(Photo : Paule Santoni)
- Dans quel état d’esprit ressortez-vous du dîner à Beauvau ?
- Avec le sentiment d'essayer de construire quelque chose d'utile pour la Corse et d’avoir accompli un travail sur tout ce qui touche à la reconnaissance de la Corse dans sa singularité, dans son rapport à la terre, dans sa langue, dans sa culture, dans son histoire. Je pense que le premier alinéa de l'article que nous avons commencé à rédiger intégrera ces dispositions et je suis heureux d'y avoir contribué. Je suis satisfait que l'on reconnaisse la nécessité de pouvoir mieux adapter les lois en Corse. Mais je reste réservé pour ma part, avec une constante et non pas une inflexibilité que j'ai voulu démontrer au ministre, quant à l'octroi d'un pouvoir législatif aussi encadré soit-il.
- Justement, Gérald Darmanin n'a pas fermé la porte à l'octroi de cette capacité normative. Pour vous, ce n'est pas la bonne voie à suivre ?
- Vous savez ma réserve et celle du sénateur Panunzi sur ce sujet. Nous sommes en phase avec le sénateur pour continuer à émettre des réserves. Maintenant, il convient de savoir si l'on doit recueillir l'unanimité ou est-ce qu’en réalité la majorité doit suffire autour de cette table ? C'est la question qui a été posée et qui va être reposée la fois suivante. Pour ce qui me concerne, je reste le partisan d'une autonomie raisonnable, c’est-à-dire c'est une autonomie où on reconnaît notre singularité à bien des égards, et qui, du point de vue fonctionnel, peut s'adosser à une adaptation revue, corrigée et plus opérationnelle. C’est mon point de vue, il n'est pas majoritairement partagé. Je ne m’opposerai pas évidemment à la reconnaissance du fait majoritaire et je ne veux pas être celui qui empêchera au processus de livrer des conclusions définitives. Mais que les choses soient claires, je ne vais pas infléchir ma position entre hier et demain matin.
- Au regard de ces éléments, pour vous, le processus est-il quand même en bonne voie d'aboutir ?
- Dans tous les cas de figure, je souhaite la réussite du processus. Après, le processus n'est pas obligé d'emporter l'unanimité. Je reste encore une fois de façon très apaisée, sans volonté d’altérer le processus en cours, très, très réservé sur l'octroi du pouvoir législatif, fût-il encadré pour le moment, mais qui finira par s'étendre à d'autres secteurs que je ne veux pas voir transférés dans le champ des compétences de la Collectivité de Corse.
- Avec le sentiment d'essayer de construire quelque chose d'utile pour la Corse et d’avoir accompli un travail sur tout ce qui touche à la reconnaissance de la Corse dans sa singularité, dans son rapport à la terre, dans sa langue, dans sa culture, dans son histoire. Je pense que le premier alinéa de l'article que nous avons commencé à rédiger intégrera ces dispositions et je suis heureux d'y avoir contribué. Je suis satisfait que l'on reconnaisse la nécessité de pouvoir mieux adapter les lois en Corse. Mais je reste réservé pour ma part, avec une constante et non pas une inflexibilité que j'ai voulu démontrer au ministre, quant à l'octroi d'un pouvoir législatif aussi encadré soit-il.
- Justement, Gérald Darmanin n'a pas fermé la porte à l'octroi de cette capacité normative. Pour vous, ce n'est pas la bonne voie à suivre ?
- Vous savez ma réserve et celle du sénateur Panunzi sur ce sujet. Nous sommes en phase avec le sénateur pour continuer à émettre des réserves. Maintenant, il convient de savoir si l'on doit recueillir l'unanimité ou est-ce qu’en réalité la majorité doit suffire autour de cette table ? C'est la question qui a été posée et qui va être reposée la fois suivante. Pour ce qui me concerne, je reste le partisan d'une autonomie raisonnable, c’est-à-dire c'est une autonomie où on reconnaît notre singularité à bien des égards, et qui, du point de vue fonctionnel, peut s'adosser à une adaptation revue, corrigée et plus opérationnelle. C’est mon point de vue, il n'est pas majoritairement partagé. Je ne m’opposerai pas évidemment à la reconnaissance du fait majoritaire et je ne veux pas être celui qui empêchera au processus de livrer des conclusions définitives. Mais que les choses soient claires, je ne vais pas infléchir ma position entre hier et demain matin.
- Au regard de ces éléments, pour vous, le processus est-il quand même en bonne voie d'aboutir ?
- Dans tous les cas de figure, je souhaite la réussite du processus. Après, le processus n'est pas obligé d'emporter l'unanimité. Je reste encore une fois de façon très apaisée, sans volonté d’altérer le processus en cours, très, très réservé sur l'octroi du pouvoir législatif, fût-il encadré pour le moment, mais qui finira par s'étendre à d'autres secteurs que je ne veux pas voir transférés dans le champ des compétences de la Collectivité de Corse.