Francis Mazotti, maire de Pino et vice-président de la communauté des communes du cap Corse, François Orlandi, président du Conseil général, conseiller général sortant du canton de Capo Bianco, Sylvie Retali-Andreani et Anne-Marie Rossi, adjointe de la commune de Brando, conseillère communautaire.
- Pourquoi avez-vous décidé de vous représenter dans un canton élargi ?
- Dans mes projets d’engagement dans la vie publique, les élections départementales n’étaient pas inscrites avec une importance particulière. Le changement de présidence au Conseil général, qui a eu lieu au mois de janvier mais s’est dessiné à partir du mois d’octobre, m’a amené à reconsidérer ma position. Mes pairs ont souhaité que je me porte candidat à cette présidence. Le changement de gouvernance, que j’ai voulu y imprimer, m’a incité à poursuivre l’aventure. Aujourd’hui, je suis candidat dans le nouveau canton du Cap Corse, dans la logique de ce qui a précédé.
- Quel est, pour vous, l’enjeu de cette élection ?
- C’est un enjeu à plusieurs niveaux. D’abord, continuer à faire prospérer ce nouveau canton. Ensuite, construire l’évolution institutionnelle qui s’annonce. Il y a plusieurs façons de l’aborder et de la construire, comme il y a plusieurs façons d’aborder la construction du canton proprement dit.
- Avec Pierre Ghionga, vous avez émis un vote négatif. Quelle est votre position sur la collectivité unique ?
- Je suis, depuis fort longtemps, pour la collectivité unique. En 2003, lors du référendum, dans ma commune, nous nous sommes largement prononcés favorablement. D’autres candidats, qui, aujourd’hui, se découvrent défenseurs de la collectivité unique, n’ont pas obtenu les mêmes résultats. Chez certains, 57% des habitants s’étaient prononcés contre ! L’efficience de l’évolution institutionnelle dépendra de ce que nous proposerons. Le tout est de proposer quelque chose qui prenne en compte l’intérêt des territoires pour réussir à construire une collectivité au service de toute la Corse. C’est l’idée forte de la démarche. Avec Pierre Ghionga, nous proposons une collectivité unique dans laquelle les territoires seront représentés.
- Etes-vous partisan du référendum ?
- Je ne suis pas certain que le référendum soit réellement utile dans la mesure où la majorité des élus se sont prononcés favorablement. Si nous allons vers un référendum, l’installation de la collectivité unique sera probablement décalée de deux ans pour rentrer dans le droit commun.
- Comment fait-on campagne pour une institution qui va disparaître ?
- On fait campagne pour une institution qui existe et va participer à la construction d’une nouvelle donne institutionnelle de la Corse. On ne fait pas campagne contre ! Des candidats font campagne contre un homme, contre une structure ou contre une démarche, nous nous faisons campagne pour représenter et défendre notre territoire et pour continuer d’assumer les responsabilités et les compétences qui sont les nôtres, avec une hauteur de vue un peu différente. En tant que vice-président du Conseil général et président d’une commission, je ne me suis pas contenté d’œuvrer sur le périmètre de mon canton. J’ai, depuis 12 ans, porté mon action sur l’ensemble du département. Cette vision d’un engagement politique est, pour moi, essentielle.
- Qu’est-ce qui a motivé le choix de votre binôme et de vos suppléants ?
- Plusieurs raisons. D’abord, l’équilibre des territoires à travers l’implantation géographique de chacun des membres. Je suis un élu du Nord du Cap Corse. J’ai voulu, comme binôme, un représentant des territoires périurbains : Sylvie Retali-Andreani, qui est une dame de conviction. Côté suppléants, Anne-Marie Rossi, adjointe de la commune de Brando et conseillère communautaire, représente cette zone qui fait l’interface entre le périurbain et le rural. Francis Mazotti, maire de Pino et vice-président de la communauté des communes du Cap Corse, représente la côte Ouest et est connu pour son engagement en faveur de la défense du service public en milieu rural. L’équipe est très homogène, avec des valeurs morales profondes.
