Sur sa page Facebook le PNRC rappelle qu'Il s'agit "du troisième cas officiel en deux ans! Les précédents ayant eu lieu en décembre 2013 sur le secteur Caccia-Ghjunsani puis en septembre 2014 en plaine orientale.
Rappelons qu’il s'agit là d'un acte parfaitement illégal, pouvant faire l’objet d’une très lourde condamnation, puisque le cerf de corse fait l’objet d’une protection stricte en droit communautaire.
Ce genre d’acte porte gravement atteinte à cette sous-espèce endémique à la Corse.
Au titre du préjudice écologique subit, le Parc Naturel Régional de Corse a déposé plainte en tant que gestionnaire du programme de réintroduction de l’espèce. A ce jour une enquête est donc ouverte par la gendarmerie de Venaco.
C’est un acte gratuit, et dramatique qui nous oblige à réagir.
Le cerf de Corse est un animal emblématique de notre île, au même titre que le Mouflon, signe de la richesse écologique de notre île. La présence du cerf en différentes régions de Corse est révélatrice de la capacité d’un territoire et de sa population à préserver sa richesse biologique.
A ce titre, Le PNRC tient à préciser qu’une collaboration étroite est effectuée avec les habitants du secteur du centre Corse et particulièrement avec certaines sociétés de chasses locales qui respectent l’espèce depuis sa réintroduction.
L’an passé à cette même période une réunion publique à Riventosa a permis d’échanger avec la population du secteur sur les protocoles de suivis effectués sur le cerf et sur les actions futures à mettre en place, dans le cadre de du programme Cerf. Une très grande majorité des habitants du secteur ont manifesté leur attachement au cerf sur leur territoire. Cet acte est donc à rattacher à une infime minorité irresponsable.
Rappelons que le cerf est apparu en Corse bien avant les premiers hommes, et c’est une chasse incontrôlée et un braconnage intensif qui ont entrainé, en grande partie, son extinction à la fin des années 60.
Un travail considérable est donc mené depuis plus de 40 ans, par le Parc Naturel régional de Corse et ses partenaires gestionnaires de l’environnement afin de ré introduire le cerf en Corse et ceci tout en conciliant les contraintes de la protection de la nature et les enjeux du développement local.
A cet effet, les actions de sensibilisation du grand public et des scolaires au respect et à la protection de cet animal, faisant partie intégrante de notre patrimoine naturel commun ont été privilégiées.
Cet acte de destruction survient, par ailleurs, dans un contexte de forte mobilisation pour le suivi et la gestion de l’espèce au travers d’un programme européen « Life+nature » dans lequel l’Union européenne, le PNRC, les partenaires Sardes et la plupart des acteurs locaux se sont engagés de manière considérable.
Rien aujourd’hui ne peut donc justifier cet acte de destruction. Aussi, fort du soutien de ses partenaires et des acteurs locaux, le PNRC va poursuivre son action et renforcer sa présence sur cette zone-ci par l’intermédiaire de missions spécifiques de suivis, de jours comme de nuit. Il appelle également les autorités compétentes à renforcer les contrôles et opérations anti-braconnage.
Le Parc Naturel Régional de Corse réitère à nouveau son appel aux Corses afin de préserver cet animal remarquable, qui fait partie intégrante de notre histoire et de nos richesses. De tels agissements mêmes isolés, mettent à mal et menacent tous les efforts déployés à l’échelle régionale pour le protéger.
Il appartient à tous aujourd’hui de prendre la juste mesure d’un tel acte et de faire en sorte que cela ne puisse pas se reproduire."