travaillerait pas, par exemple, sur droit de pétition. Il faut que les citoyens aient ce choix là.
Aujourd’hui on a une majorité de citoyens qui ne veulent pas aller voter : déjà parce qu’on leur a dit que les départements allaient disparaître, donc ils ne comprennent pas pourquoi on les fait voter, et aussi parce qu’ils ont un peu mal au crâne après les dernières élections municipales, en particulier les citoyens de gauche. Nous on leur propose un nouveau souffle pour la gauche, et pour la Corse, et on leur propose d’aller se mobiliser pour que la gauche soit véritablement représentée dans cette assemblée.
C.B. : Ce qui est important c’est qu’il va y avoir un absentéisme assez important. Le but est donc quand même de mobiliser les troupes. On rencontre beaucoup de gens dans les quartiers, et en discutant avec eux on constate toujours le même message révélateur : tout le monde en a ras le bol de ce manque de dignité, de ce manque de respect, et plus personne ne se reconnaît dans aucune classe politique. Donc on avance vraiment le projet de dire qu’on est avec eux, parce qu’on est tous issus de la même société, des mêmes quartiers, et des mêmes projets de vie. Tout le monde souhaite avoir une vie digne, or ce n’est pas ce qu’on a aujourd’hui : une personne qui travaille n’a pas forcément une vie digne de ce nom. C’est difficile de joindre les deux bouts parce que tout est difficile. On a aussi cette volonté d’être différents des autres du fait que déjà ce n’est pas notre métier de faire de la politique, on est vraiment issus du peuple, et de ce fait on peut parler comme eux. On est tous différents, mais on a tous des idées communes avec l’humain comme principale valeur.
- Quels sont pour vous les besoins prioritaires de votre canton ?
- D.F. : Notre canton a besoin d’une présence sur le terrain, de proximité avec les gens. Et de redonner du sens à l’action politique . Par ailleurs, il faut créé du lien entre les différents citoyens. Il faut aussi être aux cotés des associations, mais pas forcément en leur donnant de l’argent, mais plutôt en leur donnant des facilités afin qu’elles puissent s’organiser, qu’elles puissent travailler.
Ensuite, il faut un véritable service public pour que nos aînés, les personnes qui sont malheureusement dépendantes, puissent avoir le meilleur service pour vivre dans les meilleurs conditions. Ce sont des personnes qui ont besoin d’aide, et il y en a beaucoup dans ce canton. Cette aide là on veut l’apporter en formant mieux les salariés de l’aide à domicile, en leur apportant une aide la plus efficace possible pour qu’ils vivent le mieux possible, le plus longtemps possible
- Quelle est votre position sur la suppression programmée des conseils généraux, et comment fait-on vous campagne dans un contexte où l’avènement de la collectivité unique est sans doute proche ?
- D.F. : Déjà l’assemblée n’est pas dissoute. Et puis sans se positionner pour ou contre la collectivité unique, il va bien falloir qu’il y ait un débat. il y a une seule question institutionnelle qui a été débattue et validée par les citoyens, c’est le maintien des départements, il y a 10 ans par un vote. C’est le seul référendum qui traite des instit dans l’île et c’est le seul échelon que l’on va supprimer sans revenir vers les citoyens, ou du moins c’est ce qui est proposé par ce gouvernement et par une partie de l’Assemblée de Corse. Revenons d’abord vers le citoyen et faisons un débat. C’est tout ce que nous disons.
- Etes-vous confiants à l’approche des élections ?
- C.B. : Avant tout ,on a une idéologie à défendre. Notre premier combat est contre l’absentéisme puisqu’on s’attend à un fort taux d’absentéisme pour ces élections. De là à faire des pronostics, je pense que les urnes sont toujours surprenantes, mais je pense que plus on rassemblera, plus on sera fort pour avancer encore et encore, et peut être montrer aussi que l’humain est toujours aussi important aux yeux de tous. Et puis, aussi, on est le seul parti de gauche présent dans le canton.
D.F. : La force que nous avons c’est pas de défendre notre position personelle. Quelque part le score on s’en fiche. Le score que nous allons faire est moins important que la possibilité de s’adresser aux médias, la possibilité de diffuser ce en quoi nous croyons. Ce qu’on veut c’est diffuser tout ça, que les citoyens puissent entendre le discours qui d’habitude n’est pas diffusé correctement, dans les médias notamment. Nous n’avons pas l’audience que nous méritons certaines fois, puisqu’il y a énormément de militants chez nous. L’avantage que nous avons c’est cette espèce de volonté sans faille. On ne défend pas la candidature de Christelle et David, mais celle d’A Manca Alternativa. Nous sommes confiants parce que derrière il y a un groupe qui construit quelque chose. Et au vu des contacts que nous avons avec les gens, on constate que pas mal de personnes nous disent « heureusement que vous êtes là parce que vous défendez quelque chose de fondamentale. On donne une explication, la personne ne peut très bien ne pas être d’accord avec nous, mais au moins on aura fait le travail de persuasion.
