« Prendre encore trente ans de fioul à Ajaccio, ce serait catastrophique. » Pour Dominique Lanfranchi, président de l’association A Sentinella, l’heure est à la mobilisation. Selon les informations qu’ils détiennent, avec Jean-Nicolas Antoniotti d’Aria Linda, la future centrale du Ricanto serait alimentée au fioul, quand celle de Lucciana fonctionnerait au gaz naturel. Telles seraient les conclusions de la commission de la régulation de l’énergie (CRE). « Cette solution ne nous convient pas du tout » prévient Jean Nicolas Antoniotti, qui alerte sur la « dangerosité pour la santé » d'un tel choix.
Le « silence assourdissant » de l’État
Et ce qui inquiète particulièrement les deux présidents, c’est « le silence assourdissant » des autorités et des élus sur ce dossier. « Les appels d’offres pour l’alimentation des centrales ont pris fin au 31 décembre et le gouvernement reste silencieux » déplore Dominique Lanfranchi. « Quant au maire d’Ajaccio, il semble s’accommoder publiquement de l’éventualité d’une centrale au fioul ou à diester, ce qui revient au même car la pollution est la même ».
« Ma position n’est pas nouvelle et n’a pas changé » répond l'intéressé, rappelant qu’il s’est impliqué sur ce sujet sous différents gouvernements. « À partir du moment où le projet initial était au gaz naturel, j’attends de l’État qu’il tienne ses engagements » poursuit Laurent Marcangeli. Le maire d’Ajaccio et candidat aux élections territoriales voit dans cette prise de position l’ombre du scrutin de juin prochain : « À quelques mois d’une élection, certaines associations, sous couvert de défense de l’environnement, se politisent » glisse t-il.
« Ma position n’est pas nouvelle et n’a pas changé » répond l'intéressé, rappelant qu’il s’est impliqué sur ce sujet sous différents gouvernements. « À partir du moment où le projet initial était au gaz naturel, j’attends de l’État qu’il tienne ses engagements » poursuit Laurent Marcangeli. Le maire d’Ajaccio et candidat aux élections territoriales voit dans cette prise de position l’ombre du scrutin de juin prochain : « À quelques mois d’une élection, certaines associations, sous couvert de défense de l’environnement, se politisent » glisse t-il.
Le gaz naturel resterait privilégié par la collectivité de Corse
Du côté de la collectivité de Corse, on se veut rassurant quant à la volonté d’approvisionner l’île en gaz naturel : « Nous sommes sur une position constante et en même temps ferme » assure Alexis Milano, directeur l'Agence de l'Aménagement, de l'Urbanisme et de l'Energie (AUE). S’il reconnait un retard dans la gestion du dossier, il l’impute à la fois aux volumes financiers en jeu et aux conséquences de la crise.
« Nous restons néanmoins vigilants » indique t-il, « mais les échanges que nous avons avec l’État nous amènent à penser que la future Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) proposée maintiendra le gaz naturel. Ce qui est certain, c’est que nous n’accepterons jamais le retour du fioul » tranche t-il. Réponse en avril, lors de la présentation du document à l’Assemblée de Corse.
« Nous restons néanmoins vigilants » indique t-il, « mais les échanges que nous avons avec l’État nous amènent à penser que la future Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) proposée maintiendra le gaz naturel. Ce qui est certain, c’est que nous n’accepterons jamais le retour du fioul » tranche t-il. Réponse en avril, lors de la présentation du document à l’Assemblée de Corse.