Laetizia Costantini, présidente de DDC, entourée de Mes Marie-Mathilde Pietri et Linda Piperi, avocates de l'association.
Née en 2020 à Pietranera, lassociation Donne Di Corsica présidée par Laetizia Costantini lutte au quotidien contre les violences intrafamiliales, sexuelles et administratives faites aux femmes et aux enfants. Cheval de bataille aussi, les soumissions chimiques, notamment le GHB, appelé drogue du violeur. Le GHB, (Gamma-hydroxybutyrate), est une molécule de synthèse utilisée en médecine pour le traitement de la narcolepsie et comme anesthésiant qui agit sur les récepteurs GABA comme l'alcool ou les benzodiazépines. «Le GHB est une substance illicite qui est introduite par des individus cherchant à abuser d’une personne à son insu », explique Laetizia Costantini. «Indolore et inodore, le GHB sous forme de poudre ou liquide se dissout dans votre verre laissé sans surveillance au cours de soirées festives dans les établissements de nuit, bars, discothèques, etc. Cette drogue de synthèse endort la personne et lui fait perdre le contrôle de soi puis la mémoire ». Outre l’agression sexuelle ou le vol, les conséquences sur la santé peuvent être très graves : AVC, coma, affections neurologiques et physiques irrémédiables.
« Il nous a semblé aujourd’hui de notre devoir de sensibiliser sur les dangers du GHB » ajoute Laetizia Costantini qui lors de cette conférence de presse était entourée de Mes Linda Piperi et Marie-Mathilde Pietri, avocates de l’association et d’Olivier Ciano, brigadier-chef, référent Éducation nationale de la DIPN, Direction interdépartementale de la Police nationale . «Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur», déclarait la présidente de DDC en introduction de son discours, citant Nelson Mendela. « Outre le GHB, des individus malveillants peuvent aussi utiliser d’autres médicaments prescrits par ordonnance ou de la drogue comme la cocaïne ou le LSD. Ce sont surtout les femmes, mais aussi des hommes, de tous âges, qui sont victimes de viol ou de vol et la Corse n’est pas une exception. Plusieurs cas ont été recensés sur notre île: une avocate, une enseignante, une comptable, un fonctionnaire de 50 ans, des touristes étrangères, des saisonnières, mais aussi à l’université de Corte». Malheureusement, la plupart des victimes ne portent pas plainte par honte. « Le fait d’administrer à son insu une substance afin de commettre un forfait est puni par la loi par des peines de 5 à 7 ans de prison et des amendes de plusieurs dizaines de milliers d’euros», précise Me Linda Piperi. « Ces peines peuvent être alourdies lorsqu’il y vol ou viol et ainsi être portées à 20 ans de détention ». Heureusement, certaines de ces personnes très malveillantes ont été punies par la justice. « En Haute-Corse, un prévenu a été condamné à 36 mois en 1re instance, mais la peine a été lourdement aggravée en appel à 5 ans. Parmi les dossiers nationaux, celui d’un sénateur fait actuellement la une des médias », commente Me Marie-Mathilde Pietri.
Que faire en cas de symptômes ?
Lorsqu’on avale ces drogues, plusieurs symptômes apparaissent : engourdissement, malaise, maux de tête, hyper salivation avec apparition d’une mousse blanche sur les lèvres, problèmes de tension artérielle … « Il faut agir alors très rapidement d’une part pour sa santé, d’autre part pour dépister la drogue, car elle n’est décelable que quelques heures. Se déplacer aux urgences puis porter plainte dans les 12 heures», indique Laetizia Costantini. Pour lutter contre ces soumissions chimiques, des solutions existent. Une d'entre elles consiste à placer une protection sur son verre. « On appelle cela des cupotes anti-intrusion, anti-renversement », indique la présidente de DDC. « Grâce à des soutiens privés, nous avons commandé 1000 cupotes réutilisables. 500 seront distribuées à la fac de Corte par l’association Aiutu Studientinu, association luttant contre la précarité étudiante, partenaire de notre campagne. Les autres seront distribuées en région bastiaise durant ce mois d’octobre. Bastia sera une ville test. Notre but est de sensibiliser aussi les institutions pour qu’elles financent l’achat de ces protections. On va aussi distribuer des flyers et faire campagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le public, car le problème est bien présent en Corse notamment dans le cadre de festivités, soirées et sphère familiale avec viols et incestes. Dans tous les cas, les victimes ne doivent pas avoir honte de porter plainte ».
