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Déchets : Viggianello ouvre le 24 Décembre. François Tatti "charge" J.-J. Ferrara et A. Simonpietri


le Mercredi 23 Décembre 2015 à 17:26

"A la suite de l'accord conclu, mercredi, avec la Communauté de Communes du Sartenais-Valinco, le Comité de suivi de Viggianello et la commune de Viggianello, le Syvadec accueillera sur son Pôle environnemental de Viggianello, les déchets stockés sur les quais de transfert, pour la journée du 24 décembre."



Déchets : Viggianello ouvre le 24 Décembre. François Tatti "charge" J.-J. Ferrara et A. Simonpietri
C'est l'information du jour appréciée, comme il se doit, par le Syvadec qui, en "remerciant le territoire du Sartenais-Valinco pour son grand sens des responsabilités" soulignait mercredi après-midi  dans un communiqué  que "dans l'attente du déblocage du Pôle Environnemental de Vico, cette réorientation permettra aux communes et intercommunalités de reprendre une partie de leurs collectes de déchets, et aux habitants de passer les fêtes de Noël dans de bonnes conditions sanitaires."
Ce sera une journée de gagnée jusqu'au terme de l'année où tous les compteurs de de Prunelli à Viggianello en passant par Vico seront remis à zéro.

Mais au lendemain du deuxième jour de blocage partiel du pôle environnemental de Vico par les membres du collectif Pà u Pumonte Pulitù, François Tatti, le président du Syvadec ne décolérait pas.
Dans le collimateur de ses récriminations. Agnès Simonpietri, Femu a Corsica, Jean-Jacques Ferrara (notre vidéo), le président de la Capa, et le collectif de Vico.

- La crise des déchets rebondit avec l'occupation du Collectif Pà u Pumonte Pulitù à Vicu ?
- Aujourd'hui le Syvadec a les capacités de traiter tous les déchets de Corse et le Site de Vico lui appartient. Il a été financé, je le rappelle, par l'ensemble des contribuables du Syvadec, et par la solidarité nationale puisque il a également bénéficié d'un financement du PEI. Il n'est en aucun cas réservé à qui se soit. Il fait partie du patrimoine du Syvadec et si nous n'en avions pas l'utilité nous ne l'aurions pas réalisé. Aujourd'hui il est là. Nous avons besoin de l'utiliser, mais il y a un groupe de personnes qui considèrent que nous devons pas le faire. C'est leur choix mais nous, nous considérons que si le Syvadec utilise ce site, c'est parce qu'il est en parfaite capacité à traiter les déchets de Corse.

- Vous menacez les occupants d'expulsion ?
- J'ai demandé, après consultation, que l'on tente des médiations. Aujourd'hui j'ai introduit un référé au tribunal administratif de Bastia pour faire cesser cette occupation. Je suis président du Syvadec j'assume cette responsabilité : j'estime qu'il n'est pas normal de bloquer la Corse. et de la mettre  à la veille des fêtes dans une situation sanitaire invraisemblable tout simplement parce qu'il y a un groupe de personnes qui a décidé que ce site lui appartenait.

- Vous sous-entendez que le collectif est un peu instrumentalisé ?
- Je ne veux pas caractériser ce collectif parce qu'il est peut-être dans son droit de militant mais aujourd'hui, il fait preuve d'une absence de responsabilité manifeste  face à la situation de crise dans laquelle nous nous trouvons. 

- Vous  avez dénoncé l'attitude de la présidente de l'office de l'Environnement :  mais peut-être peut elle apporter une réponse politique au problème ?
- Je ne l'ai pas entendue en demander. Il n'y a pas de solution. Mme la présidente de l'office de l'Environnement a tenu salon avec les membres du collectif. Ils ont papoté. Ils se sont mis d'accord sur le fait qu'il fallait en passer par le tri. Bravo. Oui, tout ceci est porteur d'avenir et va nous permettre de trouver rapidement une solution…

- Et le nouvel exécutif ?
- Je crois que lorsque l'on reçoit un collectif qui bloque un site public dont on a besoin et que j'entends que le collectif considère à la sortie de son entrevue à  la CTC qu'il a été reçu de façon aimable et que l'on est d'accord sur tout, et que c'est le Syvadec qui aurait fauté, à l'inverse du collectif qui serait dans son droit, je considère que la situation est complètement déraisonnable, totalement déconnectée de la réalité des faits. L'exécutif n'a fait que renforcer  ce collectif en se comportant ainsi et en accusant le Syvadec de ne pas avoir fait son travail. Je trouve ça scandaleux d'autant que la présidente de l'office de l'Environnement est dans le droit fil de ses activités militantes. C'est grâce à ce militantisme qu'elle a fait capoter le projet de Cervioni et c'est grâce au militantisme d'autres militants de Femu a Corsica que le projet de Tallone 2 n'a pas pu voir le jour. Cela ne m'étonne pas. Cela étant, quelle solution propose t-elle ?  Aucune ! 

- Cette instrumentalisation ne peut donc pas être du fait du Conseil exécutif ?
- Je considère que l'exécutif régional ne peut pas conforter la position de personnes qui ne respectent pas la loi et empêchent le service public de se dérouler normalement. Il n'y aurait pas de problèmes de déchets s'il fonctionnait…  C'est peut être une cabale politique qui continue. Je la retrouve dans d'autres institutions, mais c'est un tort très grand que l'on fait à la Corse.

- Mais pour en revenir à Vico il y a ce courrier du mois d'Octobre dans lequel vous précisez que le site est réservé aux 33 communes de la microrégion jusqu'au 31 Décembre ?
- Ce courrier n'avait pas anticipé la catastrophe naturelle qui est intervenue dans les Bouches-du-Rhône. Il y a  eu un cas de force majeure. L'ensemble des centres de stockage de l'autre côté de la mer sont retrouvés, soudain, saturés en raison de cette catastrophe. Bien entendu ces engagements que j'ai pris je auraient été tenus mais peut être aurait-il fallu, aussi, que j'anticipe sur les catastrophes naturelle ? Je ne sais pas encore le faire…