En deux temps, trois mouvements, le Président Macron et son administration ont essayé de faire reculer d’un siècle et demi la Corse et la démocratie. Par l’intermédiaire de sa Préfète-Gouverneur, ils appliquent les préceptes honteux d’une colonisation d’un autre âge.
Le Général Gallieni (1849-1916) maître en la matière et s’étant illustré au Soudan, au Tonkin et à Madagascar, n’a-t-il pas écrit : “ Toute action politique, dans la colonie, doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables.”
Madame Chevalier a donc organisé une table ronde, réunissant tous les éléments locaux utilisables, puisque déjà neutralisés, les uns par leur vassalité naturelle et les autres par leurs camisoles judiciaires.
Conscient que cette décision allait dresser des Corses contre d’autres Corses, le Président de la République française n’hésite pas à bafouer ses propres institutions et sa propre Constitution; ces dernières ayant validé et inscrit la création de la Collectivité unique de Corse qu’il ignore aujourd’hui.
En mettant en place la conférence des maires, l’Etat et son administration coloniale veulent, donc, tout bonnement court-circuiter la Collectivité de Corse et la Chambre des territoires composées de Conseillers élus démocratiquement mais dont les convictions émancipatrices et la volonté de sortir la Corse du marasme économique et social ne conviennent pas à la République en marche.
La première préoccupation de cette conférence apocryphe a été de passer outre les directives du Padduc, favorisant ainsi la bétonnisation du littoral et la spéculation immobilière chères aux édiles tombés en disgrâce depuis la chute de l’ancien système clientéliste.
Le peuple Corse, encore une fois, ne s’y trompera pas.
Les éléments locaux non utilisables par Monsieur Macron et ses affidés dans leurs noirs desseins coloniaux, ne se laisseront pas détruire !
Nous ne nous soumettrons jamais. La marche vers la liberté ne s’entrave pas aussi facilement et surtout pas par la création d’une institution interlope et illégitime.