Frédéric Antonetti devant les éducateurs, attentifs, de l'Amicale.
On ne vous fera pas l’injure de vous présenter Fred Antonetti, ou alors juste un survol de sa carrière. Joueur du SC Bastia à la fin des années 80 (milieu de terrain besogneux), il s’était reconverti entraîneur des jeunes du centre de formation avant de succéder du jour au lendemain, à l’entraîneur Léonce Lavagne, remercié fin 1994 en raison des mauvais résultats du Sporting en L1. Fin technicien et tacticien, il "coachera" ensuite les équipes de Gamba Osaka au Japon, puis Saint-Étienne, Nice, Rennes, Lille et Metz. C’est donc un entraîneur doté d’une sacrée expérience qui a levé le voile sur sa profession devant des éducateurs très attentifs et passionnés. D’autant plus que le Venzolascais fin et redoutable pédagogue a ajouté de belles petites anecdotes au fil de sa causerie.
Le rôle d’un entraîneur au quotidien
« Quand j’ai commencé au Sporting en 1994, j’étais tout seul ! Mais c’était pareil dans pratiquement tous les clubs. Je faisais tout : je lavais les chasubles d‘entraînement, je préparais la pharmacie pour les matchs… En même temps c’était très formateur. Il y a eu ensuite un grand changement et ce grand changement c’est l’argent qui l’a créé. La bascule, ce sont les droits TV. Aujourd’hui un club pro dispose d’un entraîneur, d’au moins deux adjoints, deux préparateurs physique, un analyste vidéo. En moyenne on est 7. A coté de cela, il y a le staff médical, à plein temps lui aussi et surtout, et c’est fondamental, la cellule de recrutement. Dans un club pro, il y a aussi le Centre de Formation et hélas, parfois c’est un club dans le club avec des relations souvent difficiles ».
Le quotidien de Frédéric Antonetti
«Au quotidien, ce qui prime c’est l‘amélioration constante de l’effectif. Un entraîneur moyen avant un effectif moyen aura de meilleurs résultats qu’un super entraîneur avec un effectif moyen. La valeur individuelle des joueurs fera toujours la différence de toutes façons. Je vous donne une semaine type à titre d’exemple. Aujourd’hui la donne a changé, car les matchs ont lieu le dimanche le plus souvent, du moins en L1. Le lundi on passe au décrassage, mais c’est selon l’entraîneur. Pour moi c’est utile pour faire un point médical et de faire un rattrapage avec les joueurs qui n’ont pas joué le dimanche. Vu qu’ils ne peuvent pas jouer avec la réserve qui elle a joué soit le samedi soit le dimanche aussi. Le mardi c’est repos. Ensuite on enchaîne avec en principe 1 entraînement par jour, mais certains entraîneurs en programment 2. Avant chaque causerie, chaque séance je fais beaucoup de moral,e comme à l’école autrefois. Ça dure 5 à 10 minutes »
La vidéo
« La Vidéo est très importante de nos jours. On a des séances en semaine où on repasse les matchs et on en discute tous ensemble. Un joueur ne peut se défausser dans ces cas-là, car la preuve est en images. L’analyse d’un match représente entre 4 et 5 heures et j’ai beaucoup de respect pour ceux qui entraînent des équipes européennes, car c’est encore plus long et plus compliqué. C’est une masse de travail énorme. Le travail d’un entraîneur se fait souvent au détriment de sa vie familiale et son entourage propre doit l’aider. Parfois ça peut même aller jusqu’à la rupture».
Le staff médical
« Le docteur est une personne essentielle dans un club, tout comme la cellule de recrutement. Un club se doit d’avoir un docteur à temps plein. Mais j’ai pu constater que souvent les médecins ont des contacts difficiles avec les joueurs et certains en ont même peur. Ils se retrouvent souvent en difficulté devant eux. Un docteur de club en fait, soigne, mais c’est aussi un docteur de famille qui doit gagner la confiance des joueurs. Et il a parfois un rôle au niveau psychologique. Être à l’écoute du docteur permet à l’entraîneur d’adopter son attitude par rapport à un joueur. Certains joueurs sont secrets et parfois se confient au staff médical, souvent aux kinés lors des séances de massage. En savoir plus sur un joueur permet à l’entraîneur de mieux l‘aborder ».
La cellule de recrutement
« Je me répète : elle est fondamentale ! Elle est malheureusement souvent délaissée tout comme l’évaluation d’un joueur qui elle aussi est très importante. Même dans une équipe qui est mauvaise, qui perd, on doit discerner un bon joueur. ».
