C’était le cas jeudi matin au Grand Café Napoléon, à Ajaccio, où François Casasoprana, ancien élu d’Ajaccio et du Département de la Corse du Sud, recevait Vincent de Bernardi, ancien directeur du service d’information du gouvernement pour évoquer l’état de l’opinion, l’économie, la citoyenneté, la laïcité, autant de thèmes qui ont été abordés hier matin au cours de cette causerie organisée par La Corse Sociale Européenne.
L’ancien conseiller général d’Ajaccio 3 entend relancer le débat avec des gens d’horizons différents pour essayer de construire un nouveau comportement en politique, où l’on se soucie davantage du fond avec un petit moins de calculs et surtout de désaccords de personnes…
« Ce mouvement de la Corse Sociale Européenne, nous l’avons relancé dans ce cadre que nous entamons aujourd’hui avec un discours nouveau pour mieux aller au fond des choses sans pour autant faire des promesses » lance François Casasoprana qui a fait appel à Vincent de Bernardi pour entamer ce genre de séance matinale qu’il espère renouveler le plus souvent possible dans un esprit de clarté et de franchise.
Une opinion fortement ballotée…
C’est le genre de débat qu’anime généralement Vincent de Bernardi, l’ancien directeur du service d’information du gouvernement, quelqu’un qui sait faire passer un message.
« J’ai répondu à l’invitation de François avec beaucoup de plaisir pour parler de l’état de l’opinion, sujet que j’explore depuis des années et qui me passionne. Il est vrai que depuis quelque temps, l’opinion est souvent ballotée, les repaires sont un peu détendus en tout cas pas où ils étaient auparavant et sur le plan politique et sur le plan sociétal. Les attentats de ces derniers mois ont changé la donne, l’inquiétude s’est renforcée les tensions sont devenues très fortes, et l’on a pu s’en rendre compte ici même en Corse comme on a pu le voir ailleurs sur le continent au cours de ces derniers mois. Il faut également tenir compte de la reprise économique qui n’est pas là, les élites et la classe politique sont très largement discrédités, c’est un phénomène global, mais il y a pour autant quelques raisons d’espérer. Si le tableau que l’on vient de dresser parait sombre, les gens s’intéressent toujours à la politique et surtout sont prêts à s’engager, on le voit bien à travers les enquêtes d’opinion. Il va sans dire que les gens fondent beaucoup d’espoir sur la démocratie participative, ils réclament des référendums, ils ont envie d’agir et je trouve cela assez encourageant. Il faudrait davantage de politique pour ré-impliquer les gens qui ont envie de le faire. C’est un peu cela le message que j’ai envie de faire passer ce matin, et c’est d’ailleurs ce que je vois dans les enquêtes d’opinion que je décortique régulièrement… »
La rentrée sera-t-elle difficile ?
« On dit toujours la rentrée politique sera difficile. Sera-t-elle aussi difficile que la rentrée sociale ? Je pense que l’on mélange un peu ces concepts mais je ne crois pas que ce sera particulièrement difficile. Il y a certes la menace terroriste forte, le gens le ressentent, les inquiétudes sont là, dans l’esprit de chacun, la crainte d’une dérive communautaire est présente, cela ne fait aucun doute. Faut-il analyser ce qui s’est passé à Sisco ou ce qui s’est passé ailleurs ? Comment les choses vont-elles évoluer ? Il y a des dérives qui sont toutes aussi graves les unes que les autres, et l’on se pose la question de savoir si ces tensions qui existent dans la société sont si surprenantes que cela ? C’est une question qui dépasse les frontières de l’île, les frontières du pays. »
J.-F. V.
L’ancien conseiller général d’Ajaccio 3 entend relancer le débat avec des gens d’horizons différents pour essayer de construire un nouveau comportement en politique, où l’on se soucie davantage du fond avec un petit moins de calculs et surtout de désaccords de personnes…
« Ce mouvement de la Corse Sociale Européenne, nous l’avons relancé dans ce cadre que nous entamons aujourd’hui avec un discours nouveau pour mieux aller au fond des choses sans pour autant faire des promesses » lance François Casasoprana qui a fait appel à Vincent de Bernardi pour entamer ce genre de séance matinale qu’il espère renouveler le plus souvent possible dans un esprit de clarté et de franchise.
Une opinion fortement ballotée…
C’est le genre de débat qu’anime généralement Vincent de Bernardi, l’ancien directeur du service d’information du gouvernement, quelqu’un qui sait faire passer un message.
« J’ai répondu à l’invitation de François avec beaucoup de plaisir pour parler de l’état de l’opinion, sujet que j’explore depuis des années et qui me passionne. Il est vrai que depuis quelque temps, l’opinion est souvent ballotée, les repaires sont un peu détendus en tout cas pas où ils étaient auparavant et sur le plan politique et sur le plan sociétal. Les attentats de ces derniers mois ont changé la donne, l’inquiétude s’est renforcée les tensions sont devenues très fortes, et l’on a pu s’en rendre compte ici même en Corse comme on a pu le voir ailleurs sur le continent au cours de ces derniers mois. Il faut également tenir compte de la reprise économique qui n’est pas là, les élites et la classe politique sont très largement discrédités, c’est un phénomène global, mais il y a pour autant quelques raisons d’espérer. Si le tableau que l’on vient de dresser parait sombre, les gens s’intéressent toujours à la politique et surtout sont prêts à s’engager, on le voit bien à travers les enquêtes d’opinion. Il va sans dire que les gens fondent beaucoup d’espoir sur la démocratie participative, ils réclament des référendums, ils ont envie d’agir et je trouve cela assez encourageant. Il faudrait davantage de politique pour ré-impliquer les gens qui ont envie de le faire. C’est un peu cela le message que j’ai envie de faire passer ce matin, et c’est d’ailleurs ce que je vois dans les enquêtes d’opinion que je décortique régulièrement… »
La rentrée sera-t-elle difficile ?
« On dit toujours la rentrée politique sera difficile. Sera-t-elle aussi difficile que la rentrée sociale ? Je pense que l’on mélange un peu ces concepts mais je ne crois pas que ce sera particulièrement difficile. Il y a certes la menace terroriste forte, le gens le ressentent, les inquiétudes sont là, dans l’esprit de chacun, la crainte d’une dérive communautaire est présente, cela ne fait aucun doute. Faut-il analyser ce qui s’est passé à Sisco ou ce qui s’est passé ailleurs ? Comment les choses vont-elles évoluer ? Il y a des dérives qui sont toutes aussi graves les unes que les autres, et l’on se pose la question de savoir si ces tensions qui existent dans la société sont si surprenantes que cela ? C’est une question qui dépasse les frontières de l’île, les frontières du pays. »
J.-F. V.