(Crédit photo © SDIS 2A)
Les efforts des sapeurs-pompiers et des moyens aériens engagés sur l'incendie qui s'est déclaré hier aux alentours de midi sur le secteur de Bonifacio du côté de la Tonnara ont payé à la tombée de la nuit puisque celui-ci est à présent fixé et ne progresse plus. D'importants moyens restent encore mobilisés sur place pour traiter les points chauds, avec l'appui des moyens aériens.
Concernant les causes de l'incendie, certaines sources évoquent la piste accidentelle suite à une opération de déminage par les militaires, mais pour l'heure celle-ci n'est pas encore réellement établie. Une enquête a été ouverte par les parquet d'Ajaccio pour déterminer l'origine de cet incendie ravageur.
Concernant les causes de l'incendie, certaines sources évoquent la piste accidentelle suite à une opération de déminage par les militaires, mais pour l'heure celle-ci n'est pas encore réellement établie. Une enquête a été ouverte par les parquet d'Ajaccio pour déterminer l'origine de cet incendie ravageur.
L'éloignement des moyens aériens remis en cause
Source de polémique à maintes reprises, la durée d'intervention des moyens aériens sur l'incendie de ce mardi est une nouvelle fois remise en cause puisque selon les personnes présentes, les premiers moyens aériens - Tracker, basés à Solenzara pour des exercices - ont mis près d'une heure à intervenir pour des raisons, semble-t-il, administratives
Basés à Nîmes depuis avril, au lieu de Marignane, l'éloignement des "Canadair", souvent présents en Corse, est aussi source de polémique.
Basés à Nîmes depuis avril, au lieu de Marignane, l'éloignement des "Canadair", souvent présents en Corse, est aussi source de polémique.
"Présence devenue incontournable"
José Rossi et Camille de Rocca Serra pour le groupe LE rassemblement de l'assemblée de Corse souligne que "que la présence de moyens aériens sur place, tant en alerte sol qu’en alerte vol, est devenu incontournable"
Un incendie dramatique a ravagé hier près de 350 hectares sur le territoire de la commune de Bonifacio.
Comme en témoigne le feu de forêt survenu à Bastelica le 24 mars dernier, puis celui de Sarrola le 27 mai, et enfin celui-ci, la Corse, île la plus boisée de Méditerranée, connaît des incendies importants et ravageurs et plus seulement durant les deux mois d’été.
Le réchauffement climatique est devenu une évidence et ses conséquences sur l’inflammabilité de la végétation méditerranéenne se traduisent par des feux au démarrage foudroyant et au développement tellement rapide que la présence de moyens aériens sur place, tant en alerte sol qu’en alerte vol, est devenu incontournable.
La flotte de 11 appareils désormais basée à Nîmes est éloignée de la Corse, avec une heure trente de trajet en moyenne. Par ailleurs, les hydravions sont dissociés pendant la saison estivale et répartis entre les Landes, la Provence et la Corse. Cette dispersion est régulièrement remplacée par des regroupements lorsque des incendies s’avèrent incontrôlables.
L’action des pompiers est remarquable. Mais elle doit nécessairement être accompagnée d’unités aériennes pour qu’au moins durant les mois d’été ou de sécheresse, la Corse dispose de manière permanente d’une unité de bombardier d’eau en mesure de faire de la prévention et d’intervenir dans les meilleurs délais dès qu’un incendie est identifié sur le territoire insulaire.
C’est la demande qui a été formulée hier par Charles Voglimacci, Président du SDIS de Corse du Sud, à l’attention du Ministre de l’Intérieur, comme il l’avait déjà fait à la suite de l’incendie de Sarrola,. Une demande que notre groupe salue et soutient activement pour garantir une capacité d’intervention plus rapide et une bonne prévention ajoutée à l’efficacité des intervenants au sol.
Il n'en demeure pas moins qu'avec l'incendie qui a détruit près de 70 hectares samedi dernier dans la région ajaccienne - u Mandriolu - et plusieurs départs de feu à répétition ces derniers jours partout en Corse, la saison estivale s'annonce chargée pour les sapeurs-pompiers. La plus grande prudence est demandée.