Les relations avec les joueurs
« Dans un club on trouve tous types de joueurs. Et là-dessus rien n’a changé. Les joueurs n’ont pas changé. C’est la société, l’environnement des joueurs qui ont changé. Les agents de joueurs ont changé aussi ! Les parents du joueur interfèrent aussi. Le joueur lui reste le joueur avec son amour du football, son envie de jouer, de gagner ».
Le défaut de Frédéric Antonetti ?
« Mon gros défaut est assurément de ne jamais rien déléguer. En 28 ans, je n’ai jamais rien délégué, sauf peut-être une rare fois ! ».
Le rôle d’un entraîneur au quotidien
« Quand j’ai commencé au Sporting en 1994, j’étais tout seul ! Mais c’était pareil dans pratiquement tous les clubs. Je faisais tout : je lavais les chasubles d‘entraînement, je préparais la pharmacie pour les matchs… En même temps c’était très formateur. Il y a eu ensuite un grand changement et ce grand changement c’est l’argent qui l’a créé. La bascule, ce sont les droits TV. Aujourd’hui un club pro dispose d’un entraîneur, d’au moins deux adjoints, deux préparateurs physique, un analyste vidéo. En moyenne on est 7. A coté de cela, il y a le staff médical, à plein temps lui aussi et surtout, et c’est fondamental, la cellule de recrutement. Dans un club pro, il y a aussi le Centre de Formation et hélas, parfois c’est un club dans le club avec des relations souvent difficiles ».
Le quotidien de Frédéric Antonetti
«Au quotidien, ce qui prime c’est l‘amélioration constante de l’effectif. Un entraîneur moyen avant un effectif moyen aura de meilleurs résultats qu’un super entraîneur avec un effectif moyen. La valeur individuelle des joueurs fera toujours la différence de toutes façons. Je vous donne une semaine type à titre d’exemple. Aujourd’hui la donne a changé, car les matchs ont lieu le dimanche le plus souvent, du moins en L1. Le lundi on passe au décrassage, mais c’est selon l’entraîneur. Pour moi c’est utile pour faire un point médical et de faire un rattrapage avec les joueurs qui n’ont pas joué le dimanche. Vu qu’ils ne peuvent pas jouer avec la réserve qui elle a joué soit le samedi soit le dimanche aussi. Le mardi c’est repos. Ensuite on enchaîne avec en principe 1 entraînement par jour, mais certains entraîneurs en programment 2. Avant chaque causerie, chaque séance je fais beaucoup de moral,e comme à l’école autrefois. Ça dure 5 à 10 minutes »
La vidéo
« La Vidéo est très importante de nos jours. On a des séances en semaine où on repasse les matchs et on en discute tous ensemble. Un joueur ne peut se défausser dans ces cas-là, car la preuve est en images. L’analyse d’un match représente entre 4 et 5 heures et j’ai beaucoup de respect pour ceux qui entraînent des équipes européennes, car c’est encore plus long et plus compliqué. C’est une masse de travail énorme. Le travail d’un entraîneur se fait souvent au détriment de sa vie familiale et son entourage propre doit l’aider. Parfois ça peut même aller jusqu’à la rupture».
Le staff médical
« Le docteur est une personne essentielle dans un club, tout comme la cellule de recrutement. Un club se doit d’avoir un docteur à temps plein. Mais j’ai pu constater que souvent les médecins ont des contacts difficiles avec les joueurs et certains en ont même peur. Ils se retrouvent souvent en difficulté devant eux. Un docteur de club en fait, soigne, mais c’est aussi un docteur de famille qui doit gagner la confiance des joueurs. Et il a parfois un rôle au niveau psychologique. Être à l’écoute du docteur permet à l’entraîneur d’adopter son attitude par rapport à un joueur. Certains joueurs sont secrets et parfois se confient au staff médical, souvent aux kinés lors des séances de massage. En savoir plus sur un joueur permet à l’entraîneur de mieux l‘aborder ».
La cellule de recrutement
« Je me répète : elle est fondamentale ! Elle est malheureusement souvent délaissée tout comme l’évaluation d’un joueur qui elle aussi est très importante. Même dans une équipe qui est mauvaise, qui perd, on doit discerner un bon joueur. ».
Les relations avec les joueurs
« Dans un club on trouve tous types de joueurs. Et là-dessus rien n’a changé. Les joueurs n’ont pas changé. C’est la société, l’environnement des joueurs qui ont changé. Les agents de joueurs ont changé aussi ! Les parents du joueur interfèrent aussi. Le joueur lui reste le joueur avec son amour du football, son envie de jouer, de gagner ».
Le défaut de Frédéric Antonetti ?
« Mon gros défaut est assurément de ne jamais rien déléguer. En 28 ans, je n’ai jamais rien délégué, sauf peut-être une rare fois ! ».