Présenté lundi par l'adjoint aux finances, Jean-Joseph Massoni, ce budget primitif 2017 se veut maîtrisé, que ce soit au niveau des dépenses de fonctionnement, de la dette ou du financement des investissements. S’élevant à 70 millions d’euros, ce budget a encore une fois fait bondir l’opposition qui a pointé un dynamisme usurpé et un emprunt gelé au détriment des dépenses “En 2016, il y a eu une chute des investissements de 40% et une érosion du budget qui est la conséquence de la baisse des investissements” a observé Francis Riolacci. Pour cette mandature, vous avez fixé à 15 millions d’euros ces investissements d’ici 2020 alors qu’entre 2008 et 2013 ces investissements étaient à un niveau de 23 millions d’euros par an. L’année 2016 est à marquer d’une pierre noire puisque sur les 15 millions d’euros inscrits au budget primitif, à peine 9 millions ont été réalisés”. Une situation alarmante selon l’élu communiste “Passer le temps de la communication, les réalisations se font attendre riolacci. Vous vous flattez de ne pas avoir emprunter mais vous ne dépensez pas la ville recule au mieux elle stagne”.
Une maîtrise qui fourmille du côté de la section de fonctionnement avec un budget qui s’élève à 50,3 M€ et des charges de personnel qui n’augmentent que de 0,5%. Un effort sur les dépenses générales qui permet de dégager une épargne brute de 4,4 M €. Des ressources propres et un emprunt pour 2017 à hauteur de 4M€ pour financer les 15 M€ d'investissements sans avoir recours à l’augmentation de la fiscalité et notamment des taux d’imposition. Un effort qui là encore, n’abonde pas dans le sens de Francis Riolacci “Les recettes de fonctionnement 2017 marque la continuité de la politique d’austérité du gouvernement Hollande-Valls. Ces recettes de fonctionnement sont marqués par un choix politique qui vous est propre qui est celui de faire les poches des bastiais” s’est insurgé l’élu communiste.
Une majorité droite dans ses bottes
Du côté de la majorité, l’heure est à la satisfaction face à une situation critique et un budget terni par la baisse des dotations de l’Etat et des charges nouvelles. Avec un maintien de l’investissement ambitieux pour l’avenir, un taux d’épargne “honorable” et une pression fiscale allégée, le maire de Bastia se dit satisfait et pointe du doigt son attachement à la transparence et à un changement de méthode “2017 est une nouvelle phase de notre mandat avec un nouveau système de fonctionnement. Nous avons changé la façon de faire de la politique et allons accélérer le rythme pour entrer dans l’ère des grands travaux et la transformation de notre ville. Pierre Savelli a ensuite interpellé l’opposition. Je rappelle à ceux qui sont cloués dans le passé que nous voulons construire une ville qui vit et qui dessine un modèle dans une Corse qui s’émancipe. Nous avons une vision pour Bastia. Les habitants sauront innover et penser le futur. Nous avons désormais une ville débarrassée des carcans mortifères avec à sa tête des élus compétents”.
Sur la question épineuse du stationnement, Pierre Savelli monte au créneau et réaffirme sa position sur le tarif résident “ Oui le nombre de PV a lourdement augmenté ces dernières années mais je rappelle que le but final est qu’il n’y en ait plus du tout !. L’avenue du Fango va devenir payante mais nous allons généraliser l’accès au tarif résident pour tous les foyers fiscaux bastiais.
Face au nombre de véhicules statiques qui sclérosent le commerce et asphyxient la ville, ce tarif résident est la solution pour la maire de Bastia. On ne peut pas continuer d’accueillir des véhicules qui restent là sans bouger”.