Aujourd’hui nous, nous ne nous basons que sur les idées : ceux qui veulent voter pour nos idées viennent avec nous mais ils valident des idées. Il n’est pas question de faire de la pulitichella. On est pas là pour faire une soupe infâme dans laquelle on va tout rajouter. Non. On défend des idées. Les hommes et les femmes qui veulent nous suivre sur nos idées très bien le reste on verra bien le sort qui nous sera réservé le 22.
- David Frau : C’est une candidature de témoignage. Nous voulons prôner des idées dont on a débattu collectivement. On veut prôner des idées de rupture avec le système libéral en place et aller vers plus de droit pour les hommes et les femmes qui vivent ici. C’est tout ce qui nous intéresse. Après le reste, entendre parler les uns et les autres de telles petites zones, de tels petits problèmes, non !
Tout vient de l’austérité. Les finances du conseil général et des collectivités locales baissent à cause de la politique d’austérité du gouvernement. Nous ce que nous voulons, c’est lutter contre cela. Et ensuite, avec le retour à des finances normales, on va pouvoir s’occuper de tous les problèmes, mais aujourd’hui je pense que toutes les collectivités sont embêtées pour gérer cela.
- Comment s’est constitué votre binôme ?
-D.F. : Avec l’envie de faire de la politique. Et puis si nous n’étions pas là, la gauche n’aurait pas été présente pour ces élections dans ce canton. C’est cela aussi le sens de notre candidature : défendre notre famille politique. Il faut qu’il y ait un affrontement d’idées et non pas de personnes.
Christelle Boutry : Avec l’envie de montrer que ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on se résigne à laisser les autres dicter notre avenir. Je pense que c’est aussi un message qu’on essaye de faire passer : On fait nous aussi partie du quartier, nous aussi on est déçus, et nous aussi on a envie d’avancer. On travaille en équipe, on a plusieurs projets, on a divers horizons, diverses idées et on arrive à travailler ensemble et à se rapprocher le plus de l’humain pour faire face à l’austérité.
- Quel est, pour vous, l’enjeu dans ce canton ?
- D.F. : L’enjeu est d’y désigner un véritable conseiller général. Dans ce canton, il y a trois candidatures. Tout d’abord une candidature Front National que je me refuse d’évoquer car elle n’est que haine et rejet de l’autre. Je regardais leur document de campagne. Il n’y a rien à part les positions de Marine Le Pen. Comme si évoquer Marine Le Pen était en soit un programme. C’est inadmissible. Qu’on fasse de la politique, et qu’on dise des choses correctes et cohérentes dans une zone donnée !
Ensuite, il y a le conseiller général, qui a siégé pendant quelques années dans la structure départementale. Il présente un programme qui est vide. Son document de campagne compte 4 pages, avec sa photo d’un côté, une lettre aux électeurs de l’autre, et au centre le lieu où doivent voter les gens avec leur adresse. Pas de bilan. Un homme politique qui ne fait pas de bilan c’est inadmissible. Et surtout aucune perspective, aucune prospective sur ce qu’il faut faire pour le quartier.
- Sur quels thèmes faites-vous campagne ?
- D.F. : Nous faisons campagne sur des thèmes très clairs. Nous défendons non pas nos idées personnelles, mais les idées d’A Manca Alternativa et ce que nous voulons pour un département comme le nôtre. En matière de logement sociaux, par exemple, nous voulons plus de clarté et plus de transparence dans l’attribution de ces logements. La langue corse, le patrimoine linguistique de l’île est aussi très important. Les associations, elles, ont besoin d’être soutenues de manière transparente. Enfin ,il faut un renouveau de la classe politique, et un renouveau des pratiques politiques. Nous appelons de nôtre vœu la création d’une 6ème République : celle-ci laisserait le choix aux citoyens d’opérer une révocation d’un élu qui ne travaillerait pas, par exemple, sur droit de pétition. Il faut que les citoyens aient ce choix là.
Aujourd’hui on a une majorité de citoyens qui ne veulent pas aller voter : déjà parce qu’on leur a dit que les départements allaient disparaître, donc ils ne comprennent pas pourquoi on les fait voter, et aussi parce qu’ils ont un peu mal au crâne après les dernières élections municipales, en particulier les citoyens de gauche. Nous on leur propose un nouveau souffle pour la gauche, et pour la Corse, et on leur propose d’aller se mobiliser pour que la gauche soit véritablement représentée dans cette assemblée.
