Alors que le pays fait face à une sécheresse exceptionnelle, le Président de la République Emmanuel Macron s'est rendu à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, pour présenter son plan Eau qui vise à réduire la consommation du précieux liquide en France dans les prochaines années.
Le chef de l'Etat a énuméré une série d'annonces, notamment celle de passer à 10% de réutilisation des eaux usées d'ici à 2030. Le gouvernement a également listé 170 communes de France où les pertes atteignent 50% dans les canalisations, ce qui selon le Président est "une situation aberrante qu'on doit corriger en urgence". Pour y répondre, 180 millions d'euros par an seront débloqués dès 2024, selon le plan. Ces fonds "seront confirmés chaque année pour résorber les points noirs et nous permettre d'avancer", a ajouté Macron.
Le plan précise aussi que ces aides aux collectivités seront "conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine".
Des travaux de sécurisation seront également réalisés dans les 2.000 communes qui se sont retrouvées proches d'une situation de rupture d'approvisionnement en eau potable lors de la sécheresse de l'été dernier.
9 territoires corses
Dans la liste de ces 170 collectivités, obtenue par franceinfo auprès de l'Elysée on y retrouve les communes de Brando, Castifao, Centuri, La Porta, Olmeta di Capocorso, Rutali, Zilia, Taglio-Isolaccio et le Syndicat intercommunal de la Foata qui recevront une aide pour mener des travaux de réfection sur leurs réseaux d'eau potable.
Le chef de l'Etat a énuméré une série d'annonces, notamment celle de passer à 10% de réutilisation des eaux usées d'ici à 2030. Le gouvernement a également listé 170 communes de France où les pertes atteignent 50% dans les canalisations, ce qui selon le Président est "une situation aberrante qu'on doit corriger en urgence". Pour y répondre, 180 millions d'euros par an seront débloqués dès 2024, selon le plan. Ces fonds "seront confirmés chaque année pour résorber les points noirs et nous permettre d'avancer", a ajouté Macron.
Le plan précise aussi que ces aides aux collectivités seront "conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine".
Des travaux de sécurisation seront également réalisés dans les 2.000 communes qui se sont retrouvées proches d'une situation de rupture d'approvisionnement en eau potable lors de la sécheresse de l'été dernier.
9 territoires corses
Dans la liste de ces 170 collectivités, obtenue par franceinfo auprès de l'Elysée on y retrouve les communes de Brando, Castifao, Centuri, La Porta, Olmeta di Capocorso, Rutali, Zilia, Taglio-Isolaccio et le Syndicat intercommunal de la Foata qui recevront une aide pour mener des travaux de réfection sur leurs réseaux d'eau potable.
L'essentiel des 53 mesures présentées par Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron a esquissé jeudi 30 mars les grandes lignes du "plan eau" très attendu, qui comporte 53 mesures pour mieux gérer cette ressource menacée par le changement climatique. Parmi ses principales dispositions figurent, entre autres, un plan de sobriété et la volonté de plus souvent réutiliser les eaux usées.
Le premier objectif est d’atteindre 10 % d’eau prélevée d’ici à 2030 dans le pays, avec pour cela un « plan de sobriété » qui concernera tous les secteurs, sur le modèle de ce qui a été fait dans l’énergie.
Le président a annoncé une réunion prochaine des 50 sites industriels "qui ont le plus grand potentiel de baisse de consommation d’eau". Il a aussi souhaité des investissements pour encourager les centrales nucléaires d’EDF à "faire des économies d’eau."
D’ici l’été, une campagne de communication grand public sera lancée pour inciter à la sobriété. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un « EcoWatt de l’eau » sur le modèle de l’instrument mis en place pour réduire la consommation d’électricité en cas de risques de coupure.
La France, à la traîne sur ce sujet, veut désormais atteindre 10 % de réutilisation de ses eaux usées, contre moins de 1 % aujourd’hui, par exemple pour l’irrigation agricole ou le nettoyage des voiries.
