"Cette tour de défense, restaurée en 1978, est aujourd'hui la mieux conservée du Cap Corse", affirmaient en 2007, les auteurs de la notice de la tour d'Osse, consultable sur le site du ministère de la Culture. Est-ce toujours le cas en 2023 ? "Oui, mais elle se dégrade", s'inquiète Francis Beretti, qui préside la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse (SSHNC) à laquelle appartient la tour de l'Osse depuis le début du XXe siècle. Elle l'avait reçue en don de la part de l'un de ses membres, Ambroise Ambrosi, et s'était hâtée d'en prendre soin en la faisant inscrire, dès 1926, à l'inventaire des Monuments historiques.
Mais près de cent ans plus tard, la SSHNC n'est plus en capacité de veiller sur sa tour. Les derniers travaux de restauration ont été réalisés entre 1978 et 1980. Et aujourd'hui, après expertise, il s'est avéré que le haut de l'édifice est rongé par les infiltrations et l'étanchéité jugée défaillante. Des pierres menacent de s'effondrer. Une porte en châtaignier, destinée à fermer l'entrée de la tour, a été réalisée gratuitement, mais elle n'a toujours pas pu être posée. "Et à l'intérieur, il n'y a pas d'escalier digne de ce nom pour accéder au haut de la tour", complète le président de la Société qui, pour toutes ces raisons, n'est plus en mesure d'ouvrir la tour de l'Osse au public.
Echaudé par la rénovation de la tour d'Albu
Et elle ne peut pas non plus la restaurer pour des raisons financières. "Nous avons évalué les travaux à 450 000 euros, en incluant les études et frais divers", détaille Antonia Luciani, conseillère exécutive chargée de la culture et du patrimoine à la Collectivité de Corse. Une somme que la SSHNC se dit incapable de réunir. Raison pour laquelle elle s'est tournée vers la CDC. "On voudrait leur céder la tour, mais tout en ayant un droit de regard sur la rénovation qui sera engagée, pour ne pas que soit fait n'importe quoi", confie Francis Beretti, échaudé par la rénovation à la chaux blanche que la CDC avait entrepris sur la tour d'Albu en 2020.
Un droit de regard ? "Ca nous semble possible", s'en accommoderait Antonia Luciani, qui souhaiterait au préalable que la SSHNC élabore une convention de cession qu'elle pourrait soumettre à délibération à l'Assemblée de Corse. "Nous allons rédiger collectivement une lettre ce mercredi, que nous adresserons à la Collectivité de Corse", s'engage Francis Beretti. Les tractations sont en cours. Il serait question soit d'un don, soit d'un rachat (à l'euro symbolique ou au prix de 1 000 euros). "De notre côté, tout est ouvert, assure Antonia Luciani. A eux de nous communiquer leurs souhaits."
A quand une réouverture au public ?
A la CDC, comme à la SSHNC, on affirme en tout cas vouloir éviter que la tour de l'Osse tombe entre les mains d'un privé par le biais d'une vente. "Personne n'y tient, on voudrait que la CDC prenne le dossier à bras le corps", confirme Francis Beretti. Si la CDC devait en devenir propriétaire, une réouverture au public pourra-t-elle être envisagée ? "Ce n'est pas la priorité, répond Antonia Luciani. D'abord, il faudra faire en sorte que la tour ne s'effondre pas et qu'elle puisse ainsi conserver son titre de monument historique." La Collectivité de Corse est actuellement propriétaire de 12 tours génoises. Sinon, 13 tours sont actuellement communales, 15 tours appartiennent au Conservatoire du littoral, 10 tours à l’Etat et 29 tours relèvent du privé.
Mais près de cent ans plus tard, la SSHNC n'est plus en capacité de veiller sur sa tour. Les derniers travaux de restauration ont été réalisés entre 1978 et 1980. Et aujourd'hui, après expertise, il s'est avéré que le haut de l'édifice est rongé par les infiltrations et l'étanchéité jugée défaillante. Des pierres menacent de s'effondrer. Une porte en châtaignier, destinée à fermer l'entrée de la tour, a été réalisée gratuitement, mais elle n'a toujours pas pu être posée. "Et à l'intérieur, il n'y a pas d'escalier digne de ce nom pour accéder au haut de la tour", complète le président de la Société qui, pour toutes ces raisons, n'est plus en mesure d'ouvrir la tour de l'Osse au public.
Echaudé par la rénovation de la tour d'Albu
Et elle ne peut pas non plus la restaurer pour des raisons financières. "Nous avons évalué les travaux à 450 000 euros, en incluant les études et frais divers", détaille Antonia Luciani, conseillère exécutive chargée de la culture et du patrimoine à la Collectivité de Corse. Une somme que la SSHNC se dit incapable de réunir. Raison pour laquelle elle s'est tournée vers la CDC. "On voudrait leur céder la tour, mais tout en ayant un droit de regard sur la rénovation qui sera engagée, pour ne pas que soit fait n'importe quoi", confie Francis Beretti, échaudé par la rénovation à la chaux blanche que la CDC avait entrepris sur la tour d'Albu en 2020.
Un droit de regard ? "Ca nous semble possible", s'en accommoderait Antonia Luciani, qui souhaiterait au préalable que la SSHNC élabore une convention de cession qu'elle pourrait soumettre à délibération à l'Assemblée de Corse. "Nous allons rédiger collectivement une lettre ce mercredi, que nous adresserons à la Collectivité de Corse", s'engage Francis Beretti. Les tractations sont en cours. Il serait question soit d'un don, soit d'un rachat (à l'euro symbolique ou au prix de 1 000 euros). "De notre côté, tout est ouvert, assure Antonia Luciani. A eux de nous communiquer leurs souhaits."
A quand une réouverture au public ?
A la CDC, comme à la SSHNC, on affirme en tout cas vouloir éviter que la tour de l'Osse tombe entre les mains d'un privé par le biais d'une vente. "Personne n'y tient, on voudrait que la CDC prenne le dossier à bras le corps", confirme Francis Beretti. Si la CDC devait en devenir propriétaire, une réouverture au public pourra-t-elle être envisagée ? "Ce n'est pas la priorité, répond Antonia Luciani. D'abord, il faudra faire en sorte que la tour ne s'effondre pas et qu'elle puisse ainsi conserver son titre de monument historique." La Collectivité de Corse est actuellement propriétaire de 12 tours génoises. Sinon, 13 tours sont actuellement communales, 15 tours appartiennent au Conservatoire du littoral, 10 tours à l’Etat et 29 tours relèvent du privé.