Credit photo Juliette Jem
- Quel est l’objet de votre visite en Corse ?
- Nous sommes à trois semaines de l’élection européenne. Je suis directeur de campagne de Léon Deffontaines, qui est notre tête de liste. Il aurait été inconcevable de faire campagne sans passer par la Corse et je suis très heureux de faire campagne ici pour présenter les propositions de notre liste. Les élections européennes sont une échéance très importante. Elles concernent notre vie quotidienne et notre ambition c’est de profiter de cette élection pour parler des préoccupations des Français : le pouvoir d’achat, les salaires, les services publics. Ce sont des sujets essentiels et l’on souhaite remettre ces questions-là au cœur du débat.
- Comment comptez-vous mobiliser les électeurs ?
- En leur disant : si vous souhaitez que cela change en Corse et en France, il faut que ça change à l’échelle européenne. Il faut que vous ayez au parlement européen des représentants qui vous défendent. L’UE fait le choix de la mise en concurrence et des salaires trop bas, mais on ne peut pas continuer comme ça. Si on refuse cette situation, il faut avoir des élus combatifs qui défendent d’autres politiques et c’est ce que nous voulons faire au Parlement européen.
- Selon vous, quels sont les grands enjeux de cette élection européenne ?
- Aujourd’hui, l'Union européenne nous fait du mal. Au nom de l’UE, on saccage le service public, on met en concurrence le secteur de l’énergie, alors qu’en France, pendant longtemps, l’énergie relevait d’un service public. Avec EDF, GDF, cela fonctionnait très bien, on avait une souveraineté énergétique, on avait l’énergie la moins chère d’Europe et depuis la mise en concurrence imposée par l’UE, on a tout le contraire. Si aujourd’hui le pouvoir d’achat est plombé, c’est surtout à cause de l’envolée des factures d’énergie. Typiquement, ça ne peut pas continuer comme ça. Les députés doivent défendre les intérêts de notre peuple plutôt que de défendre des intérêts privés comme c’est le cas aujourd’hui.
- Comment expliquez-vous le succès du RN et pourquoi les classes populaires ne votent plus pour vous ?
- Concernant le RN, un grand nombre d’électeurs souhaite mettre une claque à Macron. Les élus RN sont présentés comme les premiers opposants, Emmanuel Macron lui-même a cherché à imposer un face-à-face avec l’extrême droite. Ce que je veux dire à ces électeurs qui sont en colère à juste titre c’est que le RN ne résoudra aucun de leurs problèmes. D’ailleurs, le RN a voté à l’assemblée comme les macronistes contre l’augmentation du SMIC, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, ils se comportent bien souvent comme les toutous de la Macronie, ils ne vont rien résoudre, ils ne servent à rien; il n’y a jamais eu une avancée sociale obtenue ni par le FN a l’époque ni par le RN aujourd'hui. Je dis aux électeurs que le vote qui leur permettra à la fois d’exprimer leur colère et d’élire des députés qui les défendront c’est le vote pour notre liste.
J'ajoute à cela que beaucoup d’ouvriers se sont sentis trahis par la gauche. S’il y a des gens qui n’ont jamais lâché le monde du travail, ce sont bien les communistes. Encore récemment, ce sont les sénateurs communistes qui ont obtenu que le traité de libre-échange avec le Canada qui va broyer les agriculteurs français en les livrant à une concurrence déloyale soit soumis au vote et rebattu au Sénat. C’est la preuve concrète que lorsque l'on nous confie des responsabilités, on en fait quelque chose d’utile.
- Quelle est la place de la Corse au sein de L’UE et quelles sont ses spécificités à défendre ?
- La Corse est un territoire qui aurait besoin d’une Union européenne différente. Ces dernières années, les logiques de concurrence libre et non faussée ont conduit à déstabiliser les dessertes maritimes et aériennes au détriment de logiques de services publics. Par ailleurs, en Corse comme sur le continent, on a besoin de services publics, par exemple d’un hôpital public qui fonctionne. Or, l’UE fragilise nos services publics en imposant des politiques d’austérité. La baisse de la dépense publique se traduit inévitablement par des services publics qui fonctionnent de plus en plus mal.
- Quel est votre regard sur l’autonomie de la Corse et quelle sera votre position au Parlement ?
- Tout d’abord, nous ne sommes pas à la fin du processus. Pour l’instant, le parlementaire que je suis ne sait pas encore sur quoi précisément il sera amené à se prononcer par son vote, donc il est trop tôt pour dire ce que sera notre vote. En revanche, je peux vous donner les principes qui nous guideront : le premier, c’est notre conviction que la priorité pour la Corse c’est la nécessité de faire reculer la pauvreté, la précarité et l’injustice sociale. Cette question-là ne se réglera pas uniquement par des solutions de nature institutionnelle. Le deuxième principe qui nous guidera c’est le principe démocratique : s’il y a des changements institutionnels, les Corses doivent se prononcer par referendum.
- Comment voyez-vous l’évolution de la NUPES en France et en Corse ?
- Je pense que La NUPES telle qu’elle a existé aux dernières élections législatives est dépassée. Il y a besoin d’un rassemblement à gauche, notamment dans l’optique de 2027, mais ce rassemblement ne pourra pas se construire avec une hégémonie de LFI. Il faut construire un rassemblement pluraliste, respectueux et donc très différent de celui que l’on a connu aux dernières législatives.