C.B. : Ce qui est important c’est qu’il va y avoir un absentéisme assez important. Le but est donc quand même de mobiliser les troupes. On rencontre beaucoup de gens dans les quartiers, et en discutant avec eux on constate toujours le même message révélateur : tout le monde en a ras le bol de ce manque de dignité, de ce manque de respect, et plus personne ne se reconnaît dans aucune classe politique. Donc on avance vraiment le projet de dire qu’on est avec eux, parce qu’on est tous issus de la même société, des mêmes quartiers, et des mêmes projets de vie. Tout le monde souhaite avoir une vie digne, or ce n’est pas ce qu’on a aujourd’hui : une personne qui travaille n’a pas forcément une vie digne de ce nom. C’est difficile de joindre les deux bouts parce que tout est difficile. On a aussi cette volonté d’être différents des autres du fait que déjà ce n’est pas notre métier de faire de la politique, on est vraiment issus du peuple, et de ce fait on peut parler comme eux. On est tous différents, mais on a tous des idées communes avec l’humain comme principale valeur.
- Quels sont pour vous les besoins prioritaires de votre canton ?
- D.F. : Notre canton a besoin d’une présence sur le terrain, de proximité avec les gens. Et de redonner du sens à l’action politique . Par ailleurs, il faut créé du lien entre les différents citoyens. Il faut aussi être aux cotés des associations, mais pas forcément en leur donnant de l’argent, mais plutôt en leur donnant des facilités afin qu’elles puissent s’organiser, qu’elles puissent travailler.
Ensuite, il faut un véritable service public pour que nos aînés, les personnes qui sont malheureusement dépendantes, puissent avoir le meilleur service pour vivre dans les meilleurs conditions. Ce sont des personnes qui ont besoin d’aide, et il y en a beaucoup dans ce canton. Cette aide là on veut l’apporter en formant mieux les salariés de l’aide à domicile, en leur apportant une aide la plus efficace possible pour qu’ils vivent le mieux possible, le plus longtemps possible
- Quelle est votre position sur la suppression programmée des conseils généraux, et comment fait-on vous campagne dans un contexte où l’avènement de la collectivité unique est sans doute proche ?
- D.F. : Déjà l’assemblée n’est pas dissoute. Et puis sans se positionner pour ou contre la collectivité unique, il va bien falloir qu’il y ait un débat. il y a une seule question institutionnelle qui a été débattue et validée par les citoyens, c’est le maintien des départements, il y a 10 ans par un vote. C’est le seul référendum qui traite des instit dans l’île et c’est le seul échelon que l’on va supprimer sans revenir vers les citoyens, ou du moins c’est ce qui est proposé par ce gouvernement et par une partie de l’Assemblée de Corse. Revenons d’abord vers le citoyen et faisons un débat. C’est tout ce que nous disons.
- Etes-vous confiants à l’approche des élections ?
- C.B. : Avant tout ,on a une idéologie à défendre. Notre premier combat est contre l’absentéisme puisqu’on s’attend à un fort taux d’absentéisme pour ces élections. De là à faire des pronostics, je pense que les urnes sont toujours surprenantes, mais je pense que plus on rassemblera, plus on sera fort pour avancer encore et encore, et peut être montrer aussi que l’humain est toujours aussi important aux yeux de tous. Et puis, aussi, on est le seul parti de gauche présent dans le canton.
D.F. : La force que nous avons c’est pas de défendre notre position personelle. Quelque part le score on s’en fiche. Le score que nous allons faire est moins important que la possibilité de s’adresser aux médias, la possibilité de diffuser ce en quoi nous croyons. Ce qu’on veut c’est diffuser tout ça, que les citoyens puissent entendre le discours qui d’habitude n’est pas diffusé correctement, dans les médias notamment. Nous n’avons pas l’audience que nous méritons certaines fois, puisqu’il y a énormément de militants chez nous. L’avantage que nous avons c’est cette espèce de volonté sans faille. On ne défend pas la candidature de Christelle et David, mais celle d’A Manca Alternativa. Nous sommes confiants parce que derrière il y a un groupe qui construit quelque chose. Et au vu des contacts que nous avons avec les gens, on constate que pas mal de personnes nous disent « heureusement que vous êtes là parce que vous défendez quelque chose de fondamentale. On donne une explication, la personne ne peut très bien ne pas être d’accord avec nous, mais au moins on aura fait le travail de persuasion.
Aujourd’hui nous, nous ne nous basons que sur les idées : ceux qui veulent voter pour nos idées viennent avec nous mais ils valident des idées. Il n’est pas question de faire de la pulitichella. On est pas là pour faire une soupe infâme dans laquelle on va tout rajouter. Non. On défend des idées. Les hommes et les femmes qui veulent nous suivre sur nos idées très bien le reste on verra bien le sort qui nous sera réservé le 22.
Propos recueillis par Manon PERELLI