Justement, intervenant aussi à cette conférence de presse, le brigadier-chef Olivier Ciano. « Nous recevons bien sûr des formations sur ce type d’agissements et les conduites à conduire. On intervient aussi en milieu scolaire pour sensibiliser les jeunes aux diverses addictions et aux précautions à prendre. Mais hélas les plaintes sont très rares ».
Les numéros de téléphone à connaître
Hotline (7j/7 de 9h à minuit) : 09 50 07 56 71
17 : Police
112 : secours
Association DDC
« Il nous a semblé aujourd’hui de notre devoir de sensibiliser sur les dangers du GHB » ajoute Laetizia Costantini qui lors de cette conférence de presse était entourée de Mes Linda Piperi et Marie-Mathilde Pietri, avocates de l’association et d’Olivier Ciano, brigadier-chef, référent Éducation nationale de la DIPN, Direction interdépartementale de la Police nationale . «Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur», déclarait la présidente de DDC en introduction de son discours, citant Nelson Mendela. « Outre le GHB, des individus malveillants peuvent aussi utiliser d’autres médicaments prescrits par ordonnance ou de la drogue comme la cocaïne ou le LSD. Ce sont surtout les femmes, mais aussi des hommes, de tous âges, qui sont victimes de viol ou de vol et la Corse n’est pas une exception. Plusieurs cas ont été recensés sur notre île: une avocate, une enseignante, une comptable, un fonctionnaire de 50 ans, des touristes étrangères, des saisonnières, mais aussi à l’université de Corte». Malheureusement, la plupart des victimes ne portent pas plainte par honte. « Le fait d’administrer à son insu une substance afin de commettre un forfait est puni par la loi par des peines de 5 à 7 ans de prison et des amendes de plusieurs dizaines de milliers d’euros», précise Me Linda Piperi. « Ces peines peuvent être alourdies lorsqu’il y vol ou viol et ainsi être portées à 20 ans de détention ». Heureusement, certaines de ces personnes très malveillantes ont été punies par la justice. « En Haute-Corse, un prévenu a été condamné à 36 mois en 1re instance, mais la peine a été lourdement aggravée en appel à 5 ans. Parmi les dossiers nationaux, celui d’un sénateur fait actuellement la une des médias », commente Me Marie-Mathilde Pietri.
Que faire en cas de symptômes ?
Lorsqu’on avale ces drogues, plusieurs symptômes apparaissent : engourdissement, malaise, maux de tête, hyper salivation avec apparition d’une mousse blanche sur les lèvres, problèmes de tension artérielle … « Il faut agir alors très rapidement d’une part pour sa santé, d’autre part pour dépister la drogue, car elle n’est décelable que quelques heures. Se déplacer aux urgences puis porter plainte dans les 12 heures», indique Laetizia Costantini. Pour lutter contre ces soumissions chimiques, des solutions existent. Une d'entre elles consiste à placer une protection sur son verre. « On appelle cela des cupotes anti-intrusion, anti-renversement », indique la présidente de DDC. « Grâce à des soutiens privés, nous avons commandé 1000 cupotes réutilisables. 500 seront distribuées à la fac de Corte par l’association Aiutu Studientinu, association luttant contre la précarité étudiante, partenaire de notre campagne. Les autres seront distribuées en région bastiaise durant ce mois d’octobre. Bastia sera une ville test. Notre but est de sensibiliser aussi les institutions pour qu’elles financent l’achat de ces protections. On va aussi distribuer des flyers et faire campagne sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le public, car le problème est bien présent en Corse notamment dans le cadre de festivités, soirées et sphère familiale avec viols et incestes. Dans tous les cas, les victimes ne doivent pas avoir honte de porter plainte ».
Justement, intervenant aussi à cette conférence de presse, le brigadier-chef Olivier Ciano. « Nous recevons bien sûr des formations sur ce type d’agissements et les conduites à conduire. On intervient aussi en milieu scolaire pour sensibiliser les jeunes aux diverses addictions et aux précautions à prendre. Mais hélas les plaintes sont très rares ».
Les numéros de téléphone à connaître
Hotline (7j/7 de 9h à minuit) : 09 50 07 56 71
17 : Police
112 : secours
Association DDC