"Pour ça, nous avons décidé de lancer 1 000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau et in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit 3 piscines olympiques par commune (…) ou 3 500 bouteilles d’eau par Français et par an", a déclaré Emmanuel Macron. "Les freins réglementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles seront levés", promet le plan publié par le gouvernement.
Au total, les moyens des agences de l’eau seront rehaussés de 475 millions d’euros par an, promet l’exécutif. Outre-mer, 35 millions supplémentaires seront mobilisés pour la politique de l’eau. Le budget total actuel est de 2,2 milliards.
180 millions d’euros, sur les 475 millions supplémentaires par an, sont prévus pour résorber « en urgence » les fuites d’eau en France dans les points les plus sensibles. Le plan précise que ces aides aux collectivités seront "conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine".
Les "points noirs" où les taux de fuite sont supérieurs à 50 %, sont au nombre de 170 en France, indique l’exécutif sans toutefois préciser exactement où ils se situent.
Le président souhaite généraliser la "tarification progressive et responsable" de l’eau, sur le modèle de ce qui est déjà expérimenté dans certaines communes depuis 2017. "Les premiers mètres cubes sont facturés à un prix modeste, proche du prix coûtant et ensuite au-delà d’un certain niveau, le prix du mètre cube sera plus élevé", a expliqué Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a réaffirmé jeudi l’utilité des stockages artificiels d’eau pour les agriculteurs, du type de celui de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où des affrontements très violents ont eu lieu samedi, mais a proposé que les prochains prennent mieux en compte la raréfaction de l’eau et soient partagés dans divers buts, dont la biodiversité. "Il ne s’agit pas de privatiser l’eau ou de permettre à certains de se l’accaparer", a-t-il déclaré, en répétant que l’eau était "indispensable à notre souveraineté alimentaire". Mais il a demandé que les futurs ouvrages soient conditionnés à des "changements de pratiques significatifs," à commencer par des économies d’eau et une réduction de l’usage des pesticides par les agriculteurs.
Un plan de sobriété
Le premier objectif est d’atteindre 10 % d’eau prélevée d’ici à 2030 dans le pays, avec pour cela un « plan de sobriété » qui concernera tous les secteurs, sur le modèle de ce qui a été fait dans l’énergie. Le président a annoncé une réunion prochaine des 50 sites industriels "qui ont le plus grand potentiel de baisse de consommation d’eau". Il a aussi souhaité des investissements pour encourager les centrales nucléaires d’EDF à "faire des économies d’eau."
D’ici l’été, une campagne de communication grand public sera lancée pour inciter à la sobriété. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un « EcoWatt de l’eau » sur le modèle de l’instrument mis en place pour réduire la consommation d’électricité en cas de risques de coupure.
Plus réutiliser les eaux usées et de pluie
La France, à la traîne sur ce sujet, veut désormais atteindre 10 % de réutilisation de ses eaux usées, contre moins de 1 % aujourd’hui, par exemple pour l’irrigation agricole ou le nettoyage des voiries. "Pour ça, nous avons décidé de lancer 1 000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau et in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit 3 piscines olympiques par commune (…) ou 3 500 bouteilles d’eau par Français et par an", a déclaré Emmanuel Macron. "Les freins réglementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles seront levés", promet le plan publié par le gouvernement.
Plus d’argent pour les agences de l’eau
Au total, les moyens des agences de l’eau seront rehaussés de 475 millions d’euros par an, promet l’exécutif. Outre-mer, 35 millions supplémentaires seront mobilisés pour la politique de l’eau. Le budget total actuel est de 2,2 milliards.
Réduire les fuites
180 millions d’euros, sur les 475 millions supplémentaires par an, sont prévus pour résorber « en urgence » les fuites d’eau en France dans les points les plus sensibles. Le plan précise que ces aides aux collectivités seront "conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine". Les "points noirs" où les taux de fuite sont supérieurs à 50 %, sont au nombre de 170 en France, indique l’exécutif sans toutefois préciser exactement où ils se situent.