La Coordination rurale Corsica et les Jeunes agriculteurs de Corse à Tavera - Dimanche 20 octobre 2024.
Dimanche à Tavera, la Coordination rurale Corsica et les Jeunes agriculteurs de Corse ont annoncé leur candidature conjointe pour les élections de la Chambre d’agriculture régionale prévues en janvier 2025. L'objectif : unir leurs forces pour faire face aux défis agricoles et représenter efficacement les intérêts des agriculteurs insulaires. « Nous avons des liens amicaux avec certains, et puis nous nous rejoignons sur pas mal de choses, sur l'agriculture en général. C’était presque logique que nous partions ensemble. C’est essentiel d’avoir une représentativité régionale et d'avoir des forces vives chacun de nos côtés. » explique Cyril Caria, président de Coordination rurale Corsica et ancien représentant des Jeunes agriculteurs lors des dernières élections.
Dans ce contexte déjà préoccupant, les défis auxquels fait face l’élevage en Corse soulignent davantage l’urgence de cette alliance. L’élevage en Corse, notamment bovin, se trouve dans une situation critique. « L’élevage bovin est quasiment mort, très moribond. Il reste peu d'éleveurs et beaucoup arrêtent », déplore Cyril Caria. Il souligne également un déficit de viande bovine, évoquant une baisse de près d'une centaine de tonnes dans les abattoirs corses. « Nous faisons venir de la viande du continent, et il y a quotidiennement des annonces de vente d'animaux sur des plateformes comme Leboncoin ou Marketplace sur Facebook », précise-t-il.
En plus des difficultés liées à l’élevage, les agriculteurs corses doivent faire face à de lourdes contraintes administratives. « Les contrôles sont permanents, ils cherchent la moindre faille. Parfois, on nous demande de rembourser les quelques aides qu’on reçoit », s'indigne Cyril Caria. Selon lui, l'augmentation des coûts des intrants et du carburant, associée à des prix de vente stagnants, met en péril la rentabilité des exploitations.
Les contraintes environnementales s'ajoutent à ce tableau déjà sombre. « Année après année, on nous interdit certains produits phytosanitaires. Par exemple, en viticulture, nous n'avons plus de solutions efficaces contre la cicadelle d'Afrique, ce qui entraîne des pertes de récoltes considérables », explique le président de Coordination rurale Corsica. Il déplore également les différences de réglementation entre la France et l'Italie, où certains produits phytosanitaires restent disponibles.
Des solutions attendues
Face à ces défis, Cyril Caria appelle à une restructuration des filières, notamment celle du bétail : « Nous n'avons pas de structure pour vendre nos animaux directement aux restaurants. Il me faudrait investir 350 000 euros dans une salle de découpe aux normes européennes. C'est tout simplement illogique et non rentable. » Pour la Coordination rurale Corsica et les Jeunes agriculteurs, l’enjeu principal est d’être davantage écoutés dans les décisions politiques. « Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est être entendus. Les agriculteurs et les chambres d'agriculture doivent être consultés pour la future politique agricole », insiste Cyril Caria.
En attendant de désigner une tête de liste pour le scrutin, cette alliance espère rallier le plus grand nombre autour de solutions concrètes.
Dans ce contexte déjà préoccupant, les défis auxquels fait face l’élevage en Corse soulignent davantage l’urgence de cette alliance. L’élevage en Corse, notamment bovin, se trouve dans une situation critique. « L’élevage bovin est quasiment mort, très moribond. Il reste peu d'éleveurs et beaucoup arrêtent », déplore Cyril Caria. Il souligne également un déficit de viande bovine, évoquant une baisse de près d'une centaine de tonnes dans les abattoirs corses. « Nous faisons venir de la viande du continent, et il y a quotidiennement des annonces de vente d'animaux sur des plateformes comme Leboncoin ou Marketplace sur Facebook », précise-t-il.
En plus des difficultés liées à l’élevage, les agriculteurs corses doivent faire face à de lourdes contraintes administratives. « Les contrôles sont permanents, ils cherchent la moindre faille. Parfois, on nous demande de rembourser les quelques aides qu’on reçoit », s'indigne Cyril Caria. Selon lui, l'augmentation des coûts des intrants et du carburant, associée à des prix de vente stagnants, met en péril la rentabilité des exploitations.
Les contraintes environnementales s'ajoutent à ce tableau déjà sombre. « Année après année, on nous interdit certains produits phytosanitaires. Par exemple, en viticulture, nous n'avons plus de solutions efficaces contre la cicadelle d'Afrique, ce qui entraîne des pertes de récoltes considérables », explique le président de Coordination rurale Corsica. Il déplore également les différences de réglementation entre la France et l'Italie, où certains produits phytosanitaires restent disponibles.
Des solutions attendues
Face à ces défis, Cyril Caria appelle à une restructuration des filières, notamment celle du bétail : « Nous n'avons pas de structure pour vendre nos animaux directement aux restaurants. Il me faudrait investir 350 000 euros dans une salle de découpe aux normes européennes. C'est tout simplement illogique et non rentable. » Pour la Coordination rurale Corsica et les Jeunes agriculteurs, l’enjeu principal est d’être davantage écoutés dans les décisions politiques. « Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est être entendus. Les agriculteurs et les chambres d'agriculture doivent être consultés pour la future politique agricole », insiste Cyril Caria.
En attendant de désigner une tête de liste pour le scrutin, cette alliance espère rallier le plus grand nombre autour de solutions concrètes.