C’est un document de près de 300 pages qui a pour objectif mieux protéger certains espaces uniques et fragiles de l’île. Lors de la session de l’Assemblée de Corse de ce vendredi, le conseiller exécutif et président de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC), Guy Armanet a présenté le Schéma Territorial des Espaces Naturels Sensibles (STENS) de la Corse pour la période 2025-2034.
Institués par une loi de 1976, les Espaces Naturels Sensibles (ENS) relevaient initialement de la compétence des ex-départements. Ces derniers s’étaient alors concentrés sur la protection des espaces littoraux. « De plus il existait des disparités dans la politique des ENS entre les deux départements : en Corse-du-Sud une délibération définissait les ENS et classait 68 sites, tandis que cela n’existait pas en Haute-Corse. Les deux territoires manquaient en outre de documents stratégiques pour la gestion des ENS », a indiqué Guy Armanet en préambule en notant que « la Collectivité de Corse a souhaité engager à partir de 2018 une harmonisation et une réflexion sur la mise en place d’une véritable stratégie globale à l’échelle de l’île ». « Dans le cadre de ses prérogatives, la CdC a notamment mis en place des zones de préemption au titre des ENS au profit du Conservatoire du Littoral », a-t-il ajouté. « C’est dans le cadre du renforcement de cette politique que le président du conseil exécutif a exercé le droit de préemption dévolu à la CdC afin de retirer du marché spéculatif trois parcelles en août 2018 puis en juillet 2023 sur l’île de Cavallo. Cette opération a pour but de protéger et de valoriser le patrimoine naturel corse, tout en réaffirmant la présence de la puissance publique corse sur une île, symbole de la dépossession et de la spéculation foncière et immobilière à l’œuvre depuis des décennies », a-t-il également rappelé.
Afin de « mieux structurer et dynamiser la politique environnementale relative aux ENS de la Corse », la CdC a donc par ailleurs décidé de se doter de son STENS qui « représente un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles de notre territoire ». Co-construit avec les acteurs du territoire, dont le Conservatoire du Littoral, ce STENS se veut, selon le conseiller exécutif, être « un outil stratégique qui fixe les grandes orientations à moyen et long terme, notamment en matière de définition d’une stratégie foncière et de maillage du territoire, de mise en œuvre d’une stratégie d’aménagement des sites et d’optimisation de la gestion en conciliant usages et préservation, ainsi qu’en matière de gouvernance ». Il prévoit plusieurs enjeux : la préservation des milieux naturels ; la préservation de la ressource en eau ; le maintien de l’agriculture et de la sylviculture, respectueuses des équilibres écologiques ; ou encore la gestion d’un tourisme durable, respectueux des équilibres écologiques et des activités humaines.
6 sites prioritaires
62 zones répondant à la définition d’un ENS proposée pour la Corse ont été sélectionnés pour intégrer ce réseau. Parmi elles, 28 zones d’intervention « qui constituent des secteurs géographiques à l’intérieur desquels une action foncière est considérée comme prioritaire afin d’assurer la protection ou le contrôle de pressions identifiées », 34 de vigilance « qui représentent des secteurs pour lesquels les acquisitions foncières ne sont pas prioritaires mais font l’objet d’une veille sur l’évolution des pressions ou de l’apparition de menaces directes ou indirectes », et surtout 6 sites prioritaires pilotes qui feront l’objet d’un plan d’aménagement et d’intention paysagère chiffré et détaillé dans le STENS. Parmi ces derniers on retrouve l’embouchure du Taravo, la presqu’île de Mare Stagnu, le site de Spelunca-Aitone à Evisa, la vallée du Fango et le col de Vizzavona (cascade des Anglais), mais surtout l’emblématique l’île de Cavallo. Sur cette dernière, il est notamment prévu de mobiliser 430 000 euros pour la création d’une boucle de sentier, d’un ponton d’accès grand public à Cala di u Grecu, et une une reconnexion écologique entre les zones humides. Un projet qui dénote une volonté de la CdC de reprendre pied sur un territoire trop longtemps resté inaccessible au grand public.
« Derrière cet outil de protection, nous réaffirmons le combat contre les logiques de spéculation », se réjouira ainsi la conseillère territoriale de Fà Populu Inseme Anne-Laure Santucci lors des débats. « La dimension environnementale de ce rapport marque une étape importante : celle de l’accroissement de la protection et celle d’un message politique qui doit marquer notre attachement à la défense de notre patrimoine naturel sensible afin qu’il soit accessible au plus grand nombre », ajoutera-t-elle tandis que Gilles Simeoni se félicitera de la construction de ce « document essentiel et stratégique » qui constitue « un socle fort et puissant ». Le rapport sera adopté à l’unanimité.
62 zones répondant à la définition d’un ENS proposée pour la Corse ont été sélectionnés pour intégrer ce réseau. Parmi elles, 28 zones d’intervention « qui constituent des secteurs géographiques à l’intérieur desquels une action foncière est considérée comme prioritaire afin d’assurer la protection ou le contrôle de pressions identifiées », 34 de vigilance « qui représentent des secteurs pour lesquels les acquisitions foncières ne sont pas prioritaires mais font l’objet d’une veille sur l’évolution des pressions ou de l’apparition de menaces directes ou indirectes », et surtout 6 sites prioritaires pilotes qui feront l’objet d’un plan d’aménagement et d’intention paysagère chiffré et détaillé dans le STENS. Parmi ces derniers on retrouve l’embouchure du Taravo, la presqu’île de Mare Stagnu, le site de Spelunca-Aitone à Evisa, la vallée du Fango et le col de Vizzavona (cascade des Anglais), mais surtout l’emblématique l’île de Cavallo. Sur cette dernière, il est notamment prévu de mobiliser 430 000 euros pour la création d’une boucle de sentier, d’un ponton d’accès grand public à Cala di u Grecu, et une une reconnexion écologique entre les zones humides. Un projet qui dénote une volonté de la CdC de reprendre pied sur un territoire trop longtemps resté inaccessible au grand public.
« Derrière cet outil de protection, nous réaffirmons le combat contre les logiques de spéculation », se réjouira ainsi la conseillère territoriale de Fà Populu Inseme Anne-Laure Santucci lors des débats. « La dimension environnementale de ce rapport marque une étape importante : celle de l’accroissement de la protection et celle d’un message politique qui doit marquer notre attachement à la défense de notre patrimoine naturel sensible afin qu’il soit accessible au plus grand nombre », ajoutera-t-elle tandis que Gilles Simeoni se félicitera de la construction de ce « document essentiel et stratégique » qui constitue « un socle fort et puissant ». Le rapport sera adopté à l’unanimité.