A l'occasion d'une conférence ce samedi 16 mars à Aiacciu, le mouvement indépendantiste Nazione a vivement critiqué la "conclusion" du processus de Beauveau, officialisé lundi dernier à Paris avec un accord entre le gouvernement français et les représentants de l'Assemblée de Corse concernant l'autonomie future de l'île. Petru Antone Tomasi, s'adressant aux militants et aux cadres du parti, est revenu sur l'origine de ce processus, déclenché par une mobilisation "populaire, massive et déterminée" consécutive à l'agression mortelle de Yvan Colonna qui avait contraint le ministre de l'Intérieur à annoncer l'ouverture d'un processus devant mener à l'autonomie de la Corse.
Le porte-parole du jeune mouvement a ensuite exprimé la déception de Nazione quant à l'exclusion délibérée de la jeunesse des discussions, "laissant le monopole de la démarche à la représentation institutionnelle". Tomasi a regretté que "la majorité territoriale à la tête des institutions de la Corse ait préféré neutraliser le rapport de force politique" et a critiqué le passage des revendications populaires à la logique des "lignes rouges" imposées par le gouvernement français et avalisées par "la majorité de Gilles Simeoni et ses alliés."
Concernant l'accord finalisé lundi dernier et validé "par les représentants de Femu a Corsica, du PNC, de Core in Fronte et d'une partie de la droite", sans la participation de Nazione, "qui ne l'a pas signé" et le considère "comme une faute politique", Tomasi a souligné que le fait qu'il soit "imposé par Paris", équivaut "à un abandon des droits du peuple corse sur sa terre, après des décennies de lutte nationale et deux années de discussions." Nazione estime que les termes de cet accord excluent toute possibilité "d'une solution politique historique et même la simple reconnaissance d'une autonomie pleine et entière, normale pour de nombreux Européens vivant dans des territoires insulaires." Le mouvement indépendantiste affirme que cet accord "fait obstacle à la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, y compris la protection de la terre, les droits linguistiques et la priorité à l'emploi."
Le parti déplore également l'absence dans l'accord de dispositions telles qu'un statut de résident "réservant l'achat de la terre et de l'immobilier aux résidents, la corsisation des emplois et la protection des entreprises corses contre la concurrence étrangère déloyale". En outre, Nazione constate que la "co-officialité de la langue corse est rendue impossible par le texte qui ne déroge pas à l'article 2 de la Constitution française."
Le porte-parole du jeune mouvement a ensuite exprimé la déception de Nazione quant à l'exclusion délibérée de la jeunesse des discussions, "laissant le monopole de la démarche à la représentation institutionnelle". Tomasi a regretté que "la majorité territoriale à la tête des institutions de la Corse ait préféré neutraliser le rapport de force politique" et a critiqué le passage des revendications populaires à la logique des "lignes rouges" imposées par le gouvernement français et avalisées par "la majorité de Gilles Simeoni et ses alliés."
Concernant l'accord finalisé lundi dernier et validé "par les représentants de Femu a Corsica, du PNC, de Core in Fronte et d'une partie de la droite", sans la participation de Nazione, "qui ne l'a pas signé" et le considère "comme une faute politique", Tomasi a souligné que le fait qu'il soit "imposé par Paris", équivaut "à un abandon des droits du peuple corse sur sa terre, après des décennies de lutte nationale et deux années de discussions." Nazione estime que les termes de cet accord excluent toute possibilité "d'une solution politique historique et même la simple reconnaissance d'une autonomie pleine et entière, normale pour de nombreux Européens vivant dans des territoires insulaires." Le mouvement indépendantiste affirme que cet accord "fait obstacle à la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse, y compris la protection de la terre, les droits linguistiques et la priorité à l'emploi."
Le parti déplore également l'absence dans l'accord de dispositions telles qu'un statut de résident "réservant l'achat de la terre et de l'immobilier aux résidents, la corsisation des emplois et la protection des entreprises corses contre la concurrence étrangère déloyale". En outre, Nazione constate que la "co-officialité de la langue corse est rendue impossible par le texte qui ne déroge pas à l'article 2 de la Constitution française."
Une forme d'autonomie au rabais
Pour ces militants indépendantistes, "l'accord de Beauvau" ne constitue en aucun cas une étape décisive. Petru Antone Tomasi a insisté sur le fait que cet accord prétend doter la Corse d'un "statut d'autonomie dans la République", mais que la réalité juridique du texte contredit les annonces politiques. Selon lui, le pouvoir normatif accordé à l'Assemblée de Corse "ne représente qu'une forme d'autonomie au rabais, bien en-deçà des standards européens des territoires réellement autonomes." "Cette prétendue autonomie n'est ni "de plein droit ni de plein exercice", a déclaré le porte-parole.
Pour Nazione, cet accord "n'apporte aucune solution politique ni réelle autonomie". Il est simplement une évolution du statut particulier de la Corse dans le cadre de la décentralisation à la française. Ce texte est perçu comme "un verrou et une entrave, n'offrant ni négociation ni véritable accord." Selon le mouvement, il ne s'agit que de "la mise en forme du discours d'Emmanuel Macron devant l'Assemblée de Corse, sans réelle prise en compte des revendications du peuple corse."
Pour ces militants indépendantistes, "l'accord de Beauvau" ne constitue en aucun cas une étape décisive. Petru Antone Tomasi a insisté sur le fait que cet accord prétend doter la Corse d'un "statut d'autonomie dans la République", mais que la réalité juridique du texte contredit les annonces politiques. Selon lui, le pouvoir normatif accordé à l'Assemblée de Corse "ne représente qu'une forme d'autonomie au rabais, bien en-deçà des standards européens des territoires réellement autonomes." "Cette prétendue autonomie n'est ni "de plein droit ni de plein exercice", a déclaré le porte-parole.
Pour Nazione, cet accord "n'apporte aucune solution politique ni réelle autonomie". Il est simplement une évolution du statut particulier de la Corse dans le cadre de la décentralisation à la française. Ce texte est perçu comme "un verrou et une entrave, n'offrant ni négociation ni véritable accord." Selon le mouvement, il ne s'agit que de "la mise en forme du discours d'Emmanuel Macron devant l'Assemblée de Corse, sans réelle prise en compte des revendications du peuple corse."
Josepha Giacometti Piredda, ne votera pas ce texte
En conséquence, pour ces raisons, le parti a annoncé que son unique représentante à l'Assemblée de Corse, Josepha Giacometti Piredda, ne votera pas ce texte qui sera soumis à l'hémicycle lors de sa prochaine session. Et s'il regrette "ce constat d'échec pour la Corse", Nazione promet de poursuivre "le combat pour une solution politique véritable, seule garante d'une paix réelle et d'une liberté retrouvée."
En conséquence, pour ces raisons, le parti a annoncé que son unique représentante à l'Assemblée de Corse, Josepha Giacometti Piredda, ne votera pas ce texte qui sera soumis à l'hémicycle lors de sa prochaine session. Et s'il regrette "ce constat d'échec pour la Corse", Nazione promet de poursuivre "le combat pour une solution politique véritable, seule garante d'une paix réelle et d'une liberté retrouvée."