(Vidéo Pasquale Courchay)
De mémoire de Cortenais, jamais la crue de la Restonica n’avait atteint un tel niveau ! Certes, nous avons déjà assisté à des crues dites centennales provoquant des dégâts très importants en détruisant, par exemple, la prise d’eau potable et les conduites d’eau de la ville, à quelques centaines de mètres du camping de Tuani, et en emportant les ponts de Chjarasgiolu ou du Lamaghjosu. Mais la crue de ce vendredi 3 novembre a été tout à fait exceptionnelle et les chiffres enregistrés parlent d’eux-mêmes.
En effet, au plus fort de la crue, le débit de la Restonica a été mesuré à 160 m3/s, soit 160 000 mètres cubes par seconde ! Quant à la hauteur, elle a été mesurée à 3,38 m au pont de Riviseccu et de 5,40 m au pont Diunisu, en ville.
Xavier Poli : "une crue exceptionnelle"
« On ne sait plus s’il s’agit d’une crue centenaire ou millénaire, les historiens se pencheront sur la question. Et on peut donc dire que cette crue était exceptionnelle et elle a occasionné de nombreux dégâts. Fort heureusement, et c’est le point positif que je retiens, c’est qu’il n’y a pas eu de victimes. En revanche les dégâts matériels sont énormes au niveau de la prise d’eau et du réseau routier puisque le pont de Tragone a été emporté, ainsi qu’un morceau de route beaucoup plus en aval. On ne sait pas encore si la rivière est passée par-dessus le pont, mais elle a été suffisamment puissante pour balayer les piliers du pont avec un tablier de plus de 40 mètres ! Je vous laisse imaginer la violence de la crue à cet endroit. J’espère que les ponts du Timozzu et du Lamaghjosu n’ont pas été emportés eux aussi. J’avais demandé une reconnaissance aérienne pour en avoir confirmation cet après-midi, mais les conditions météo sont trop défavorables. Il faudra aussi savoir si la haute vallée a été touchée entre Tragone et les Gruttelle », a expliqué le docteur Xavier Poli, maire de Corte.
Depuis hier, la ville était alimentée en eau potable grâce aux forages du Tavignani, puisque les services de Cort’Acqua avaient anticipé le phénomène pluvieux et fermé le réseau d’eau au niveau de la prise de la vallée de la Restonica.
Dès ce vendredi matin, le maire a déclenché le Plan communal de Sauvegarde et a ainsi pu réquisitionner trois entreprises pour débuter au plus vite les travaux de réfection.
« Je les en remercie puisque ces trois entreprises ont répondu aussitôt et se sont déplacées dans la vallée. De son côté le préfet de la Haute-Corse, avec qui je suis en relation permanente depuis ce matin, tout comme avec le président de la CdC, a réquisitionné l’UIISC 5 de Corte dont les effectifs se sont joints aux sapeurs-pompiers de Corte et aux agents de Cort’Acqua pour vider les dessableurs de la prise d’eau « et je tiens à les remercier pour leur mobilisation », a indiqué Xavier Poli qui a ajouté que c’est une véritable course contre la montre qui se joue aujourd’hui : « à moyen terme nous devons remettre au plus vite la route de la vallée en état car il en va de l’économie de la ville et aussi nous assurer, à court terme, de la remise en marche de la prise d’eau pour ne pas être confrontés à une baisse du débit du Tavignani entraînant des difficultés d’alimentation en eau potable de la ville ».
Les Jardins de la Glacière dévastés
Cette crue exceptionnelle de la Restonica a occasionné également des dégâts particulièrement importants dans l’hôtel-restaurant Les Jardins de la Glacière construit en 1994 et qui n’a jamais été touché par la montée subite des eaux.
Selon Jean-Christophe Barrau, directeur de l’établissement, « un barrage de troncs d’arbres s’est formé dans le lit de la rivière et lorsque ce barrage a cédé c’est une vague immense qui s’est formée emportant tout sur son passage. Des arbres entiers et des morceaux de troncs qui, on le voit, ont été tronçonnés il y a plusieurs mois de cela ont formé des embâcles. L’eau est entrée dans la salle du restaurant sur près d’un mètre, emportant même le jacuzzi. La couverture de la piscine a été détruite, le jardin endommagé tout comme les cuisines et la salle de restaurant ainsi que les vitres, transpercées par les arbres, sans compter le mur de protection qui est parti sous la violence des eaux. C’est dommage de couper des troncs d’arbres et de les laisser dans le lit de la rivière, car en cas de crue, comme aujourd’hui, ils deviennent des projectiles avec une inertie folle qui détruisent tout. Le bâtiment, qui abritait à l’époque les glacières de la ville, a été construit en 1870 et n’a jamais été touché par la crue », a expliqué Jean-Christophe Barrau.
Avec sa famille et ses amis, il s’est concentré à nettoyer.
Il faudra encore quelques jours pour remettre en état.
Quant à la réouverture du restaurant, il espère qu’elle sera effective dès le mois d’avril prochain, après les travaux nécessaires de réfection.
