Conseil municipal d'Ajaccio : Les comptes administratifs mais pas que…

Comme il le fait régulièrement, le député-maire entame toujours la séance par un ou plusieurs hommages. Souvent tristes, souvent heureux. Cette fois c’était pour féliciter Christophe Mondoloni, conseiller municipal, pour la venue au monde de son second enfant. Bienvenue donc au petit César parmi nous. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Laurent Marcangeli a rappelé, non sans une certaine fierté, les deux distinctions qui viennent s’épingler au palmarès de la ville, qui récompensent le sérieux et le travail bien fait des responsables et des agents. Pourquoi ne pas le dire ?


Le Pavillon bleu 2017, une fierté
Il s’agit dans un premier temps de la distinction ville-propre. Le maire a salué le travail réalisé par François Filoni et les équipes : « Il faut le dire et cela donne le moral à nos troupes. Le travail qui a été entrepris ces derniers mois a fini par payer et la brigade de l’environnement peut s’enorgueillir de cette distinction qui signifie en clair que le travail collectif porte ses fruits. Le renforcement des moyens a permis cela et la volonté des équipes a été couronnée de succès. »
Autre satisfaction pour la collectivité, l’obtention du label bleu 2017 que la ville d’Ajaccio remporte pour la première fois avec la plage du square Trottel qui, il faut bien l’avouer, ne manque pas de charme tant les travaux entrepris et les améliorations ont été soulignés : « C’est un travail de longue haleine mais il a porté ses fruits. Nous en sommes fiers… »


Conflit : la raison l’emporte
Dans la foulée, le maire est revenu sur le conflit de la semaine dernière, relatif aux employées des crèches municipales. Plusieurs jours de blocage total, des revendications et des réunions qui se sont enchaînées au fil des jours, du mécontentement d’un côté, de la fermeté de l’autre, les choses se sont apaisées et la reprise du travail a été effective peu après. Le maire a reçu les syndicats, a calmé le jeu et a fait des propositions : 
« Les conditions financières font défaut. Le cap fixé c’est celui de la responsabilité de la justice et de l’équité. J’ai proposé deux sessions de revalorisation salariale avec les syndicats, à savoir mai et décembre. Cela se fera dès cette année et en toute transparence car il faut effectivement prendre en compte la pénibilité de ce travail. J’ai pris bonne note et je suis avec attention le travail de Mme Annie Costa qui est sur le terrain au quotidien. Je reconnais que ce mouvement social a révélé une part du malaise. Dans mon message, j’ai pris des engagements. Je les respecterais. Il est incontestable que le travail des agents, de nombreux agents, est pénible et il faut en tenir compte, il faut les accompagner. Nous le ferons. »

Stéphane Sbraggia semblait dans son élément avec la lecture du compte administratif, le gros morceau de cette séance du lundi. Le compte termine le cycle annuel financier et retrace l’exécution du budget tout en constituant l’arrêté des comptes à savoir la comparaison des prévisions inscrites au budget et les réalisations effectives en dépenses et en recettes, mais aussi et surtout il présente les résultats comptables de l’exercice. Il a été précédé comme chacun sait par le débat d’orientation, l’adoption par anticipation des résultats du compte 2015, le vote du budget primitif 2016 et bien entendu les adoptions des quatre décisions modificatives durant l’année dernière.
Pour l’année 2016, les réalisations cumulées de l’exercice toutes sections confondues s’élèvent à :
123 163 379.03 euros en dépenses
133 037 524.65 euros en recettes
Soit un résultat global de 978 145.62 euros
Et le premier adjoint délégué aux finances d’entamer une véritable tournée des dossiers avec les grands équilibres budgétaires, les grandes orientations qui permettent de sortir de l’impasse financière liées et basées sur les recommandations des deux audits financiers et organisationnels :
« Jamais contribution des collectivités au redressement des finances publiques n’aura été aussi conséquente. Elle s’est traduit concrètement par une nouvelle baisse drastique de leurs recettes et les oblige plus que jamais à réinterroger simultanément leurs politiques publiques, leurs priorités, leurs organisations et leurs modes de gestion. Face à cet environnement budgétaire désormais durablement contraint, la ville d’Ajaccio, malgré les fondamentaux financiers fragilisés, réaffirme pour sa part les axes de sa stratégie financière ainsi que sa politique d’investissement définie pour 2016/2020 :

• Stabilisation des taux de fiscalité
• Pas de dérapage concernant le niveau l’endettement
• Ajustement fort du budget de fonctionnement
• Maintien d’un niveau d’investissement approprié au développement de son territoire avec la mise en place d’un plan pluriannuel d’investissement.

Il va sans dire que dans cette perspective, le budget réalisé de l’exercice 2016 traduit, pour la deuxième année consécutive, à la fois une forte volonté de garantir et de développer un service public de qualité qui sache répondre aux attentes prioritaires de la population exprimées lors des différentes réunions de quartiers, mais également une détermination à conduire et accentuer les efforts de gestion entamés dès l’exercice 2015 pour préserver la capacité à agir.
La soirée s’est poursuivie avec plusieurs autres dossiers débattus et adoptés.