François Tatti, président du groupe « La Gauche républicaine » à la CTC, président du SYVADEC, conseiller municipal à Bastia.
- Pourquoi avez-vous décidé de faire cavalier seul et de voter le projet de réforme ?
- Le rapport initial était intéressant par certains aspects, mais comportait des éléments que je contestais de manière extrêmement forte. Je me suis inscrit dans la démarche pour l’approfondir et l’améliorer. Le résultat des travaux montre qu’effectivement, nous avons pu retrancher de ce rapport ce qui pouvait faire grief et ne conserver que ce qui faisait avancer la Corse. J’ai, alors, voté ce rapport.
- Quel élément vous a convaincu ?
- Un élément d’inscription dans la Constitution qui permet, désormais, d’exercer nos compétences avec beaucoup plus de facilité que cela pouvait s’opérer auparavant. Sans pour autant ouvrir la porte à d’autres aspects que je conteste, notamment des questions qui auraient pu relever d’un statut à la calédonienne. Je considère qu’avec ce travail que j’ai accompli, avec mon engagement dans ce dossier que j’ai grandement contribué à améliorer et à rendre plus compatible avec les valeurs que je défends, j’ai, au bout du compte, servi la Corse.
- Est-ce la 1ère fois qu’il y a scission de vote dans votre groupe politique ?
- Non. Ce n’est pas la 1ère fois. Il y en a déjà eu d’autres.
- Pourquoi avez-vous voté une réforme dans le but est de valider des propositions, comme le statut de résident, auxquelles vous êtes défavorable ?
- C’est bien le problème ! J’ai une position claire : je suis favorable à cette réforme, mais dans le cadre qu’elle pose. Je reste fondamentalement opposé au statut de résident et à d’autres éléments issus de d’autres dossiers qui pourraient venir par la suite.
- Restez-vous réfractaire au statut de coofficialité de la langue corse ?
- Concernant le statut de la langue corse, je n’ai pas participé au vote. Je pense que ce que j’ai proposé à la CTC finira par devenir ce que nous allons avoir. La coofficialité ne peut pas être mise en œuvre par la réforme que nous avons votée. Il faudrait pour cela que l’on modifie d’autres articles de la Constitution pour l’ensemble du pays. C’est dans la structure même de la Constitution qu’il faut travailler. On ne va pas modifier, pour la seule Corse, l’ensemble des articles qui sont concernés : il y en a 3 ou 4 ! Par conséquent, je reste sur ma position qui consiste à dire qu’il faut un statut de la langue. Mais, je souhaite que ce soit un statut des langues régionales pris au plan national. C’est la seule façon !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Le rapport initial était intéressant par certains aspects, mais comportait des éléments que je contestais de manière extrêmement forte. Je me suis inscrit dans la démarche pour l’approfondir et l’améliorer. Le résultat des travaux montre qu’effectivement, nous avons pu retrancher de ce rapport ce qui pouvait faire grief et ne conserver que ce qui faisait avancer la Corse. J’ai, alors, voté ce rapport.
- Quel élément vous a convaincu ?
- Un élément d’inscription dans la Constitution qui permet, désormais, d’exercer nos compétences avec beaucoup plus de facilité que cela pouvait s’opérer auparavant. Sans pour autant ouvrir la porte à d’autres aspects que je conteste, notamment des questions qui auraient pu relever d’un statut à la calédonienne. Je considère qu’avec ce travail que j’ai accompli, avec mon engagement dans ce dossier que j’ai grandement contribué à améliorer et à rendre plus compatible avec les valeurs que je défends, j’ai, au bout du compte, servi la Corse.
- Est-ce la 1ère fois qu’il y a scission de vote dans votre groupe politique ?
- Non. Ce n’est pas la 1ère fois. Il y en a déjà eu d’autres.
- Pourquoi avez-vous voté une réforme dans le but est de valider des propositions, comme le statut de résident, auxquelles vous êtes défavorable ?
- C’est bien le problème ! J’ai une position claire : je suis favorable à cette réforme, mais dans le cadre qu’elle pose. Je reste fondamentalement opposé au statut de résident et à d’autres éléments issus de d’autres dossiers qui pourraient venir par la suite.
- Restez-vous réfractaire au statut de coofficialité de la langue corse ?
- Concernant le statut de la langue corse, je n’ai pas participé au vote. Je pense que ce que j’ai proposé à la CTC finira par devenir ce que nous allons avoir. La coofficialité ne peut pas être mise en œuvre par la réforme que nous avons votée. Il faudrait pour cela que l’on modifie d’autres articles de la Constitution pour l’ensemble du pays. C’est dans la structure même de la Constitution qu’il faut travailler. On ne va pas modifier, pour la seule Corse, l’ensemble des articles qui sont concernés : il y en a 3 ou 4 ! Par conséquent, je reste sur ma position qui consiste à dire qu’il faut un statut de la langue. Mais, je souhaite que ce soit un statut des langues régionales pris au plan national. C’est la seule façon !
Propos recueillis par Nicole MARI