« Vous l’avez vraiment tous lu ? » lance Francesca Serra à la classe de seconde 3 du lycée Fesch réunie dans la salle Hyacinthe Paoli. Les hochements de têtes le confirment, l’ensemble des élèves a bien lu les quelque 500 pages de son premier roman Elle a menti pour les ailes. « C’était un peu long » confiera d’ailleurs l'un d'entre eux, Ethan.
Cette rencontre a été imaginée notamment par Francoise-Marie Renucci, professeur documentaliste au sein de l’établissement : « Quand j’ai su que Francesca Serra avait été récompensée pour son roman, je me suis dit qu’il fallait absolument qu’on fasse un projet ensemble, vu qu’elle a été élève au Fesch ». Plusieurs classes de troisième, seconde et terminale ont donc travaillé autour du roman de différentes manières, qu’il s’agisse d’exercices de lecture publique, d’interview ou de critique littéraire. Tout au long de la journée, les élèves auront l’occasion de présenter à l’écrivaine les fruits de leur travail.
Et c’est tout d’abord à l’interview que Francesca Serra se prête. Thèmes, démarche littéraire, titre, les élèves passent le roman au crible. « Pourquoi avoir choisi de parler du harcèlement ? » demande une élève. « C’est parti d’un fait divers » raconte Francesca Serra. Le suicide, en 2012, d’une jeune fille canadienne, Amanda Todd, harcelée successivement au sein de deux lycées. « Cela m’a marqué » commente t-elle. Une autre voix fuse dans la salle : « Pourquoi avoir décrit implicitement Ajaccio dans le roman ? ». Si Francesca Serra est « partie de la description d’Ajaccio » car il était important pour elle de « situer le roman dans une ville qui était liée à des questions de paraître », la jeune femme reconnait néanmoins qu’il s’agit d’un « cliché » : « L’Ajaccio réel n’est pas caricatural à ce point ».
Autre interrogation, la démarche littéraire de Francesca Serra, qui n’a pas hésité à insérer dans son roman des dialogues issus de messageries instantanées ou des commentaires postés sur les réseaux sociaux. « Quand ce nouveau langage est arrivé nous étions alarmistes », indique l’auteur « mais finalement c’est une forme assez créative et tournée vers l’humour ». « On dit les élèves n’écrivent plus, mais c’est faux ! » analyse Marie-Laure Paoli, professeur de français, « au contraire ils communiquent essentiellement par écrit et utilisent un nouveau langage ». Et pour appréhender le langage et les codes des adolescents, Francesca Serra a donné de sa personne : « Je me suis même retrouvée à un concert de Nekfeu ! » se souvient-elle.
Le lycée Fesch n’a pas fini de mobiliser ses illustres anciens élèves ou professeurs puisqu’une autre rencontre est prévue le 21 janvier prochain, avec l’écrivain Jérôme Ferrari.
Cette rencontre a été imaginée notamment par Francoise-Marie Renucci, professeur documentaliste au sein de l’établissement : « Quand j’ai su que Francesca Serra avait été récompensée pour son roman, je me suis dit qu’il fallait absolument qu’on fasse un projet ensemble, vu qu’elle a été élève au Fesch ». Plusieurs classes de troisième, seconde et terminale ont donc travaillé autour du roman de différentes manières, qu’il s’agisse d’exercices de lecture publique, d’interview ou de critique littéraire. Tout au long de la journée, les élèves auront l’occasion de présenter à l’écrivaine les fruits de leur travail.
Et c’est tout d’abord à l’interview que Francesca Serra se prête. Thèmes, démarche littéraire, titre, les élèves passent le roman au crible. « Pourquoi avoir choisi de parler du harcèlement ? » demande une élève. « C’est parti d’un fait divers » raconte Francesca Serra. Le suicide, en 2012, d’une jeune fille canadienne, Amanda Todd, harcelée successivement au sein de deux lycées. « Cela m’a marqué » commente t-elle. Une autre voix fuse dans la salle : « Pourquoi avoir décrit implicitement Ajaccio dans le roman ? ». Si Francesca Serra est « partie de la description d’Ajaccio » car il était important pour elle de « situer le roman dans une ville qui était liée à des questions de paraître », la jeune femme reconnait néanmoins qu’il s’agit d’un « cliché » : « L’Ajaccio réel n’est pas caricatural à ce point ».
Autre interrogation, la démarche littéraire de Francesca Serra, qui n’a pas hésité à insérer dans son roman des dialogues issus de messageries instantanées ou des commentaires postés sur les réseaux sociaux. « Quand ce nouveau langage est arrivé nous étions alarmistes », indique l’auteur « mais finalement c’est une forme assez créative et tournée vers l’humour ». « On dit les élèves n’écrivent plus, mais c’est faux ! » analyse Marie-Laure Paoli, professeur de français, « au contraire ils communiquent essentiellement par écrit et utilisent un nouveau langage ». Et pour appréhender le langage et les codes des adolescents, Francesca Serra a donné de sa personne : « Je me suis même retrouvée à un concert de Nekfeu ! » se souvient-elle.
Le lycée Fesch n’a pas fini de mobiliser ses illustres anciens élèves ou professeurs puisqu’une autre rencontre est prévue le 21 janvier prochain, avec l’écrivain Jérôme Ferrari.