- Sous quelle étiquette politique vous présentez-vous ?
- Chacun appartient à une obédience politique plus ou moins marquée. On pourrait nous étiqueter Divers gauche, mais ce n’est pas vraiment cette image-là que nous souhaitons mettre en avant, plutôt une étiquette de progrès. Notre engagement politique a toujours dépassé les clivages, nous sommes soutenus par des gens du camp libéral et d’autres de la mouvance plus identitaire. Nous sommes des représentants d’un territoire élargi, au sens géographique, mais aussi au sens des idées qui peuvent être rassemblées dans la construction de ce territoire, de ce département et de cette Corse de demain.
- L’élection dans ce canton se résume, pour beaucoup, à votre duel avec Jacky Padovani. Cela vous dérange-t-il ?
- Si vraiment on devait retenir un duel avec Jacky Padovani comme enjeu essentiel de cette élection, cela me dérangerait ! Ce serait, d’abord, mépriser les autres candidats qui ont leur légitimité. L’enjeu de cette élection se situe bien au-delà et concerne la défense d’un territoire, la construction d’un département nouveau, la possibilité d’un élu de s’inscrire dans une opposition ou le choix d’un candidat qui aurait de fortes chances d’être reconduit à la présidence du Conseil général. Cela a un sens pour le territoire, également pour la collectivité que je préside aujourd’hui et dans laquelle je me suis inscrit avec la volonté de modifier la gouvernance, d’apporter le dialogue, la transparence, la probité et les valeurs morales.
- Vous êtes le candidat de la majorité départementale, d’un système décrié. Comment allez-vous réformer un système qui vous a porté là où vous êtes ?
- Je réfute totalement cette idée ! Le candidat d’un système, ça devient presque un concept ! D’abord, je suis le candidat d’une majorité départementale qui s’est exprimée démocratiquement alors qu’on a essayé, par ailleurs, de construire une stratégie qui méprisait les valeurs morales des conseillers généraux de l’opposition. Tout cela pour s’imposer alors qu’une majorité exprimait un souhait différent ! Je suis élu au Conseil général depuis 2002, j’ai défendu des dossiers des communes de mon canton et du département devant mes collègues, devant les commissions et le président sans appartenir à aucun système, sans avoir utilisé des démarches qui ne correspondent absolument pas à ma manière d’être ! Je crois que cette indépendance, cette autonomie que j’ai toujours revendiquée, cette liberté absolue que me confère mon activité professionnelle, ont fait souhaité à mes collègues que je me présente à la présidence. Je suis un homme libre, j’ai toujours gagné les élections grâce à mon action, à cette image de probité que je revendique et que je continuerai à mettre en œuvre.
- Etes-vous conscient que le fâcheux épisode de la procuration a profondément choqué les gens et qu'il était destiné à faciliter votre élection ?
- Je suis, comme vous, choqué par l’image véhiculée par ce que vous appelez l’épisode de la procuration. La seule procuration, qui existait, était celle de Joseph Castelli. Il avait demandé de ne pas l’utiliser, compte tenu de son cheminement ancien avec Jacky Padovani, si l’élection se passait dans un contexte normal. Le contexte a semblé devenir anormal, quand des propositions ont été faites aux élus de l’opposition en imaginant construire quelque chose qui n’aurait pas tenu longtemps et qui, d’ailleurs, a été, d’emblée, rejeté. J’avais confiance dans la rectitude et l’honnêteté intellectuelle de certains élus de l’opposition pour ne pas rentrer dans une stratégie improbable. C’est la raison pour laquelle j’ai considéré que cette procuration, qui était tout à fait valable, n’avait pas besoin d’être utilisée. Il n’y avait pas besoin de mettre du doute dans une élection claire.
- Pourquoi fracturer une majorité et rendre votre réélection problématique pour deux mois de présidence alors que Jacky Padovani affirmait ne pas vouloir se représenter ?
