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Corse : de la prévention pour lutter contre les cinq espèces de moustiques nuisibles


VL le Lundi 26 Août 2024 à 19:13

En Corse, plus de 40 espèces de moustiques sont recensées, dont cinq présentent un risque majeur pour la santé. Vecteurs de maladies graves comme la dengue, le paludisme ou la fièvre du Nil, ces insectes se multiplient autour de nous, souvent à cause de notre propre négligence. Face à cette menace, des gestes simples peuvent faire toute la différence.



Photo Pixabay
Photo Pixabay

Les moustiques font partie intégrante de notre environnement quotidien. Bien que la plupart soient inoffensifs, certaines espèces posent un réel danger pour la santé humaine en raison de leur capacité à transmettre des maladies graves. En Corse, cinq espèces de moustiques sont particulièrement redoutées pour leur rôle de vecteur de maladies.

Le plus connu est sans doute l'anophèle, vecteur du paludisme, une maladie qui a été un fléau dans de nombreuses régions du monde. Heureusement, le paludisme a été largement éradiqué en Europe, mais la présence de l'anophèle en Corse nécessite une vigilance constante pour éviter toute résurgence. Le moustique tigre ou Aedes albopictus, est une autre espèce inquiétante, implantée en Corse depuis 2007. Ce petit insecte rayé noir et blanc est capable de transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou encore le Zika. Ces maladies, connues sous le nom d'arboviroses, sont particulièrement invalidantes et peuvent causer de graves complications. Deux cas autochtones de dengue ont été signalés l'été dernier en Corse, ce qui souligne la nécessité d'une surveillance accrue. Le moustique Culex, vecteur de la fièvre du Nil occidental, est également présent sur l'île. Cette maladie, bien que rare, peut entraîner des complications neurologiques graves, voire mortelles, chez certaines personnes. Un cas non autochtone de fièvre du Nil a récemment été détecté, rappelant l'importance d'une vigilance continue. Les deux autres espèces, Aedes aegypti et Aedes japonicus, bien que moins fréquentes en Corse, sont également des vecteurs potentiels de maladies dangereuses. Aedes aegypti est connu pour transmettre la fièvre jaune, la dengue et le chikungunya, tandis qu'Aedes japonicus peut également transmettre des arboviroses.

Surveillance et prévention : des enjeux majeurs
L’éradication de ces moustiques repose principalement sur des gestes simples, accessibles à tous. En effet, ces insectes se développent dans de toutes petites quantités d’eau : une flaque, le fond d’un seau, une coupelle de pot de fleurs… Les solutions ? Vider et retourner les récipients inutilisés, nettoyer les gouttières, ou encore mettre du sable dans les soucoupes des plantes. Ces actions peuvent paraître anecdotiques, mais elles sont essentielles pour limiter la prolifération des moustiques.
"Face à la recrudescence de ces moustiques vecteurs, la prévention et la surveillance se doivent d’être rigoureuses", explique l'ARS de Corse. "La lutte contre ces moustiques vecteurs passe par des actions simples mais efficaces que chacun peut mettre en place. Éliminer les points d'eau stagnante autour de chez soi, comme une flaque d'eau, un fond de seau, ou encore une coupelle sous un pot de fleurs, est essentiel. Les moustiques ont besoin de très peu d'eau pour se reproduire, et ces petits gestes peuvent empêcher leur prolifération." détaille l'agence sur son site internet.

En plus de la prévention individuelle, des mesures de surveillance et d'intervention sont mises en place par l'ARS et la Collectivité de Corse pour contrôler les populations de moustiques "En Corse, des actions de démoustication sont également mises en place dès l’identification de cas confirmés, avec pour objectif de limiter la propagation de la maladie." ajoute l'ARS.

 

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