Alors qu’à Paris quatre grandes figures de la Résistance entraient au Panthéon, mercredi en fin d’après-midi, l’heure était aussi à la reconnaissance et au devoir de mémoire à Ajaccio. Et quelques heures avant la traditionnelle cérémonie commémorative de la création du Conseil National de la Résistance, il y avait foule dans les Salons de la préfecture à l’occasion de la remise des prix du concours national de la résistance et de la déportation.
Ce concours, créé en 1961 et organisé par les services de l’Education Nationale et de l’ONACVG, est ouvert tous les ans aux classes de 3ème, ainsi qu’à toutes les classes des lycées, afin de perpétuer chez ces jeunes gens la mémoire de la Résistance et de la déportation. Pour l’année 2014-2015, c’est ainsi le thème « la libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire » qui a été choisi.
« Les camps de concentration sont devenus aujourd’hui des lieux presque familiers, que l’on visite en pèlerinage car leur découverte, au delà des pages des manuels d’histoire, participent aussi de la construction de la conscience des élèves », expose Christophe Mirmand, le préfet de Corse, en guise d’introduction, « Mais ces lieux on ne pourra jamais les banaliser, car s’y dessine l’implacable géographie de la mort, et les vestiges d’une barbarie de l’âge industriel. Et surtout on y partage la mémoire du destin d’hommes et de femmes, qui furent par millions les victimes de leur appartenance à un peuple pourchassé, ou qui luttèrent et payèrent au plus fort leur engagement pour la liberté », continue-t-il.
Face à lui, le message semble particulièrement toucher les jeunes lauréats qu’il est sur le point d’honorer. Tous ont travaillé durant de longues semaines autour des camps de concentration, et sont désormais familiers de l’horreur et de la barbarie caractéristique du système concentrationnaire. « Il a fallu garder un point de vue objectif, et ne pas se laisser submerger par toutes les émotions qu’on peut avoir, rester toujours très réaliste et coller au plus aux faits. C’est pas forcément facile parce qu’on a parfois envie de rajouter des commentaires sur les atrocités qui ont été faites », explique Moïra Gautier, lauréate du 2ème prix collectif catégorie collège, soulignant la difficulté qui a été sienne lors de la préparation de son travail sur le camp d’Auschwitz. Pierre-Antoine Ottavy, son binôme, estime quant à lui, avoir rempli un véritable devoir en tant que citoyen de par ce concours : « On a l’impression que c’est pas un concours, mais une mission qui nous est donnée : il faut continuer à transmettre aux générations suivantes ce que nos anciens ont vécu, afin que les sociétés futures ne fassent plus les mêmes erreurs ».
A l’issue de cette remise des prix, le préfet a également remis les insignes de la Légion d’Honneur à M. Bastien Colombani, 97 ans, lui même ancien résistant engagé notamment dans les combats libérateurs de l’île.
Les élèves primés :
Catégorie lycée :
1er Prix individuel: Eléonore Jacques, du lycée Fesch
Catégorie collège :
1er Prix individuel: Julia Moisson, du collège de Porticcio, ex-aequo avec Stella Arrii, du collège du Taravo
1er Prix collectif : Lucas Pellegrini et Jean-Baptiste Royer, du collège des Padule
2ème Prix collectif : Moïra Gautier et Pierre-Antoine Ottavy, du collège des Padule
Chaque lauréat s’est vu offrir un ensemble de livres, ainsi qu’un voyage culturel et mémoriel qui sera organisé en septembre à Paris, et finance par la CTC et l’ONAC.
Ce concours, créé en 1961 et organisé par les services de l’Education Nationale et de l’ONACVG, est ouvert tous les ans aux classes de 3ème, ainsi qu’à toutes les classes des lycées, afin de perpétuer chez ces jeunes gens la mémoire de la Résistance et de la déportation. Pour l’année 2014-2015, c’est ainsi le thème « la libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire » qui a été choisi.
« Les camps de concentration sont devenus aujourd’hui des lieux presque familiers, que l’on visite en pèlerinage car leur découverte, au delà des pages des manuels d’histoire, participent aussi de la construction de la conscience des élèves », expose Christophe Mirmand, le préfet de Corse, en guise d’introduction, « Mais ces lieux on ne pourra jamais les banaliser, car s’y dessine l’implacable géographie de la mort, et les vestiges d’une barbarie de l’âge industriel. Et surtout on y partage la mémoire du destin d’hommes et de femmes, qui furent par millions les victimes de leur appartenance à un peuple pourchassé, ou qui luttèrent et payèrent au plus fort leur engagement pour la liberté », continue-t-il.
Face à lui, le message semble particulièrement toucher les jeunes lauréats qu’il est sur le point d’honorer. Tous ont travaillé durant de longues semaines autour des camps de concentration, et sont désormais familiers de l’horreur et de la barbarie caractéristique du système concentrationnaire. « Il a fallu garder un point de vue objectif, et ne pas se laisser submerger par toutes les émotions qu’on peut avoir, rester toujours très réaliste et coller au plus aux faits. C’est pas forcément facile parce qu’on a parfois envie de rajouter des commentaires sur les atrocités qui ont été faites », explique Moïra Gautier, lauréate du 2ème prix collectif catégorie collège, soulignant la difficulté qui a été sienne lors de la préparation de son travail sur le camp d’Auschwitz. Pierre-Antoine Ottavy, son binôme, estime quant à lui, avoir rempli un véritable devoir en tant que citoyen de par ce concours : « On a l’impression que c’est pas un concours, mais une mission qui nous est donnée : il faut continuer à transmettre aux générations suivantes ce que nos anciens ont vécu, afin que les sociétés futures ne fassent plus les mêmes erreurs ».
A l’issue de cette remise des prix, le préfet a également remis les insignes de la Légion d’Honneur à M. Bastien Colombani, 97 ans, lui même ancien résistant engagé notamment dans les combats libérateurs de l’île.
Les élèves primés :
Catégorie lycée :
1er Prix individuel: Eléonore Jacques, du lycée Fesch
Catégorie collège :
1er Prix individuel: Julia Moisson, du collège de Porticcio, ex-aequo avec Stella Arrii, du collège du Taravo
1er Prix collectif : Lucas Pellegrini et Jean-Baptiste Royer, du collège des Padule
2ème Prix collectif : Moïra Gautier et Pierre-Antoine Ottavy, du collège des Padule
Chaque lauréat s’est vu offrir un ensemble de livres, ainsi qu’un voyage culturel et mémoriel qui sera organisé en septembre à Paris, et finance par la CTC et l’ONAC.