De mémoire de Cortenais, jamais la crue de la Restonica n’avait atteint un tel niveau ! Certes, nous avons déjà assisté à des crues dites centennales provoquant des dégâts très importants en détruisant, par exemple, la prise d’eau potable et les conduites d’eau de la ville, à quelques centaines de mètres du camping de Tuani, et en emportant les ponts de Chjarasgiolu ou du Lamaghjosu. Mais la crue de ce vendredi 3 novembre a été tout à fait exceptionnelle et les chiffres enregistrés parlent d’eux-mêmes.
En effet, au plus fort de la crue, le débit de la Restonica a été mesuré à 160 m3/s, soit 160 000 mètres cubes par seconde ! Quant à la hauteur, elle a été mesurée à 3,38 m au pont de Riviseccu et de 5,40 m au pont Diunisu, en ville.
Xavier Poli : "une crue exceptionnelle"
« On ne sait plus s’il s’agit d’une crue centenaire ou millénaire, les historiens se pencheront sur la question. Et on peut donc dire que cette crue était exceptionnelle et elle a occasionné de nombreux dégâts. Fort heureusement, et c’est le point positif que je retiens, c’est qu’il n’y a pas eu de victimes. En revanche les dégâts matériels sont énormes au niveau de la prise d’eau et du réseau routier puisque le pont de Tragone a été emporté, ainsi qu’un morceau de route beaucoup plus en aval. On ne sait pas encore si la rivière est passée par-dessus le pont, mais elle a été suffisamment puissante pour balayer les piliers du pont avec un tablier de plus de 40 mètres ! Je vous laisse imaginer la violence de la crue à cet endroit. J’espère que les ponts du Timozzu et du Lamaghjosu n’ont pas été emportés eux aussi. J’avais demandé une reconnaissance aérienne pour en avoir confirmation cet après-midi, mais les conditions météo sont trop défavorables. Il faudra aussi savoir si la haute vallée a été touchée entre Tragone et les Gruttelle », a expliqué le docteur Xavier Poli, maire de Corte.
Depuis hier, la ville était alimentée en eau potable grâce aux forages du Tavignani, puisque les services de Cort’Acqua avaient anticipé le phénomène pluvieux et fermé le réseau d’eau au niveau de la prise de la vallée de la Restonica.
Dès ce vendredi matin, le maire a déclenché le Plan communal de Sauvegarde et a ainsi pu réquisitionner trois entreprises pour débuter au plus vite les travaux de réfection.
« Je les en remercie puisque ces trois entreprises ont répondu aussitôt et se sont déplacées dans la vallée. De son côté le préfet de la Haute-Corse, avec qui je suis en relation permanente depuis ce matin, tout comme avec le président de la CdC, a réquisitionné l’UIISC 5 de Corte dont les effectifs se sont joints aux sapeurs-pompiers de Corte et aux agents de Cort’Acqua pour vider les dessableurs de la prise d’eau « et je tiens à les remercier pour leur mobilisation », a indiqué Xavier Poli qui a ajouté que c’est une véritable course contre la montre qui se joue aujourd’hui : « à moyen terme nous devons remettre au plus vite la route de la vallée en état car il en va de l’économie de la ville et aussi nous assurer, à court terme, de la remise en marche de la prise d’eau pour ne pas être confrontés à une baisse du débit du Tavignani entraînant des difficultés d’alimentation en eau potable de la ville ».
Les Jardins de la Glacière dévastés
Cette crue exceptionnelle de la Restonica a occasionné également des dégâts particulièrement importants dans l’hôtel-restaurant Les Jardins de la Glacière construit en 1994 et qui n’a jamais été touché par la montée subite des eaux.
Selon Jean-Christophe Barrau, directeur de l’établissement, « un barrage de troncs d’arbres s’est formé dans le lit de la rivière et lorsque ce barrage a cédé c’est une vague immense qui s’est formée emportant tout sur son passage. Des arbres entiers et des morceaux de troncs qui, on le voit, ont été tronçonnés il y a plusieurs mois de cela ont formé des embâcles. L’eau est entrée dans la salle du restaurant sur près d’un mètre, emportant même le jacuzzi. La couverture de la piscine a été détruite, le jardin endommagé tout comme les cuisines et la salle de restaurant ainsi que les vitres, transpercées par les arbres, sans compter le mur de protection qui est parti sous la violence des eaux. C’est dommage de couper des troncs d’arbres et de les laisser dans le lit de la rivière, car en cas de crue, comme aujourd’hui, ils deviennent des projectiles avec une inertie folle qui détruisent tout. Le bâtiment, qui abritait à l’époque les glacières de la ville, a été construit en 1870 et n’a jamais été touché par la crue », a expliqué Jean-Christophe Barrau.
Avec sa famille et ses amis, il s’est concentré à nettoyer.
Il faudra encore quelques jours pour remettre en état.
Quant à la réouverture du restaurant, il espère qu’elle sera effective dès le mois d’avril prochain, après les travaux nécessaires de réfection.