108 panneaux retracent ce conflit des plus meurtriers. Cette guerre des tranchées y est représentée de façon chronologique autour de biographies couleur de maréchaux et de généraux alliés. 17 panneaux relatent l’histoire de la Corse dans cette première guerre mondiale et la disparition de ses milliers d’enfants morts pour la patrie. Une exposition qui permettra aussi de découvrir l’histoire du 173è Régiment d’infanterie, le bataillon corse dont la devise était « Aio Zitelli ».
Elle est aussi un extraordinaire support pédagogique accessible à tous, enchainant témoignages, extraits de journaux d’époques et de lettres, gravures et dessins, reproductions couleurs et planches explicatives. Le visiteur finira ce parcours très instructif sur l’armistice, une biographie des fusillés corses pour l’exemple et un hommage aux derniers poilus corses et français. Un plongeon dans l’horreur tout en émotion.
Elle est aussi un extraordinaire support pédagogique accessible à tous, enchainant témoignages, extraits de journaux d’époques et de lettres, gravures et dessins, reproductions couleurs et planches explicatives. Le visiteur finira ce parcours très instructif sur l’armistice, une biographie des fusillés corses pour l’exemple et un hommage aux derniers poilus corses et français. Un plongeon dans l’horreur tout en émotion.
Des mobilisés dans toute la Corse
Le déclenchement des hostilités fit suite à l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 dans un restaurant parisien. Dans les gares, les édifices publics, les agents du gouvernement collent des affiches donnant ordre de mobilisation générale. Dès le 1er août certains résignés Corses sont prêts à partir et dans toutes les communes « la générale » retentit et toutes les cloches sonnent le tocsin. Tous les hommes valides de 18 à 48 ans seront recrutés. La Corse entamera alors une ère de privation et de tourments qui durera 50 mois. Haine et hostilité envers l’ennemi et « le boche » sont alors alimentées par la presse.
Durant cette guerre les pertes insulaires seront conséquentes, 11518 hommes y perdront la vie dont 1356 qui appartenaient au 173 RI dit le régiment des corses. 10 782 ont leurs noms inscrits sur un monument aux morts corse dont 1420 qui ne seraient pas reconnus morts pour la France. Bastia est la commune qui a enregistré le maximum de perte avec 509 morts. Cette guerre fut celle des soldats combattant défendant le sol français surnommés les poilus. Ils étaient ainsi différenciés des embusqués.
Durant cette guerre les pertes insulaires seront conséquentes, 11518 hommes y perdront la vie dont 1356 qui appartenaient au 173 RI dit le régiment des corses. 10 782 ont leurs noms inscrits sur un monument aux morts corse dont 1420 qui ne seraient pas reconnus morts pour la France. Bastia est la commune qui a enregistré le maximum de perte avec 509 morts. Cette guerre fut celle des soldats combattant défendant le sol français surnommés les poilus. Ils étaient ainsi différenciés des embusqués.
Très vite l'île est en manque de matières premières
La Corse est alors sous équipée et archaïque en bien des domaines. Elle se retrouvera rapidement confrontée à des difficultés principalement économiques. L’importation des denrées de première nécessité ne se fait plus régulièrement, les épiceries et les boulangeries sont prises d’assaut, les prix du pain et du sucre denrées de base augmentent considérablement. Les moulins sont recensés, tout comme les moteurs à explosion pouvant les faire fonctionner afin de continuer à alimenter l’île en farine. Un régime à la carte est institué tout d’abord pour le sucre qui se raréfie et en avril 1918 il est alors question d’un carnet général d’alimentation valable pour tous les départements.
Le 5 septembre 1914 arrivent en Corse à bord du Numidia les premiers blessés de guerre. La haine de l’ennemi est bien présente, la population vit au rythme des nouvelles, s’enthousiasmant à la victoire des alliés, s’effondrant lors du recul des troupes.
L’Italie neutre dans un premier temps, touble les insulaires et les milliers d’italiens qui résident en Corse. Finalement le 24 mai 1915, l’Italie déclare enfin la guerre à l’Autriche ce qui rassure la population. Les corses à 10 mois d’intervalle sont les témoins d’une seconde mobilisation.
Le 5 septembre 1914 arrivent en Corse à bord du Numidia les premiers blessés de guerre. La haine de l’ennemi est bien présente, la population vit au rythme des nouvelles, s’enthousiasmant à la victoire des alliés, s’effondrant lors du recul des troupes.
L’Italie neutre dans un premier temps, touble les insulaires et les milliers d’italiens qui résident en Corse. Finalement le 24 mai 1915, l’Italie déclare enfin la guerre à l’Autriche ce qui rassure la population. Les corses à 10 mois d’intervalle sont les témoins d’une seconde mobilisation.
Ajaccio ville d'acceuil
A la citadelle le 1er bataillon du régiment, le 173ème R.I se met sur pied de guerre. Le 6 août le bataillon de Bastia le rejoint. Quand les premiers blessés arrivent, le Grand Hôtel Continental est transformé en centre de convalescence. De nombreuses associations d’aide à l’armée se créent ou se développent en particulier la croix rouge. L’arrivée massive d’étrangers pose des problèmes de logement difficiles à résoudre. Beaucoup d’entre eux sont installés au grand séminaire de la place du Diamant, d’autre dans l’ancien couvent des filles de Marie (école normale).
