Le communiqué de EELV/AEIV-Corsica
Que s’est-il passé depuis que, le 16 septembre 2010, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe renouvelait, jusqu’au 21 septembre 2020, le Diplôme européen des espaces protégés octroyé à la réserve naturelle de Scandola?
Pour le savoir, il suffit de se reporter aux deux conditions qui assortissaient ce renouvellement, accompagnées de sept recommandations.
La première des conditions portant sur la nécessité « d’entreprendre d’ici 2012 le projet d’extension qui devra consister en un élargissement conséquent de la partie marine du site et plus particulièrement de sa zone intégrale ».
La seconde sur le « renforcement de la réglementation de manière à mieux contrôler les activités touristiques surtout nautiques, sources de dérangement majeur pour les espèces ».
Les recommandations décrivaient par le détail la méthode et les moyens à mettre en œuvre.
Nous sommes à l’échéance, et un bilan a été dressé l’année dernière par l’expert Olivier Biber, mandaté à cet effet. Il est accablant pour tous ceux qui se sont succédés aux responsabilités locales et de l’Etat depuis 2010. Il se résume en quelques mots : « inaction, invasion, érosion, dégradation du milieu et des espèces ». Une seule cause, le lascia corre devant la recherche effrénée du profit marchand. Et une conséquence : la perte du label. Allora, chi fà, chi ci si po fà ?
Deux attitudes sont possibles. Se plaindre en disant que c’est la faute « des autres », promettre que l’on va remplir si on nous laisse le temps toutes les conditions mais en attendant intriguer sans rien changer pour que l’on veuille bien nous laisser encore un peu profiter du label. Ou bien regarder la réalité en face, avoir le courage de reconnaître que c’est une faillite qui illustre le choix de l’argent au détriment de la vie, de la spéculation au détriment de l’action et de la consommation de biens au lieu de la production de richesses.
Europe écologie/I verdi appelle à une prise de conscience collective sur les enjeux que représente Scandula et encourage les acteurs de la vie politique et associative à une prise de position claire afin qu’à l'avenir nos écosystèmes soient mieux protégés.
Parce que rien n’est perdu. Il reste à la Corse quelques mois pour chasser les marchands du temple, pour donner un signal fort, un coup de barre vigoureux pour redresser la trajectoire. Ce serait l’honneur de notre île que de sortir de lenteurs qui ne sont pas qu’administratives pour passer enfin à l’action et construire cette Corse de demain dont Scandula peut être soit l’harmonieux modèle des relations entre l’homme et la nature, entre une économie durable et une écologie responsable, soit le scandale d’un désastre annoncé.
Que s’est-il passé depuis que, le 16 septembre 2010, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe renouvelait, jusqu’au 21 septembre 2020, le Diplôme européen des espaces protégés octroyé à la réserve naturelle de Scandola?
Pour le savoir, il suffit de se reporter aux deux conditions qui assortissaient ce renouvellement, accompagnées de sept recommandations.
La première des conditions portant sur la nécessité « d’entreprendre d’ici 2012 le projet d’extension qui devra consister en un élargissement conséquent de la partie marine du site et plus particulièrement de sa zone intégrale ».
La seconde sur le « renforcement de la réglementation de manière à mieux contrôler les activités touristiques surtout nautiques, sources de dérangement majeur pour les espèces ».
Les recommandations décrivaient par le détail la méthode et les moyens à mettre en œuvre.
Nous sommes à l’échéance, et un bilan a été dressé l’année dernière par l’expert Olivier Biber, mandaté à cet effet. Il est accablant pour tous ceux qui se sont succédés aux responsabilités locales et de l’Etat depuis 2010. Il se résume en quelques mots : « inaction, invasion, érosion, dégradation du milieu et des espèces ». Une seule cause, le lascia corre devant la recherche effrénée du profit marchand. Et une conséquence : la perte du label. Allora, chi fà, chi ci si po fà ?
Deux attitudes sont possibles. Se plaindre en disant que c’est la faute « des autres », promettre que l’on va remplir si on nous laisse le temps toutes les conditions mais en attendant intriguer sans rien changer pour que l’on veuille bien nous laisser encore un peu profiter du label. Ou bien regarder la réalité en face, avoir le courage de reconnaître que c’est une faillite qui illustre le choix de l’argent au détriment de la vie, de la spéculation au détriment de l’action et de la consommation de biens au lieu de la production de richesses.
Europe écologie/I verdi appelle à une prise de conscience collective sur les enjeux que représente Scandula et encourage les acteurs de la vie politique et associative à une prise de position claire afin qu’à l'avenir nos écosystèmes soient mieux protégés.
Parce que rien n’est perdu. Il reste à la Corse quelques mois pour chasser les marchands du temple, pour donner un signal fort, un coup de barre vigoureux pour redresser la trajectoire. Ce serait l’honneur de notre île que de sortir de lenteurs qui ne sont pas qu’administratives pour passer enfin à l’action et construire cette Corse de demain dont Scandula peut être soit l’harmonieux modèle des relations entre l’homme et la nature, entre une économie durable et une écologie responsable, soit le scandale d’un désastre annoncé.