- Mon élection est plus problématique, mais ma petite personne n’est pas importante ! Je ne suis pas politico-dépendant ! Je peux continuer mon activité professionnelle avec fierté dans un emploi qui me convient. Le contexte de deux mois n’est pas celui que Jacky Padovani envisageait. Il considérait que Joseph Castelli, élu sénateur, il assumerait la présidence au-delà de deux mois. Cela a fait l’objet d’un échange amical entre nous, cela ne me choquait pas. Les choses ont changé quand les conseillers généraux se sont exprimés et ont souhaité une autre gouvernance. Le choix de quelqu’un totalement indépendant a joué. C’est à ce titre que les deux mois transitoires m’ont été confiés. Il ne faut pas chercher plus loin.
- Jacky Padovani est, aujourd’hui, favori dans le Cap Corse. Etes-vous confiant ?
- Jacky Padovani annonce partout qu’il est dans des conditions tout-à-fait favorables. Permettez que je ne partage pas cet avis ! Je suis sur le terrain, les remontées et les rencontres me laissent plutôt penser que ma situation est plus favorable que celle de Jacky Padovani.
- En cas de 2nd tour, comptez-vous sur des reports de voix ? Avez-vous passé des accords ?
- Je n’ai passé d’accord avec personne. Ce n’est pas notre démarche. Nous proposons une démarche claire, empreinte de valeurs morales et d’éthique, qui s’inscrit dans un projet de construction de territoire. Nous souhaitons l’étendre à l’ensemble du département et de la Corse. Nous voulons défendre notre culture, notre patrimoine, notre richesse, l’agriculture, le développement touristique, le lien social, les projets communaux et associatifs... Si les électeurs, qui se sont portés sur d’autres candidats au 1er tour, partagent ces souhaits, c’est avec plaisir que nous les accueillerons et que nous construirons notre victoire au 2nd tour.
- Croyez-vous vraiment que vous pouvez gagner cette élection ?
- J’en suis intimement convaincu ! Les collègues, que je rencontre, veulent m’apporter leur soutien, de manière officielle, d’autres le font en étant présent sur le terrain. Les électeurs du canton le manifestent, également, au quotidien. Le résultat nous sera bien plus favorable que ce que d’aucun prédise ! Nous attendons un très bon score !
- Si vous êtes élu, serez-vous candidat à la présidence du Conseil départemental ?
- Oui, bien sûr ! Sinon une partie de ma démarche n’aurait pas beaucoup de sens ! Je le serai, pas pour avoir un titre sur une carte de visite, mais parce que la mission est exaltante et qu’elle m’est confiée par la majorité des conseillers généraux. La présidence du Conseil général n’est ni mon bâton de maréchal, ni un Graal ! C’est une responsabilité que l’on doit recevoir avec honneur et humilité. Je souhaite construire une majorité de progrès, faite de complémentarité et de solidarité et travailler en synergie avec les autres collectivités. Cette majorité dépassera très probablement ce que représentait la majorité départementale actuelle parce qu’il y aura d’autres enjeux et que ces enjeux nouveaux seront partagés par d’autres.
- Y aura-t-il une ouverture à droite ?
- Je ne parle pas d’une ouverture pour quémander un soutien, mais d’une adhésion à un projet, à un contrat que nous proposerons. La majorité la plus large possible sur un projet partagé, fait de rigueur, de sérieux et d’une gouvernance nouvelle, c’est dans cet esprit-là que je briguerai la présidence si les électeurs du Cap Corse nous accordent leur confiance.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Dans mes projets d’engagement dans la vie publique, les élections départementales n’étaient pas inscrites avec une importance particulière. Le changement de présidence au Conseil général, qui a eu lieu au mois de janvier mais s’est dessiné à partir du mois d’octobre, m’a amené à reconsidérer ma position. Mes pairs ont souhaité que je me porte candidat à cette présidence. Le changement de gouvernance, que j’ai voulu y imprimer, m’a incité à poursuivre l’aventure. Aujourd’hui, je suis candidat dans le nouveau canton du Cap Corse, dans la logique de ce qui a précédé.