L’île reçoit aussi de nombreux prisonniers allemands. Une centaine en 1914 qui sont occupés à l’entretien des chemins. En 1917 ils seront 150 logés dans l’établissement communal de saint Antoine à Castelluccio et au Salario, employés à entretenir le chemin qui va à st Antoine et à ouvrir la route des crêtes. Certains sont mis à la disposition d’agriculteurs et d’autres employés au dessèchement des salines.
En juin 1918 le navire de commerce « Le Balkan » est torpillé devant Calvi et coûte la vie à 600 personnes. C’est l’année où apparait la grippe espagnole à Ajaccio et malgré les mesures prise par arrêté préfectorale la maladie se développera jusqu’en 1919.
A l’armistice Ajaccio comptera 306 tués, 1200 blessés dont beaucoup restèrent invalident, 190 prisonniers dont 59 du 173ème R.I.
L’île reçoit aussi de nombreux prisonniers allemands. Une centaine en 1914 qui sont occupés à l’entretien des chemins. En 1917 ils seront 150 logés dans l’établissement communal de saint Antoine à Castelluccio et au Salario, employés à entretenir le chemin qui va à st Antoine et à ouvrir la route des crêtes. Certains sont mis à la disposition d’agriculteurs et d’autres employés au dessèchement des salines.
En juin 1918 le navire de commerce « Le Balkan » est torpillé devant Calvi et coûte la vie à 600 personnes. C’est l’année où apparait la grippe espagnole à Ajaccio et malgré les mesures prise par arrêté préfectorale la maladie se développera jusqu’en 1919.
A l’armistice Ajaccio comptera 306 tués, 1200 blessés dont beaucoup restèrent invalident, 190 prisonniers dont 59 du 173ème R.I.
Des monuments érigés en mémoire et une chanson
Le Monument aux morts d’Ajaccio a été conçu par souscription pour toute la Corse dès l’annonce de l’armistice et inauguré en 1926. Son histoire est à découvrir dans cette exposition. Dessiné par Jean Aubine jeune sculpteur Ajaccien qui vient d’obtenir le grand prix de Rome. Il symbolise la Corse remerciant pieusement son enfant du sacrifice de sa vie, lequel tenant haut l’emblème de la patrie meurt dans une extase enlevé par la gloire.
La Borne de la terre sacrée est une des six érigées de 1929 à 1933 à Arlington, Invalides, Récif de Guenic (Quiberon), Cinq-Mars la pile (Indre et Loire), Meures (haute Marne) et conçues par le sculpteur Gaston Deblaize. Elles rendent un hommage national aux milliers de Corses morts pour la France. Elle contient un secret à découvrir à la bibliothèque municipale.
U Lamentu di a guerra di u 14 est une chanson interprétée par un prisonnier de guerre, d’origine corse. Elle a été enregistrée par un musicologue allemand, le professeur Wolfgang Laade, dans un camp où étaient détenus entre autre des soldats insulaires. Ecrite par un poilu, elle est un reportage en direct des premières heures de la guerre. 11 strophes, qui décrivent la mobilisation, les premiers départs, le long chemin en train jusqu’à Ajaccio et les adieux, la traversée, la montée au front, les premiers combat, la bataille de Vassaincourt avec « le sang mêlé des soldats français et allemands et la chute du village de Guimaud qui coûta tant de vies humaines aux soldats corses. Les paroles sont à découvrir lors de la visite.
La Borne de la terre sacrée est une des six érigées de 1929 à 1933 à Arlington, Invalides, Récif de Guenic (Quiberon), Cinq-Mars la pile (Indre et Loire), Meures (haute Marne) et conçues par le sculpteur Gaston Deblaize. Elles rendent un hommage national aux milliers de Corses morts pour la France. Elle contient un secret à découvrir à la bibliothèque municipale.
U Lamentu di a guerra di u 14 est une chanson interprétée par un prisonnier de guerre, d’origine corse. Elle a été enregistrée par un musicologue allemand, le professeur Wolfgang Laade, dans un camp où étaient détenus entre autre des soldats insulaires. Ecrite par un poilu, elle est un reportage en direct des premières heures de la guerre. 11 strophes, qui décrivent la mobilisation, les premiers départs, le long chemin en train jusqu’à Ajaccio et les adieux, la traversée, la montée au front, les premiers combat, la bataille de Vassaincourt avec « le sang mêlé des soldats français et allemands et la chute du village de Guimaud qui coûta tant de vies humaines aux soldats corses. Les paroles sont à découvrir lors de la visite.
Renseignements
Jusqu’au 31 décembre
Salle patrimoniale de Bibliothèque municipale 50 rue Fesch
Tél : 04 95 51 13 00
Mail : bibliotheque@ville-ajaccio.fr
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h
Salle patrimoniale de Bibliothèque municipale 50 rue Fesch
Tél : 04 95 51 13 00
Mail : bibliotheque@ville-ajaccio.fr
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h