- Nous sommes à trois semaines de l’élection européenne. Je suis directeur de campagne de Léon Deffontaines, qui est notre tête de liste. Il aurait été inconcevable de faire campagne sans passer par la Corse et je suis très heureux de faire campagne ici pour présenter les propositions de notre liste. Les élections européennes sont une échéance très importante. Elles concernent notre vie quotidienne et notre ambition c’est de profiter de cette élection pour parler des préoccupations des Français : le pouvoir d’achat, les salaires, les services publics. Ce sont des sujets essentiels et l’on souhaite remettre ces questions-là au cœur du débat.
- Comment comptez-vous mobiliser les électeurs ?
- En leur disant : si vous souhaitez que cela change en Corse et en France, il faut que ça change à l’échelle européenne. Il faut que vous ayez au parlement européen des représentants qui vous défendent. L’UE fait le choix de la mise en concurrence et des salaires trop bas, mais on ne peut pas continuer comme ça. Si on refuse cette situation, il faut avoir des élus combatifs qui défendent d’autres politiques et c’est ce que nous voulons faire au Parlement européen.
- Selon vous, quels sont les grands enjeux de cette élection européenne ?
- Aujourd’hui, l'Union européenne nous fait du mal. Au nom de l’UE, on saccage le service public, on met en concurrence le secteur de l’énergie, alors qu’en France, pendant longtemps, l’énergie relevait d’un service public. Avec EDF, GDF, cela fonctionnait très bien, on avait une souveraineté énergétique, on avait l’énergie la moins chère d’Europe et depuis la mise en concurrence imposée par l’UE, on a tout le contraire. Si aujourd’hui le pouvoir d’achat est plombé, c’est surtout à cause de l’envolée des factures d’énergie. Typiquement, ça ne peut pas continuer comme ça. Les députés doivent défendre les intérêts de notre peuple plutôt que de défendre des intérêts privés comme c’est le cas aujourd’hui.
- Comment expliquez-vous le succès du RN et pourquoi les classes populaires ne votent plus pour vous ?
- Concernant le RN, un grand nombre d’électeurs souhaite mettre une claque à Macron. Les élus RN sont présentés comme les premiers opposants, Emmanuel Macron lui-même a cherché à imposer un face-à-face avec l’extrême droite. Ce que je veux dire à ces électeurs qui sont en colère à juste titre c’est que le RN ne résoudra aucun de leurs problèmes. D’ailleurs, le RN a voté à l’assemblée comme les macronistes contre l’augmentation du SMIC, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, ils se comportent bien souvent comme les toutous de la Macronie, ils ne vont rien résoudre, ils ne servent à rien; il n’y a jamais eu une avancée sociale obtenue ni par le FN a l’époque ni par le RN aujourd'hui. Je dis aux électeurs que le vote qui leur permettra à la fois d’exprimer leur colère et d’élire des députés qui les défendront c’est le vote pour notre liste.
J'ajoute à cela que beaucoup d’ouvriers se sont sentis trahis par la gauche. S’il y a des gens qui n’ont jamais lâché le monde du travail, ce sont bien les communistes. Encore récemment, ce sont les sénateurs communistes qui ont obtenu que le traité de libre-échange avec le Canada qui va broyer les agriculteurs français en les livrant à une concurrence déloyale soit soumis au vote et rebattu au Sénat. C’est la preuve concrète que lorsque l'on nous confie des responsabilités, on en fait quelque chose d’utile.
- Quelle est la place de la Corse au sein de L’UE et quelles sont ses spécificités à défendre ?
- La Corse est un territoire qui aurait besoin d’une Union européenne différente. Ces dernières années, les logiques de concurrence libre et non faussée ont conduit à déstabiliser les dessertes maritimes et aériennes au détriment de logiques de services publics. Par ailleurs, en Corse comme sur le continent, on a besoin de services publics, par exemple d’un hôpital public qui fonctionne. Or, l’UE fragilise nos services publics en imposant des politiques d’austérité. La baisse de la dépense publique se traduit inévitablement par des services publics qui fonctionnent de plus en plus mal.
- Quel est votre regard sur l’autonomie de la Corse et quelle sera votre position au Parlement ?
- Tout d’abord, nous ne sommes pas à la fin du processus. Pour l’instant, le parlementaire que je suis ne sait pas encore sur quoi précisément il sera amené à se prononcer par son vote, donc il est trop tôt pour dire ce que sera notre vote. En revanche, je peux vous donner les principes qui nous guideront : le premier, c’est notre conviction que la priorité pour la Corse c’est la nécessité de faire reculer la pauvreté, la précarité et l’injustice sociale. Cette question-là ne se réglera pas uniquement par des solutions de nature institutionnelle. Le deuxième principe qui nous guidera c’est le principe démocratique : s’il y a des changements institutionnels, les Corses doivent se prononcer par referendum.
- Comment voyez-vous l’évolution de la NUPES en France et en Corse ?
- Je pense que La NUPES telle qu’elle a existé aux dernières élections législatives est dépassée. Il y a besoin d’un rassemblement à gauche, notamment dans l’optique de 2027, mais ce rassemblement ne pourra pas se construire avec une hégémonie de LFI. Il faut construire un rassemblement pluraliste, respectueux et donc très différent de celui que l’on a connu aux dernières législatives.