- Quel est, pour vous, l’enjeu de cette élection ?
- C’est un enjeu à plusieurs niveaux. D’abord, continuer à faire prospérer ce nouveau canton. Ensuite, construire l’évolution institutionnelle qui s’annonce. Il y a plusieurs façons de l’aborder et de la construire, comme il y a plusieurs façons d’aborder la construction du canton proprement dit.
- Avec Pierre Ghionga, vous avez émis un vote négatif. Quelle est votre position sur la collectivité unique ?
- Je suis, depuis fort longtemps, pour la collectivité unique. En 2003, lors du référendum, dans ma commune, nous nous sommes largement prononcés favorablement. D’autres candidats, qui, aujourd’hui, se découvrent défenseurs de la collectivité unique, n’ont pas obtenu les mêmes résultats. Chez certains, 57% des habitants s’étaient prononcés contre ! L’efficience de l’évolution institutionnelle dépendra de ce que nous proposerons. Le tout est de proposer quelque chose qui prenne en compte l’intérêt des territoires pour réussir à construire une collectivité au service de toute la Corse. C’est l’idée forte de la démarche. Avec Pierre Ghionga, nous proposons une collectivité unique dans laquelle les territoires seront représentés.
- Etes-vous partisan du référendum ?
- Je ne suis pas certain que le référendum soit réellement utile dans la mesure où la majorité des élus se sont prononcés favorablement. Si nous allons vers un référendum, l’installation de la collectivité unique sera probablement décalée de deux ans pour rentrer dans le droit commun.
- Comment fait-on campagne pour une institution qui va disparaître ?
- On fait campagne pour une institution qui existe et va participer à la construction d’une nouvelle donne institutionnelle de la Corse. On ne fait pas campagne contre ! Des candidats font campagne contre un homme, contre une structure ou contre une démarche, nous nous faisons campagne pour représenter et défendre notre territoire et pour continuer d’assumer les responsabilités et les compétences qui sont les nôtres, avec une hauteur de vue un peu différente. En tant que vice-président du Conseil général et président d’une commission, je ne me suis pas contenté d’œuvrer sur le périmètre de mon canton. J’ai, depuis 12 ans, porté mon action sur l’ensemble du département. Cette vision d’un engagement politique est, pour moi, essentielle.
- Qu’est-ce qui a motivé le choix de votre binôme et de vos suppléants ?
- Plusieurs raisons. D’abord, l’équilibre des territoires à travers l’implantation géographique de chacun des membres. Je suis un élu du Nord du Cap Corse. J’ai voulu, comme binôme, un représentant des territoires périurbains : Sylvie Retali-Andreani, qui est une dame de conviction. Côté suppléants, Anne-Marie Rossi, adjointe de la commune de Brando et conseillère communautaire, représente cette zone qui fait l’interface entre le périurbain et le rural. Francis Mazotti, maire de Pino et vice-président de la communauté des communes du Cap Corse, représente la côte Ouest et est connu pour son engagement en faveur de la défense du service public en milieu rural. L’équipe est très homogène, avec des valeurs morales profondes.
- Sous quelle étiquette politique vous présentez-vous ?
- Chacun appartient à une obédience politique plus ou moins marquée. On pourrait nous étiqueter Divers gauche, mais ce n’est pas vraiment cette image-là que nous souhaitons mettre en avant, plutôt une étiquette de progrès. Notre engagement politique a toujours dépassé les clivages, nous sommes soutenus par des gens du camp libéral et d’autres de la mouvance plus identitaire. Nous sommes des représentants d’un territoire élargi, au sens géographique, mais aussi au sens des idées qui peuvent être rassemblées dans la construction de ce territoire, de ce département et de cette Corse de demain.
- L’élection dans ce canton se résume, pour beaucoup, à votre duel avec Jacky Padovani. Cela vous dérange-t-il ?
