La jetée du port de plaisance de Porto-Vecchio. Au centre de la photo, une partie de l'épave est visible.
Pour la première fois en France, une fouille préventive sous-marine a été réalisée en Corse. Du 22 mai au 14 juin, les archéologues-plongeurs du bureau d'étude Eveha ont exploré et prélevé des échantillons sur un navire du 19e siècle échoué près du port de plaisance de Porto-Vecchio. Les résultats de cette exploration permettront d'en apprendre davantage sur les techniques de l'époque. "Nous avons effectué plusieurs sondages sur l'épave, confirmant sa bonne conservation. Il s'agit d'un deux-mâts, probablement un brick ou une goélette, transportant des tuiles et des briques depuis Marseille ou Aubagne. Nous pensons que le navire a été construit à la fin du 19e siècle et a coulé au début du 20e siècle, compte tenu de sa cargaison et du mobilier retrouvé à bord", révèle Christelle Chouzenoux, archéologue-plongeuse et responsable de l'opération pour Eveha.
Selon les premières observations, le navire, dont le nom reste inconnu pour le moment, mesurait entre 25 et 30 mètres de long et avait une coque en chêne doublée de zinc. Cependant, cette protection métallique n'a pas suffi à empêcher sa perforation sur le flanc. "Nous savons qu'il a fait naufrage près des côtes, s'étant échoué contre une zone rocheuse naturelle", ajoute Christelle Chouzenoux.
Selon les premières observations, le navire, dont le nom reste inconnu pour le moment, mesurait entre 25 et 30 mètres de long et avait une coque en chêne doublée de zinc. Cependant, cette protection métallique n'a pas suffi à empêcher sa perforation sur le flanc. "Nous savons qu'il a fait naufrage près des côtes, s'étant échoué contre une zone rocheuse naturelle", ajoute Christelle Chouzenoux.
Certains observateurs attentifs ont peut-être aperçu des morceaux du bateau au bout de la jetée du port de plaisance de Porto-Vecchio, car il se trouve immergé à seulement deux mètres de profondeur. Cependant, il est difficile de le distinguer clairement des rochers voisins. Selon l'archéologue, "à l'époque de son naufrage, ce navire devait être beaucoup plus visible, car une partie de sa cargaison aurait été récupérée. Les prélèvements que nous avons effectués ne représentent pas la totalité de son chargement. Aujourd'hui, il est plus délicat de le distinguer nettement en raison de l'accumulation d'algues".
Pendant la phase d'exploration les six archéologues-plongeurs et le topographe de l'équipe de Christelle Chouzenoux se sont relayés pour analyser les vestiges de l'épave. Au cours de leurs plongées, ils ont prélevé des échantillons de bois, de céramique, de tuiles et de briques provenant du navire. Ces échantillons ont été envoyés à des experts pour analyse, et les résultats seront croisés avec des relevés d'archives afin d'identifier clairement le navire. "Nous espérons obtenir une datation plus précise du bois grâce à une technique appelée dendrochronologie.
À partir de tous ces résultats, nous pourrons orienter nos recherches de manière plus précise". Selon l'avancement des analyses, un rapport final sur ce navire devrait être publié dans les deux prochaines années. C
ette recherche a été rendue possible dans le cadre du projet d'extension du port de plaisance et de pêche de Porto-Vecchio. En 2014, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) a demandé un diagnostic archéologique préventif en milieu sous-marin afin d'évaluer le potentiel archéologique menacé. Cette évaluation a permis la réalisation de la fouille préventive sous-marine de cette épave, une première en France.
Pendant la phase d'exploration les six archéologues-plongeurs et le topographe de l'équipe de Christelle Chouzenoux se sont relayés pour analyser les vestiges de l'épave. Au cours de leurs plongées, ils ont prélevé des échantillons de bois, de céramique, de tuiles et de briques provenant du navire. Ces échantillons ont été envoyés à des experts pour analyse, et les résultats seront croisés avec des relevés d'archives afin d'identifier clairement le navire. "Nous espérons obtenir une datation plus précise du bois grâce à une technique appelée dendrochronologie.
À partir de tous ces résultats, nous pourrons orienter nos recherches de manière plus précise". Selon l'avancement des analyses, un rapport final sur ce navire devrait être publié dans les deux prochaines années. C
ette recherche a été rendue possible dans le cadre du projet d'extension du port de plaisance et de pêche de Porto-Vecchio. En 2014, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) a demandé un diagnostic archéologique préventif en milieu sous-marin afin d'évaluer le potentiel archéologique menacé. Cette évaluation a permis la réalisation de la fouille préventive sous-marine de cette épave, une première en France.