Tous les Français devront se doter d'un détecteur avertisseur autonome de fumée avant le 8 mars 2015. C'est ce que prévoit un loi du 9 mars 2010 qui rend obligatoire l’installation de ce dispositif dans tous les logements. Le DAAFC (qui coûte environ 20 euros) est un appareil permettant d’alerter l’occupant d’un début d’incendie dans le logement grâce à l’émission d’un signal sonore. Mais pas de panique pour les fumeurs, « l'équipement peut réagir à la fumée d'un gros cigare mais tout est conçu, en principe, pour éviter les déclenchements intempestifs », a indiqué la Fédération Française des Métiers de l’Incendie (FFMI) au quotidien Le Figaro.
Si le législateur a pris de telle disposition, c'est parce que les incendies domestiques ont des conséquences des incendies dramatiques en France. Selon le site pompiers.fr, chaque année, près de 15 000 personnes sont blessées au cours d’un incendie domestique. Et, plus de 800 personnes décèdent des suites d'un feu dans un logement. C'est une intervention toutes les 7 minutes pour les sapeurs-pompiers. Le site Planetoscope indique, lui, qu'un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes et un sur 4 est déclenché par un accident électrique. Cela représente 263 000 incendies domestiques chaque année, dont 70% de produisent la nuit.
Malheureusement, selon la FFMI, il y aura encore environ 2 millions de logements sociaux qui ne seront toujours pas équipés au 8 mars 2015.
Quels logements sont concernés ?
Tous les logements, qu’ils soient nouvellement construits ou existants, qu’ils se situent dans un bâtiment collectif ou dans une maison individuelle. L’installation du détecteur incombe à l’occupant du logement, qu’il soit locataire ou propriétaire. Des exceptions subsistent toutefois, dans le cadre de logements de fonction ou de locations meublées, l'installation et entretien incombent au propriétaire du logement.
Quel modèle choisir ?
Lorsque vous achetez votre détecteur, vérifiez bien qu’il est conforme à la norme NF en 14604 (cela doit être inscrit sur le détecteur).
A ce titre, les obligations de la norme sont nombreuses. Le détecteur doit comporter, inscrit de manière indélébile, le nom et l’adresse du fabricant, la norme de référence, la date de fabrication ou le numéro de lot, la date de remplacement recommandée et des instructions à l’attention de l’utilisateur. Par ailleurs, un signal spécifique doit indiquer la faiblesse des piles. Le détecteur doit comporter un bouton test permettant de vérifier son bon fonctionnement. Et le sigle doit être visible sur l’emballage du détecteur. "Enfin, préférez les détecteurs qui possèdent la marque, qui vous assurent un meilleur suivi de la qualité", conseille la FFMI
Où fixer votre détecteur de fumée ?
Pour la Fédération Française des Métiers de l’Incendie, le positionnement du détecteur dépend de la configuration du logement. Cependant, certaines règles générales sont à respecter. Pour le cas particulier du studio, afin d’éviter le déclenchement intempestif du détecteur de fumée, le placer à l’écart du coin cuisine et de la salle de bains.
Son emplacement doit donc être dans ou près des chambres, et dans le couloir menant aux chambres (à distance des sources de vapeur ou de fumée, telles que salle de bains, cuisine ou garage)
S'agissant de sa position, elle doit être en partie supérieure (au plafond ou à défaut en partie haute de la paroi verticale), et à distance des autres parois si votre logement possède plusieurs niveaux. A ce titre, il est recommandé de fixer un détecteur par niveau.
Que risque-t-on si on ne s'équipe pas ?
Pas grand chose à vrai dire, même si pour inciter les particuliers à s'équiper, les assureurs devraient minorer la prime d'assurance.
Sauf qu'en cas d'incendie et même si le détecteur n'a pas été fixé, le sinistre sera quand même indemnisé.
En effet, Le Figaro rappelle que pour le moment, les textes n'ont prévu aucun contrôle particulier, ni aucune sanction si le dispositif n'est pas installé.
(http://www.pourquoidocteur.fr/)