- Si vraiment on devait retenir un duel avec Jacky Padovani comme enjeu essentiel de cette élection, cela me dérangerait ! Ce serait, d’abord, mépriser les autres candidats qui ont leur légitimité. L’enjeu de cette élection se situe bien au-delà et concerne la défense d’un territoire, la construction d’un département nouveau, la possibilité d’un élu de s’inscrire dans une opposition ou le choix d’un candidat qui aurait de fortes chances d’être reconduit à la présidence du Conseil général. Cela a un sens pour le territoire, également pour la collectivité que je préside aujourd’hui et dans laquelle je me suis inscrit avec la volonté de modifier la gouvernance, d’apporter le dialogue, la transparence, la probité et les valeurs morales.
- Vous êtes le candidat de la majorité départementale, d’un système décrié. Comment allez-vous réformer un système qui vous a porté là où vous êtes ?
- Je réfute totalement cette idée ! Le candidat d’un système, ça devient presque un concept ! D’abord, je suis le candidat d’une majorité départementale qui s’est exprimée démocratiquement alors qu’on a essayé, par ailleurs, de construire une stratégie qui méprisait les valeurs morales des conseillers généraux de l’opposition. Tout cela pour s’imposer alors qu’une majorité exprimait un souhait différent ! Je suis élu au Conseil général depuis 2002, j’ai défendu des dossiers des communes de mon canton et du département devant mes collègues, devant les commissions et le président sans appartenir à aucun système, sans avoir utilisé des démarches qui ne correspondent absolument pas à ma manière d’être ! Je crois que cette indépendance, cette autonomie que j’ai toujours revendiquée, cette liberté absolue que me confère mon activité professionnelle, ont fait souhaité à mes collègues que je me présente à la présidence. Je suis un homme libre, j’ai toujours gagné les élections grâce à mon action, à cette image de probité que je revendique et que je continuerai à mettre en œuvre.
- Etes-vous conscient que le fâcheux épisode de la procuration a profondément choqué les gens et qu'il était destiné à faciliter votre élection ?
- Je suis, comme vous, choqué par l’image véhiculée par ce que vous appelez l’épisode de la procuration. La seule procuration, qui existait, était celle de Joseph Castelli. Il avait demandé de ne pas l’utiliser, compte tenu de son cheminement ancien avec Jacky Padovani, si l’élection se passait dans un contexte normal. Le contexte a semblé devenir anormal, quand des propositions ont été faites aux élus de l’opposition en imaginant construire quelque chose qui n’aurait pas tenu longtemps et qui, d’ailleurs, a été, d’emblée, rejeté. J’avais confiance dans la rectitude et l’honnêteté intellectuelle de certains élus de l’opposition pour ne pas rentrer dans une stratégie improbable. C’est la raison pour laquelle j’ai considéré que cette procuration, qui était tout à fait valable, n’avait pas besoin d’être utilisée. Il n’y avait pas besoin de mettre du doute dans une élection claire.
- Pourquoi fracturer une majorité et rendre votre réélection problématique pour deux mois de présidence alors que Jacky Padovani affirmait ne pas vouloir se représenter ?
- Mon élection est plus problématique, mais ma petite personne n’est pas importante ! Je ne suis pas politico-dépendant ! Je peux continuer mon activité professionnelle avec fierté dans un emploi qui me convient. Le contexte de deux mois n’est pas celui que Jacky Padovani envisageait. Il considérait que Joseph Castelli, élu sénateur, il assumerait la présidence au-delà de deux mois. Cela a fait l’objet d’un échange amical entre nous, cela ne me choquait pas. Les choses ont changé quand les conseillers généraux se sont exprimés et ont souhaité une autre gouvernance. Le choix de quelqu’un totalement indépendant a joué. C’est à ce titre que les deux mois transitoires m’ont été confiés. Il ne faut pas chercher plus loin.
- Jacky Padovani est, aujourd’hui, favori dans le Cap Corse. Etes-vous confiant ?
