L’association Corse mobilité solidaire, implantée sur Calvi a arrêté ses activités du garage solidaire, de la recyclerie créative et du fablab solidaire dès le matin du 16 mars.
Les salariés de la structure calvaise ont cessé leur travail ou presque, puisque seulement deux d’entre eux ont pu poursuivre leurs activités d’accompagnement à l’emploi en télétravail. Les 23 autres ont été placés sous la mesure du chômage partiel.
Arrêter les activités économiques et rémunératrices ne signifie pas ne plus rien faire. Car la solidarité, c’est un peu l’ADN de Corse Mobilité et de ses responsables. Parmi les activités développées à l’année par la structure associative la plupart le sont sur fond bénévole. Il n’a donc pas fallu deux jours pour réinventer ses pratiques, les modéliser autrement. « Car il ne faut pas oublier que les plus démunis sont toujours les moins mobiles, rien n’a changé de ce côté avec la crise sanitaire » explique Marie Florence Dabrin, coordinatrice régionale.
Les bénévoles ont alors décidé de l’être en application un principe simple : faire de la mobilité inversée et aller au plus près des plus démunis qui ne peuvent pas se déplacer. Le garage solidaire a poursuivi ses actions de solidarité au service des publics défavorisés en distribuant des invendus alimentaires aux plus démunis du bassin calvais. Cette action est rendue possible grâce au partenariat établie avec l'association « La main tendue » et Patrice Colombani.
Dans son utilitaire transformé en alimentation tout terrain, l’encadrant technique bénévole au grand cœur sillonne les routes du bassin de vie à la rencontre des plus démunis et de nos anciens pour leur amener échange et réconfort. C’est l’assurance et la garantie d’un lien social pour eux. De Calvi à Algajola, de Montegrosso à Aregno en faisant parfois un détour par Cateri. Philippe Andreani dépose devant la porte, dans le jardin pour les plus prudents mais n’hésite pas à échanger un peu plus avec ceux qui en ont besoin. « On m’appelle souvent pour m’indiquer que telle ou telle personne aurait besoin d’un colis. Car pour les personnes isolées et non mobiles il est difficile de se faire identifier par les services sociaux, parfois ils ne le souhaitent pas d’ailleurs, par peur de la stigmatisation...il y a un travail de sensibilisation à faire en amont et cela est un peu notre contribution pendant cette période difficile ».
Dans l’atelier, à côté du garage solidaire, là aussi les bénévoles s’activent. Dominique Nofares prépare des tissus recyclés collectés tout au long de l’année par la recyclerie. Ils vont être donnés aux « petites mains solidaires » pour coudre des masques tissus qui seront ensuite redistribués gratuitement aux personnes dans le besoin. Un commerçant calvais est venu également offrir de l’élastique et soutenir la confection solidaire.
Joseph, lui, est bénévole au fablab et depuis plus d’un mois au sein du réseau des « makers uniti » de corse. Il aide à la production des masques visières qui sont distribués gratuitement aux soignants et socioprofessionnels qui en ont besoin. Il produit une trentaine de masques par jour. Les demandes affluent au sein du réseau. L’association disposait d’une seule imprimante 3D dans son fablab avant le confinement et elle a dû s’équiper sur fonds propres de 2 machines supplémentaires. « Nous avions sollicité les entreprises locales et les collectivités pour du prêt de matériel, qui aurait eu l’avantage d’être immédiat mais malheureusement aucun stock n’était disponible en corse. Il a donc fallu attendre trois semaines avant d’être livré . Pour le stock de matériel, bureau vallée a répondu présent et avec le réseau corse des fablab on a pu trouver des solutions. Idem pour les feuilles pvc qui servent de protection aux visières, l’association lance un denier appel « beaucoup de professionnels et collectivités ont fait l’effort de nous en emmener. Il nous en manque encore et nous n’en trouvons plus en commande nulle part ».
Ce sont plus de 10000 visières de protection qui ont été fabriquées en Corse par la quarantaine d’unités de production locale. Le travail a été coordonné sur les territoires par les fablabs en lien avec les instances de l’État , de la collectivité et le l’ARS. « A une exception près, la cohésion a bien fonctionné et l’ensemble des partenaires se sont serrés les coudes. Il était nécessaire d’aller dans le même sens, celui de l’intérêt général ». Ces équipements ont été utiles pour les soignants, les d’aidants, les associations, les collectivités comme les mairies, communautés de communes et même la gendarmerie nationale.
Pour l’heure, le réseau « Makers Uniti » continue sa production mais a restreint son offre aux seuls soignants et monde associatif. Une offre commerciale a vu le jour pour les socioprofessionnels qui souhaitent s’équiper.« On a pallié à une situation d’urgence, joué notre rôle dans la solidarité au moment où on nous attendait. Maintenant nous cédons la place au monde économique qui doit prendre le relais. Et c’est probablement ce qui est en train de se passer pour les masques en tissu, la limite du bénévolat et du solidaire est bien là, suppléer, compenser mais ne pas empêcher l’emploi et le développement d’activité économique ».
