« Il s’agit du troisième volet d’une biographie mémorielle » nous explique Gilles Zerlini, « Il suit Épuration et Lettre à mes fantômes, parus en 2021 et 2022 aux Éditions Maurice Nadeau ». Cette fois-ci l’auteur nous entraine en Guyane, au bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, appelé aussi camp de la Transportation. Ce bagne était la centrale du bagne de la Guyane française. Parmi les forçats : Antoine Michel Ferracci, ancêtre de l’auteur, déporté pour avoir assassiné son neveu. «Ce roman est le troisième volet d’une biographie mémorielle. Epuration se déroulait en 1944, sous l’occupation, Lettres à mes fantômes en 1955, ou un Ferracci était confronté à l’atrocité de la Guerre d’Algérie. Ce troisième livre évoque la fin du XIXème siècle. Des livres témoignages, voire des testaments. Je suis parti sur deux phrases mémorielles de ma grand-mère et j’ai ajouté des éléments puisés dans les Archives Nationales d’Outre-Mer situées à Aix en Provence. J’ai donc composé un roman sur des faits réels avec, hormis le personnage principal, des personnages fictifs. La boutique citée dans le livre est aussi bien réelle, tout comme le passage sur l’arrivée d’un hydravion en Guyane».
Dans ce livre, plus que la souffrance physique des bagnards, c’est leur souffrance mentale, la souffrance d’être arrachés aux siens qu’évoque Gilles Zerlini. « A la base de ce roman, une colère, une injustice qui fait commettre l’irréparable à Antoine Michel Ferracci sur son neveu qu’il adore pourtant. J’ai voulu montrer deux facettes de notre société. Celle d’un oncle aux valeurs très fortes, aux vertus ancestrales, et celle de la nouvelle génération, celle de Noël, le neveu, qui ne pense qu’à l’argent. Dans ce livre j’ai voulu montrer la souffrance intérieure, la destruction des repères. On n’est ni dans Papillon ni Au Bagne d’Albert Londres».
Ce livre qui se lit tout seul, tant il est agréable de parcourir les phrases, les lignes et les pages, brosse plusieurs portraits de personnages, corses pour la plupart, peu recommandables, voire abominables. «J’avais envie de placer ces personnages dans mon livre. En fait je suis un nouvelliste et dans ce roman j’ai placé plusieurs nouvelles. J’ai été d’autant plus à l’aise que dans ce livre je suis dans l’époque de Maupassant, maitre absolu, ou Simenon. De grands sociologues. Dans ce bagne de Saint-Laurent-du-Maroni qui était loin d’être le plus sévère et le plus cruel de la région, de nombreux corses y étaient détenus car à l’époque les rapports sur notre île étaient très violents. De nombreux gardiens étaient eux-mêmes corses, ce qui facilitait certaines choses.»
Fidèle à ces précédents ouvrages on retrouve divers narrateurs dans celui-ci. Tantôt le bagnard, tantôt l’auteur lui-même, tantôt Marie, celle qui épanouira la fin de vie d’Antoine Michel Ferracci . « En fait je ne le fais pas vraiment exprès. Mais je suis influencé par Cervantès qui s’en servait dans Don Quichotte ». Parenthèse moins « cruelle » dans l’ouvrage, celle où l’auteur évoque le président Faure. Parenthèse un brin volage, érotique, la définition du baiser formulée par Gilles Zerlini.
Quant à la fin, haletante, elle est digne des grands auteurs de thriller. «C’est un hommage inconscient à la littérature de gare, à la littérature populaire avec les Fantomas, Lupin et autres héros de cette époque».
Un mot sur la couverture ? « La ronde des prisonniers » de Van Gogh. La toile, conservée au musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou, représente des prisonniers marchant en cercle dans une cour de prison.
L’auteur à la plume aisée, qui, pour évoquer un héros plus moderne écrit plus vite que son ombre, a d’ores et déjà deux autres livres prêts à être publiés.
Dans ce livre, plus que la souffrance physique des bagnards, c’est leur souffrance mentale, la souffrance d’être arrachés aux siens qu’évoque Gilles Zerlini. « A la base de ce roman, une colère, une injustice qui fait commettre l’irréparable à Antoine Michel Ferracci sur son neveu qu’il adore pourtant. J’ai voulu montrer deux facettes de notre société. Celle d’un oncle aux valeurs très fortes, aux vertus ancestrales, et celle de la nouvelle génération, celle de Noël, le neveu, qui ne pense qu’à l’argent. Dans ce livre j’ai voulu montrer la souffrance intérieure, la destruction des repères. On n’est ni dans Papillon ni Au Bagne d’Albert Londres».
Ce livre qui se lit tout seul, tant il est agréable de parcourir les phrases, les lignes et les pages, brosse plusieurs portraits de personnages, corses pour la plupart, peu recommandables, voire abominables. «J’avais envie de placer ces personnages dans mon livre. En fait je suis un nouvelliste et dans ce roman j’ai placé plusieurs nouvelles. J’ai été d’autant plus à l’aise que dans ce livre je suis dans l’époque de Maupassant, maitre absolu, ou Simenon. De grands sociologues. Dans ce bagne de Saint-Laurent-du-Maroni qui était loin d’être le plus sévère et le plus cruel de la région, de nombreux corses y étaient détenus car à l’époque les rapports sur notre île étaient très violents. De nombreux gardiens étaient eux-mêmes corses, ce qui facilitait certaines choses.»
Fidèle à ces précédents ouvrages on retrouve divers narrateurs dans celui-ci. Tantôt le bagnard, tantôt l’auteur lui-même, tantôt Marie, celle qui épanouira la fin de vie d’Antoine Michel Ferracci . « En fait je ne le fais pas vraiment exprès. Mais je suis influencé par Cervantès qui s’en servait dans Don Quichotte ». Parenthèse moins « cruelle » dans l’ouvrage, celle où l’auteur évoque le président Faure. Parenthèse un brin volage, érotique, la définition du baiser formulée par Gilles Zerlini.
Quant à la fin, haletante, elle est digne des grands auteurs de thriller. «C’est un hommage inconscient à la littérature de gare, à la littérature populaire avec les Fantomas, Lupin et autres héros de cette époque».
Un mot sur la couverture ? « La ronde des prisonniers » de Van Gogh. La toile, conservée au musée des Beaux-Arts Pouchkine à Moscou, représente des prisonniers marchant en cercle dans une cour de prison.
L’auteur à la plume aisée, qui, pour évoquer un héros plus moderne écrit plus vite que son ombre, a d’ores et déjà deux autres livres prêts à être publiés.