Le président de l'ADEC Alex Vinciguerra a engagé une concertation publique sur l'économie corse. Photo : Julia Sereni
Construire l’avenir économique de la Corse, c’est l’ambition d’Alex Vinciguerra. Et pour y parvenir, le président de l’ADEC veut changer de méthode. « On ne voulait pas pondre un énième plan de développement fait par un cabinet de conseil, mais écouter les acteurs de l’économie insulaire », résume t-il. L’ADEC a donc engagé une concertation « de grande ampleur », baptisée « Ecunumia 2030 », auprès des « entrepreneurs, institutions, banques, politiques, administratifs, citoyens, associations ou encore de l’université », détaille le président. Son objectif, co-construire un plan de développement économique, dans le cadre de la révision du schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation de la Corse (SRDE2I).
500 personnes consultées
Démarrée le 21 mars dernier, la concertation est désormais à « mi-parcours ». « 500 personnes », selon l’ADEC, ont, déjà, participé à des ateliers thématiques sur l’innovation, le foncier, l’immobilier économique, la coopération économique, les filières productives ou encore l’articulation entre culture et économie. « Chaque atelier était animé par un politique, de la majorité ou de l’opposition, et un technicien », précise Alex Vinciguerra. En parallèle, une enquête en ligne a été lancée, et est toujours disponible sur le site de l’ADEC. Par ailleurs, un nouveau cycle d’échanges s’ouvre avec quatre séminaires territoriaux « délocalisés » à Francardu-Omessa le 13 avril, Figari le 15, Vicu le 20 et Lisula le 22.
40 millions par an sur 2022/2030
D’ores et déjà, des lignes fortes ressortent de ces consultations, pour Alex Vinciguerra : « la nécessité de renforcer une économie de production de biens et de services, l’obligation de considérer une approche par écosystèmes de filières ou de territoires, mais aussi une meilleure approche des financements publics ». Côté budget, le président de l'ADEC estime le plan à « 40 millions par an sur 2022/2030 ». Avec un financement par des programmes « acquis », comme les fonds de la Collectivité, européens ou de l’État tels que le PEI, le PTIC ou le contrat de plan État-région. « Ensuite, il y a des programmes à aller chercher comme France Relance, le plan de résilience présenté par l’État, et un travail d’optimisation d’un statut fiscal pour la Corse », ajoute t-il. Le nouveau schéma d’orientation sera proposé au vote de l’Assemblée de Corse en juin, via la révision du SRDE2I, puis soumis à l’État pour approbation. « Le document devra s'inscrire dans la philosophie du PADDUC, dont il sera la partie économique », précise Alex Vinciguerra.
Au-delà de la préparation de ce plan, l’agence a voulu revoir son organisation. « Nous sommes en train de modifier les méthodes, notamment en doublant notre budget, qui passe à 40 millions d’euros. C’est un effort de relance et un choix politique important », souligne t-il. Par ailleurs, l’ADEC a décidé d’une « organisation plus commerciale », avec un nouveau directeur, Don Pierre Alessandri. « On a désormais les moyens de faire plus, de faire fort, de faire mieux », conclut le président de l’ADEC.
Au-delà de la préparation de ce plan, l’agence a voulu revoir son organisation. « Nous sommes en train de modifier les méthodes, notamment en doublant notre budget, qui passe à 40 millions d’euros. C’est un effort de relance et un choix politique important », souligne t-il. Par ailleurs, l’ADEC a décidé d’une « organisation plus commerciale », avec un nouveau directeur, Don Pierre Alessandri. « On a désormais les moyens de faire plus, de faire fort, de faire mieux », conclut le président de l’ADEC.