Furiani : des chiens blessés par des saucissons "piégés"

Plusieurs habitants de Furiani sont sous le choc. Mardi 2 juillet au matin, Stéphanie Durand est dans le jardin de sa maison, située dans le lotissement Bella Vista, à Furiani. Mais alors qu'elle joue avec ses trois chiens, l'un d'entre eux, prénommé Scooby, présente un comportement étrange. « Je croyais qu'il avait repéré un animal caché sous la voiture. Mais quand je me suis approchée, j'ai trouvé un morceau de saucisson fourré de quatre vis », témoigne-t-elle, atterrée.
 
Face à cette découverte, celle qui est par chance vétérinaire, alerte ses voisins et conduit cinq des chiens du quartier dans sa clinique de Lucciana, pour procéder à des radios. Pour son chien, le constat est glaçant. Son Border Collie croisé a ingéré pas moins de 32 vis, qui ont depuis été évacuées. « J'ai fait vomir le chien pour extraire les vis, sans le blesser », témoigne la professionnelle.
Uliah, un autre chien du quartier, en a pour sa part avalé une. « C'est ignoble. Il y a une volonté de tuer nos animaux dans d'atroces souffrances », s'inquiète Dominique, qui considère son Border Collie comme un membre de sa famille. En colère, et très inquiètes, les deux femmes procèdent depuis, chaque matin, à l'inspection de leurs jardins respectifs avant de faire sortir leurs chiens.

Cet acte de cruauté serait directement lié aux « aboiements des chiens, qui incommodent surement quelqu'un vivant à proximité », selon Stéphanie Durand. Et pour cause, les habitants du lotissement ont déjà reçu il y a quelques semaines, des lettres anonymes « très agressives ». « Nous sommes plusieurs à avoir reçu des courriers dans nos boites aux lettres, dans lesquelles il était écrit que les aboiements de chiens étaient insupportables », relate la vétérinaire. Mais cette fois, la situation a dégénéré : « Quelqu'un a voulu tuer nos chiens. »
 
Depuis la découverte de ces saucissons « piégés », trois plaintes ont été déposées, dont une par la mairie de Furiani. Une quatrième plainte doit être déposée dans la journée du jeudi 4 juillet. « C'était un acte prémédité, c'est affreux. La démarche est minutieuse. La personne est allée acheter le saucisson, avant de le fourrer de vis. C'est affligeant », s'indigne Dominique.
Dans le même temps, la police aurait ouvert une procédure judiciaire pour faire la lumière sur cet acte grave ou de cruauté envers des animaux, pouvant être puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.