En 2022, personne ne devrait mourir au travail. Pourtant, en Corse, on recense 26 décès sur ces 6 dernières années, dont 14 dans le secteur du BTP. C’est en partant de ce constat dramatique que la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) et la Fédération départementale du bâtiment ont signé un accord ce vendredi 9 décembre, à Bastia, pour mettre en place le premier plan régional de prévention des accidents du travail. Un besoin urgent, puisqu’à en croire Antoine Marcaggi, président de la CAPEB de Corse-du-Sud, « proportionnellement au nombre d’employés, notre région est la plus accidentée de France ».
Les causes de ces drames sont recensées dans un rapport, qui met en avant que 38 % des cas sont provoqués par le travail en hauteur, et 23 % par l’utilisation d’équipement de travail non conforme ou sans formation appropriée. C’est donc principalement autour de la prévention que s’articule ce plan d’action sur trois ans (2022-2025). « On n’est pas là pour taper sur les chefs d’entreprises, mais on est là pour apporter une prise de conscience. Récemment, il y a eu un accident mortel en Balagne, et c’est le fils de l’employeur qui est décédé. Ces drames-là, comme tous les autres, on ne veut plus les voir », reprend Antoine Marcaggi.
Les causes de ces drames sont recensées dans un rapport, qui met en avant que 38 % des cas sont provoqués par le travail en hauteur, et 23 % par l’utilisation d’équipement de travail non conforme ou sans formation appropriée. C’est donc principalement autour de la prévention que s’articule ce plan d’action sur trois ans (2022-2025). « On n’est pas là pour taper sur les chefs d’entreprises, mais on est là pour apporter une prise de conscience. Récemment, il y a eu un accident mortel en Balagne, et c’est le fils de l’employeur qui est décédé. Ces drames-là, comme tous les autres, on ne veut plus les voir », reprend Antoine Marcaggi.
« Un artisan, c’est pas toujours facile à sensibiliser »
Concrètement, pour financer des formations et des actions de sensibilisation, le collectif pourra « mobiliser les enveloppes nationales dédiées aux sujets de prévention des risques », précise Isabelle de Moura, directrice de la DREETS de Corse. « Mais ça peut être de toute nature. Il y a des actions financières qui ont été montées pour permettre d’acquérir des échafaudages. C’est vraiment spécifique à chaque besoin. Il n’y a pas de règles. » Le défi est d’ampleur, car il faudra appliquer ce plan à toutes les structures, y compris aux petites entreprises et aux travailleurs indépendants. « Un artisan, c’est pas toujours facile à sensibiliser », décrypte Antoine Marcaggi. « Il part le matin, il fait ses chantiers, sa comptabilité, il travaille seul… Il faut trouver le moyen d’aller vers lui. Mais il y a une volonté générale, pour que cela se concrétise. »
Le pilier de ce projet est évidemment celui de la santé, mais il est également lié à un second axe, « l’attractivité ». « On a du mal à recruter », déplore Dominique Antoniotti, président de la fédération du BTP en Corse. « Mais en même temps c’est normal, quand on voit des articles dans les journaux qui parlent de morts au travail, ça n’attire pas les jeunes. Donc en montrant qu’on met l’accent sur la prévention, et qu’on prend soin des travailleurs, on espère également bénéficier d’un regain d’intérêt. » D’autant que ce manque de personnel local peut aussi être à l’origine d’accidents. « Comme on manque de jeunes, on a souvent des salariés qui viennent de Roumanie ou du Portugal, ça représente 20 % des travailleurs du BTP en Corse. Et il arrive souvent qu’il y ait des problèmes de communication, donc de sécurité. »
Le plan d’action tripartite, signé ce vendredi à Bastia, est donc un motif d’espoir à tous niveaux. « C’est la première fois qu’on a toutes les composantes représentées, tout le monde est autour de la table », se satisfait Antoine Marcaggi. « Depuis quelques années, on travaille chacun dans notre coin, mais tout seul, on n’a pas les moyens suffisants pour faire la différence. Par contre, ensemble, c’est possible. » Au vu des mesures déjà mises en place (opérations de contrôle, actions de sensibilisation…) et de celles projetées, tous les acteurs espèrent obtenir des résultats « dès 2023 ».
Le pilier de ce projet est évidemment celui de la santé, mais il est également lié à un second axe, « l’attractivité ». « On a du mal à recruter », déplore Dominique Antoniotti, président de la fédération du BTP en Corse. « Mais en même temps c’est normal, quand on voit des articles dans les journaux qui parlent de morts au travail, ça n’attire pas les jeunes. Donc en montrant qu’on met l’accent sur la prévention, et qu’on prend soin des travailleurs, on espère également bénéficier d’un regain d’intérêt. » D’autant que ce manque de personnel local peut aussi être à l’origine d’accidents. « Comme on manque de jeunes, on a souvent des salariés qui viennent de Roumanie ou du Portugal, ça représente 20 % des travailleurs du BTP en Corse. Et il arrive souvent qu’il y ait des problèmes de communication, donc de sécurité. »
Le plan d’action tripartite, signé ce vendredi à Bastia, est donc un motif d’espoir à tous niveaux. « C’est la première fois qu’on a toutes les composantes représentées, tout le monde est autour de la table », se satisfait Antoine Marcaggi. « Depuis quelques années, on travaille chacun dans notre coin, mais tout seul, on n’a pas les moyens suffisants pour faire la différence. Par contre, ensemble, c’est possible. » Au vu des mesures déjà mises en place (opérations de contrôle, actions de sensibilisation…) et de celles projetées, tous les acteurs espèrent obtenir des résultats « dès 2023 ».