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Grève du 1er octobre : faible mobilisation à Bastia en parallèle du discours de politique générale du premier ministre


Philippe Jammes le Mardi 1 Octobre 2024 à 17:01

Environ 150 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Bastia ce mardi matin à l’appel des syndicats CGT, FSU, Solidaires et des partis politiques de gauche. Cette mobilisation au niveau national intervenait à quelques heures de la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre Michel Barnier.



Pour Charles Casabianca et la CGT : "Aujourd'hui la situation est alarmante en Corse"
Pour Charles Casabianca et la CGT : "Aujourd'hui la situation est alarmante en Corse"
«Le but de cette manifestation était de descendre dans la rue juste avant le discours de politique générale du gouvernement » souligne Charles Casabianca, secrétaire de l’UD CGT de Haute-Corse. «On en connait hélas les grandes lignes. Quand on regarde la composition du gouvernement, on comprend très vite que l’ultralibéralisme va régner. Aujourd’hui nous sommes dans la rue pour revendiquer ce pour quoi les gens ont voté assez massivement en juillet en plaçant le nouveau Front Populaire en tête. Autrement dit, abrogation de la loi sur les retraites, augmentation des salaires du privé et du public, des pensions pour nos retraités, donner du pouvoir d’achat aux gens, permettre aux gens d’avoir d’un logement ».

Charles Casabianca soulignait aussi que la Corse était la région la plus pauvre de France avec des salaires moyen plus bas, pointant aussi le problème du logement. « Dans le domaine du logement, rien que sur Bastia ce sont  2000 dossiers de demandes de logements sociaux qui ne sont pas pourvus, 3000 sur l’agglomération et 8000 sur la Corse. Les gens qui ont des revenus modestes ne peuvent pas se loger ou se logent très mal et vivent dans des conditions indécentes ». La CGT milite aussi pour le maintien des services publics, des services de proximité en milieu rural comme les écoles ou La Poste afin que « les gens aient à proximité tous les services nécessaires pour pouvoir vivre dans leur micro région. La France aujourd’hui est un modèle social en Europe alors ne la laissons pas aux mains de ces politiciens pour le détruire. Au contraire, développons ce système social pour permettre aux gens de vivre décemment dans notre région, comme ailleurs » conclut le leader syndicaliste.

Non loin de lui, Fabien Mineo de la FSU «La date de cette mobilisation est bien choisie, puisque nous sommes le 1er octobre et que nous attendons avec impatience le discours de politique générale de Barnier, pour voir où il mettra le curseur des annonces d’augmentation d’impôts, de baisse des fonctionnaires. Tout cela nous inquiète et c’est pour ça que nous sommes dans la rue sur une plate-forme revendicative avec la CGT, Solidaire et la FSU sur les salaires, sur les conditions de travail » Et le leader de la FSU d’embrayer sur les problèmes spécifiques aux enseignants: « C’est vraiment aujourd’hui que les choses démarrent, qu’on rentre dans le dur et il fallait donc vraiment être dans la rue. Il faut le reconnaître la mobilisation est faible dans l’éducation. Il faut savoir que pour les enseignants la journée de grève c’est 100 € de perdu et donc on réfléchit à deux fois à faire la grève. Mais on constate qu’il y a quand même des gens dans la rue. En tout cas il faut continuer et renforcer l’intersyndicale pour se faire entendre »

Malgré son sourire, Fabien Mineo est très inquiet sur la situation des enseignants.
Malgré son sourire, Fabien Mineo est très inquiet sur la situation des enseignants.