Les salariés de la structure calvaise ont cessé leur travail ou presque, puisque seulement deux d’entre eux ont pu poursuivre leurs activités d’accompagnement à l’emploi en télétravail. Les 23 autres ont été placés sous la mesure du chômage partiel.
Arrêter les activités économiques et rémunératrices ne signifie pas ne plus rien faire. Car la solidarité, c’est un peu l’ADN de Corse Mobilité et de ses responsables. Parmi les activités développées à l’année par la structure associative la plupart le sont sur fond bénévole. Il n’a donc pas fallu deux jours pour réinventer ses pratiques, les modéliser autrement. « Car il ne faut pas oublier que les plus démunis sont toujours les moins mobiles, rien n’a changé de ce côté avec la crise sanitaire » explique Marie Florence Dabrin, coordinatrice régionale.
Les bénévoles ont alors décidé de l’être en application un principe simple : faire de la mobilité inversée et aller au plus près des plus démunis qui ne peuvent pas se déplacer. Le garage solidaire a poursuivi ses actions de solidarité au service des publics défavorisés en distribuant des invendus alimentaires aux plus démunis du bassin calvais. Cette action est rendue possible grâce au partenariat établie avec l'association « La main tendue » et Patrice Colombani.
Dans son utilitaire transformé en alimentation tout terrain, l’encadrant technique bénévole au grand cœur sillonne les routes du bassin de vie à la rencontre des plus démunis et de nos anciens pour leur amener échange et réconfort. C’est l’assurance et la garantie d’un lien social pour eux. De Calvi à Algajola, de Montegrosso à Aregno en faisant parfois un détour par Cateri. Philippe Andreani dépose devant la porte, dans le jardin pour les plus prudents mais n’hésite pas à échanger un peu plus avec ceux qui en ont besoin. « On m’appelle souvent pour m’indiquer que telle ou telle personne aurait besoin d’un colis. Car pour les personnes isolées et non mobiles il est difficile de se faire identifier par les services sociaux, parfois ils ne le souhaitent pas d’ailleurs, par peur de la stigmatisation...il y a un travail de sensibilisation à faire en amont et cela est un peu notre contribution pendant cette période difficile ».
Dans l’atelier, à côté du garage solidaire, là aussi les bénévoles s’activent. Dominique Nofares prépare des tissus recyclés collectés tout au long de l’année par la recyclerie. Ils vont être donnés aux « petites mains solidaires » pour coudre des masques tissus qui seront ensuite redistribués gratuitement aux personnes dans le besoin. Un commerçant calvais est venu également offrir de l’élastique et soutenir la confection solidaire.
Joseph, lui, est bénévole au fablab et depuis plus d’un mois au sein du réseau des « makers uniti » de corse. Il aide à la production des masques visières qui sont distribués gratuitement aux soignants et socioprofessionnels qui en ont besoin. Il produit une trentaine de masques par jour. Les demandes affluent au sein du réseau. L’association disposait d’une seule imprimante 3D dans son fablab avant le confinement et elle a dû s’équiper sur fonds propres de 2 machines supplémentaires. « Nous avions sollicité les entreprises locales et les collectivités pour du prêt de matériel, qui aurait eu l’avantage d’être immédiat mais malheureusement aucun stock n’était disponible en corse. Il a donc fallu attendre trois semaines avant d’être livré . Pour le stock de matériel, bureau vallée a répondu présent et avec le réseau corse des fablab on a pu trouver des solutions. Idem pour les feuilles pvc qui servent de protection aux visières, l’association lance un denier appel « beaucoup de professionnels et collectivités ont fait l’effort de nous en emmener. Il nous en manque encore et nous n’en trouvons plus en commande nulle part ».
Ce sont plus de 10000 visières de protection qui ont été fabriquées en Corse par la quarantaine d’unités de production locale. Le travail a été coordonné sur les territoires par les fablabs en lien avec les instances de l’État , de la collectivité et le l’ARS. « A une exception près, la cohésion a bien fonctionné et l’ensemble des partenaires se sont serrés les coudes. Il était nécessaire d’aller dans le même sens, celui de l’intérêt général ». Ces équipements ont été utiles pour les soignants, les d’aidants, les associations, les collectivités comme les mairies, communautés de communes et même la gendarmerie nationale.
Pour l’heure, le réseau « Makers Uniti » continue sa production mais a restreint son offre aux seuls soignants et monde associatif. Une offre commerciale a vu le jour pour les socioprofessionnels qui souhaitent s’équiper.« On a pallié à une situation d’urgence, joué notre rôle dans la solidarité au moment où on nous attendait. Maintenant nous cédons la place au monde économique qui doit prendre le relais. Et c’est probablement ce qui est en train de se passer pour les masques en tissu, la limite du bénévolat et du solidaire est bien là, suppléer, compenser mais ne pas empêcher l’emploi et le développement d’activité économique ».