- Jacky Padovani annonce partout qu’il est dans des conditions tout-à-fait favorables. Permettez que je ne partage pas cet avis ! Je suis sur le terrain, les remontées et les rencontres me laissent plutôt penser que ma situation est plus favorable que celle de Jacky Padovani.
- En cas de 2nd tour, comptez-vous sur des reports de voix ? Avez-vous passé des accords ?
- Je n’ai passé d’accord avec personne. Ce n’est pas notre démarche. Nous proposons une démarche claire, empreinte de valeurs morales et d’éthique, qui s’inscrit dans un projet de construction de territoire. Nous souhaitons l’étendre à l’ensemble du département et de la Corse. Nous voulons défendre notre culture, notre patrimoine, notre richesse, l’agriculture, le développement touristique, le lien social, les projets communaux et associatifs... Si les électeurs, qui se sont portés sur d’autres candidats au 1er tour, partagent ces souhaits, c’est avec plaisir que nous les accueillerons et que nous construirons notre victoire au 2nd tour.
- Croyez-vous vraiment que vous pouvez gagner cette élection ?
- J’en suis intimement convaincu ! Les collègues, que je rencontre, veulent m’apporter leur soutien, de manière officielle, d’autres le font en étant présent sur le terrain. Les électeurs du canton le manifestent, également, au quotidien. Le résultat nous sera bien plus favorable que ce que d’aucun prédise ! Nous attendons un très bon score !
- Si vous êtes élu, serez-vous candidat à la présidence du Conseil départemental ?
- Oui, bien sûr ! Sinon une partie de ma démarche n’aurait pas beaucoup de sens ! Je le serai, pas pour avoir un titre sur une carte de visite, mais parce que la mission est exaltante et qu’elle m’est confiée par la majorité des conseillers généraux. La présidence du Conseil général n’est ni mon bâton de maréchal, ni un Graal ! C’est une responsabilité que l’on doit recevoir avec honneur et humilité. Je souhaite construire une majorité de progrès, faite de complémentarité et de solidarité et travailler en synergie avec les autres collectivités. Cette majorité dépassera très probablement ce que représentait la majorité départementale actuelle parce qu’il y aura d’autres enjeux et que ces enjeux nouveaux seront partagés par d’autres.
- Y aura-t-il une ouverture à droite ?
- Je ne parle pas d’une ouverture pour quémander un soutien, mais d’une adhésion à un projet, à un contrat que nous proposerons. La majorité la plus large possible sur un projet partagé, fait de rigueur, de sérieux et d’une gouvernance nouvelle, c’est dans cet esprit-là que je briguerai la présidence si les électeurs du Cap Corse nous accordent leur confiance.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Dans le canton du Cap Corse, quatre binômes sont en lice :
- Gauche DVG : Jean Jacques Padovani et Daniel Vincent.
- Majorité départementale de gauche : François Orlandi et Sylvie Retali-Andreani.
- Front de Gauche : Michel Stefani et Julie Boccheciampe.
- Corsica Libera : Sébastien Quenot et Paula Susini.
Les candidats de la majorité départementale :
- François Orlandi, président du Conseil général, conseiller général sortant du canton de Capo di Feno.
- Sylvie Retali-Andreani.
- Anne-Marie Rossi, adjointe de la commune de Brando, conseillère communautaire.
- Francis Mazotti, maire de Pino et vice-président de la communauté des communes du cap Corse.
- Gauche DVG : Jean Jacques Padovani et Daniel Vincent.
- Majorité départementale de gauche : François Orlandi et Sylvie Retali-Andreani.
- Front de Gauche : Michel Stefani et Julie Boccheciampe.
- Corsica Libera : Sébastien Quenot et Paula Susini.
Les candidats de la majorité départementale :
- François Orlandi, président du Conseil général, conseiller général sortant du canton de Capo di Feno.
- Sylvie Retali-Andreani.
- Anne-Marie Rossi, adjointe de la commune de Brando, conseillère communautaire.
- Francis Mazotti, maire de Pino et vice-président de la communauté des communes du cap Corse.