Les participants à la table ronde du 19 juin lors de la semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail.
- Cette année encore, l'Aract organise une semaine de discussion autour de la qualité de vie dans le monde professionnel. Quels sont les enjeux derrière cette la semaine de qualité de vie et des conditions de travail?
- Pour qu'une transition au sein d'une entreprise se passe au mieux, il faut donc nécessairement que le salarié fasse partie de débat?
- Depuis la crise du Covid en 2020, le monde du travail a profondément changé, avec une place plus importante accordée au numérique, mais également au télétravail. Comment toutes ces transitions sont-elles perçues par les employés?
- Faire travailler les industries et les partenaires sociaux sur les sujets de transition que sont le numérique, l'écologie et les changements sociétaux. Pour cela, nous œuvrons, notamment la collectivité de Corse sur la transition numérique et avec les services de l'État, dont nous dépendons, sur les enjeux sociétaux, en insistant fortement sur l'égalité professionnelle entre femmes et hommes. Enfin, nous voulons soutenir la performance des sociétés en intégrant les enjeux de compétences et les transformations que cela implique sur le maintien de l'emploi. Pour faire simple, sous voulons savoir comment les firmes peuvent, grâce à la discussion, exécuter ces transitions sans forcément léser leurs salariés.
L'activité d'une société est vue de manière globale, aussi bien par les salariés que par les chefs d'entreprise. Nous restons, pour la plupart d'entre nous suffisamment longtemps dans une société pour nous poser des questions sur la manière dont elle fonctionne. L'insatisfaction des salariés vient souvent du manque de discussions sur l'avenir de l'entreprise, mais également sur ce qu'ils peuvent en retirer en matière de reconnaissance et de montée en compétences.
L'activité d'une société est vue de manière globale, aussi bien par les salariés que par les chefs d'entreprise. Nous restons, pour la plupart d'entre nous suffisamment longtemps dans une société pour nous poser des questions sur la manière dont elle fonctionne. L'insatisfaction des salariés vient souvent du manque de discussions sur l'avenir de l'entreprise, mais également sur ce qu'ils peuvent en retirer en matière de reconnaissance et de montée en compétences.
- Pour qu'une transition au sein d'une entreprise se passe au mieux, il faut donc nécessairement que le salarié fasse partie de débat?
- La transition doit faire l'objet d'un débat en interne. Nous avons eu beaucoup de témoignages de transitions qui n'ont pas forcément été discutées au sein de l'entreprise avec les partenaires sociaux, ce qui a été un facteur de stress pour les employés. L'idée c'est donc de procéder autrement. Notamment que les sociétés ne restent plus forcément figées dans une organisation verticale, car cela ne colle pas nécessairement avec la réalité du terrain, ce qui peut, en plus, engendrer un désengagement des équipes qui ont l'impression de ne pas être prises en compte.
Notre objectif, est de permettre une discussion sur l’emploi et ses transformations. Ce que nous essayons de faire, pour les employeurs comme pour les salariés, c'est que chacun entende qu'il y a des questionnements qui n'ont pas encore été abordés. Nous sommes là pour faire émerger des visions de co-construction et non pas des oppositions entre les deux parties. Le dialogue social peut permettre d'avoir, pas forcément une vision commune, mais au moins de rendre visible ce qui peut faire consensus ou non, et regarder ce que cela peut générer en termes de dégradation des conditions de travail, de santé des salariés, d'organisation dans l'entreprise. La capacité des salariés à s'exprimer sur l’activité actuelle et la manière dont elle s'élaborera demain est un élément essentiel, car ce sont eux qui peuvent amener des pistes d'amélioration. Tout l'enjeu est donc d'associer les questions que l'entreprise se pose sur les défis qu'elle devra relever demain avec la parole de ses salariés, parce qu'ils ont aussi envie de s'accomplir dans leur activité.
Notre objectif, est de permettre une discussion sur l’emploi et ses transformations. Ce que nous essayons de faire, pour les employeurs comme pour les salariés, c'est que chacun entende qu'il y a des questionnements qui n'ont pas encore été abordés. Nous sommes là pour faire émerger des visions de co-construction et non pas des oppositions entre les deux parties. Le dialogue social peut permettre d'avoir, pas forcément une vision commune, mais au moins de rendre visible ce qui peut faire consensus ou non, et regarder ce que cela peut générer en termes de dégradation des conditions de travail, de santé des salariés, d'organisation dans l'entreprise. La capacité des salariés à s'exprimer sur l’activité actuelle et la manière dont elle s'élaborera demain est un élément essentiel, car ce sont eux qui peuvent amener des pistes d'amélioration. Tout l'enjeu est donc d'associer les questions que l'entreprise se pose sur les défis qu'elle devra relever demain avec la parole de ses salariés, parce qu'ils ont aussi envie de s'accomplir dans leur activité.
- Depuis la crise du Covid en 2020, le monde du travail a profondément changé, avec une place plus importante accordée au numérique, mais également au télétravail. Comment toutes ces transitions sont-elles perçues par les employés?
- Avec l'Aract, nous étudions depuis longtemps l'hybridation des espaces de travail, que ce soit à domicile, en coworking ou dans le train par exemple. Juste avant le Covid, le télétravail ne concernait que 7% des salariés. Aujourd'hui, nous voyons que le terrain n'a pas été suffisamment organisé par les entreprises par le biais d'accords ou de chartes en interne. Or, ce sont justement ces outils qui permettent de poser des cadres pour les employés.
Le télétravail a eu des conséquences négatives, avec par exemple l'augmentation des violences faites aux femmes, ou des problématiques de désengagement parce que les postes de travail n'étaient pas forcément adaptés. De plus, il ne faut pas oublier que pour certains, le travail demeure une échappatoire face à une situation délicate au domicile. Par conséquent, il faut donc regarder ce que le télétravail engendre, parce que cela a rebattu les cartes du monde de l'entreprise.
Il est donc primordial que chaque acteur se pose des questions sur les transformations au sein de son entreprise, car si ces dernières peuvent apporter des effets aussi bien positifs que négatifs, le cadre défini avec les partenaires sociaux est un bon garde-fou.
Le télétravail a eu des conséquences négatives, avec par exemple l'augmentation des violences faites aux femmes, ou des problématiques de désengagement parce que les postes de travail n'étaient pas forcément adaptés. De plus, il ne faut pas oublier que pour certains, le travail demeure une échappatoire face à une situation délicate au domicile. Par conséquent, il faut donc regarder ce que le télétravail engendre, parce que cela a rebattu les cartes du monde de l'entreprise.
Il est donc primordial que chaque acteur se pose des questions sur les transformations au sein de son entreprise, car si ces dernières peuvent apporter des effets aussi bien positifs que négatifs, le cadre défini avec les partenaires sociaux est un bon garde-fou.